C’est parce que nous sommes démocrates

Le Parti libéral-radical a toujours défendu la démocratie et le droit du peuple souverain à choisir son destin. Ainsi, le 11 mars, le peuple a choisi d’adopter l’initiative populaire sur les résidences secondaires.
C’est parce que nous sommes démocrates que nous avons pris part à cette campagne. C’est parce que nous sommes démocrates que nous avons mis des moyens, du temps et de l’argent pour convaincre les Suissesses et les Suisses de refuser ce texte. Et c’est parce que nous sommes démocrates que, le soir du 11 mars, même si nous avons perdu et nous avons reconnu notre défait, fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Mais c’est parce que nous sommes démocrates que nous refusons que les promesses proférées par les partisans du texte soient aujourd’hui bafouées, qu’il s’agisse de la définition des résidences secondaires ou de la question du patrimoine bâti.
Ainsi, c’est parce que nous sommes démocrates que nous soutiendrons l’application de ce que le peuple a voulu, mais c’est aussi parce que nous sommes démocrates que nous lancerons le référendum contre la loi d’application si celle-ci représente davantage les fantasmes des initiants que le choix populaire.
La démocratie a un corollaire : la confiance. Les décisions du corps électoral, même lorsqu’elles nous déplaisent, sont sans appel. Le nouvel article constitutionnel causera à n’en pas douter d’importants problèmes à notre économie de la construction et du tourisme. Le Valais souffrira bien que le risque ait été soulevé par le PLR. Toutefois, une majorité de quelques dizaines de milliers de voix ne permet pas à Franz Weber et à sa clique de changer les règles du jeu une fois la partie terminée.
Si, comme l’ont fait savoir certains membres du fameux groupe de travail constitué pour appliquer le texte adopté, le patrimoine bâti doit voir son statut changer, si l’hôtellerie et la parahôtellerie deviennent les premières victimes du projet, alors le PLR s’engagera pour que le peuple se prononce sur la loi d’application. Ce n’est pas un blanc seing donné à quelques associations qui a été donné le 11 mars.
Lorsque huit parlements cantonaux le demandent, un texte de loi doit être soumis au vote populaire. Vu les grandes divergences qui existent entre cantons alpins et citadins, il n’est pas illusoire d’imaginer qu’un référendum cantonal puisse aboutir. Cet instrument a été utilisé une fois dans l’Histoire avec le rejet populaire du paquet fiscal le 16 mai 2004. Si les élus fédéraux savent se montrer sages dans l’application de la Lex Weber, tout le monde sera gagnant. A défaut, le peuple tranchera, et rien ne permet de dire aujourd’hui qu’il confirmera de la même manière un texte excessif.