LAT: des statistiques aussi inquiétantes que bricolées

La révision de la loi sur l’aménagement du territoire va sans doute constituer un des dossiers chauds de l’été. Le vote parlementaire promet selon le Nouvelliste qui s’appuie sur des sources officielles, que 87% des zones à bâtir disponibles en Valais seront dézonées. Mais ce n’est pas tout: 57% des zones à bâtir vaudoises seront soumises au même traitement, et 73% des tessinoises, 64% des fribourgeoises ou encore 53% des argoviennes. Je crois que ces cantons ont intérêt à soutenir le référendum cantonal !
Mais comment ces calculs sont-ils faits par l’Office fédéral du développement territorial. Après avoir pris contact avec eux, il s’avère que, par exemple, les chiffres ne tiennent pas compte des touristes en Valais; seul le nombre de personnes domiciliées permet d’estimer le sur-dimensionnement ou la sous-capacité des zones à bâtir.
Forcément, dans mon village qui compte 600 habitants mais environ 6000 lits, la différence est de taille. Je ne parle pas de Bagnes, du Haut Plateau ou de Champéry.
C’est donc sur ce genre de calculs réalisés à la hache que Berne prend des décisions. J’imagine d’ailleurs que d’autres cantons connaissent aussi d’autres problèmes d’aménagement du territoire qui ont de la peine à entrer dans les cases standardisées des offices fédéraux.
Une preuve s’il en est que l’aménagement du territoire ne peut pas être une compétence fédérale comme le souhaite une majorité des Chambres, chaque réalité cantonale est très différente d’une autre. Encore une bonne raison de soutenir le référendum.