Affaire des recours Chiffelle: le Conseil d'Etat doit nous répondre !

Le 29 mars 2012, dans les colonnes du Temps, Pierre Chiffelle affirmait: « Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas une loi qu’on peut refuser de l’appliquer ».
Il a raison. Mais l’affaire des recours déposés sans procuration laisse à priori penser que l’avocat aurait peut-être cherché un moyen d’obtenir une qualité pour agir que sa cliente – Helvetia Nostra – n’avait pas.
Pour sa défense, Me Chiffelle affirme qu’il n’y a eu que deux cas et que ceux-ci étaient dus à un bug. On veut bien le croire et on lui laisse le bénéfice du doute. Toutefois, par soucis de cohérence, je demanderai au Conseil d’Etat de nous éclairer sur le nombre réel de ces cas, et l’on en tirera les conclusions qui s’imposent.
Il s’avère cependant que les promoteurs de la Lex Weber, à l’image de ce dont nous gratifient souvent les associations écologistes, sont tellement persuadés du caractère messianique de leur combat qu’ils en viennent à utiliser les méthodes qu’ils prétendent être le fait de leurs adversaires.
Greenpeace qui viole la loi un jour pour s’en servir un autre, aujourd’hui Helvetia Nostra qui accuse le Valais de bafouer la volonté populaire en commettant de grossières erreurs de procédure.
Le Valais appliquera la Lex Weber, ni plus, ni moins. Comme nos autorités appliquent toujours le droit fédéral, avec la latitude qui leur est laissée par la Confédération. Que ce soit dit et entendu.