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  • Quelle politique pour lutter contre les dérives sectaires ?

    Quelle politique pour lutter contre les dérives sectaires ?

    Interpellation déposée le 15 juin 2022 au Conseil national

    La pandémie a mis en lumière un certain nombre de dérives sectaires en Suisse. Des mouvements aux origines très diverses se développent largement et ont contribué à propager des thèses étonnantes, souvent mensongères, à propos de notre démocratie ou de la santé publique. Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus l’expression permanente des spiritualités ésotériques new age, des thérapies parallèles autoproclamées hors de tout contrôle ou des théories du complot. Les conséquences ont parfois été dramatiques. Outre le rejet de la vaccination, on a aussi vu se propager des idées absurdes voire dangereuses sur la manière d’appréhender la pandémie. D’autres conceptions anti-démocratiques de la société ont été disséminées, poussant certains aux confins de la violence. Enfin, certains thérapeutes ont prescrit des médications objectivement dangereuses.

    Dans le respect de la liberté d’opinion et de la liberté de culte, beaucoup de démocraties libérales ont mis sur pied des autorités de surveillance des mouvances et des dérives sectaires, considérant qu’elles constituaient une menace pour la société en général et pour les individus enrôlés dans ces groupements en particulier.

    Dans ce cadre, le Conseil fédéral peut-être répondre aux questions suivantes.

    1. Le Conseil fédéral partage-t-il ces craintes concernant les dérives « sectaires » constatées durant la pandémie ?
    2. Existe-t-il en Suisse une autorité responsable de la surveillance des dérives sectaires et de l’information du public sur les risques encourus, à l’image de la Miviludes en France ?
    3. Si ce n’est pas le cas, le Conseil fédéral estime-t-il qu’une telle tâche relève de la compétence des autorités publiques ?
    4. Cas-échéant, est-ce une tâche cantonale ou fédérale ?
  • Du choléra aux spaghettis corona

    Du choléra aux spaghettis corona

    Est-il possible de parler d’autre chose que de pandémie? Probablement pas, car il est temps de mettre toutes nos forces et notre intelligence à combattre ce fléau pour que nous puissions passer le plus vite possible à autre chose.

    Le 25 janvier, GastroValais organisait une opération séduction pour découvrir le choléra. On s’en souviendra… Le choléra, c’est une recette de cuisine qui remonte à l’épidémie valaisanne éponyme de 1836. A cette époque, quelqu’un avait eu le besoin impérieux de mélanger tout ce qu’il avait sous la main pour ne pas mourir de faim. On n’est pas dans le registre de la grande cuisine: de la pâte, du beurre, des pommes, des patates, des oignons. Et du fromage raclette AOP, pour les mieux lotis. C’est assez bon. Mais s’il fallait tenir un siège, on risquerait de s’en lasser.

    Deux siècles après l’invention de ces röstis en croûte, on provisionne les spaghettis sans les rebaptiser corona. Et de vendredi en vendredi, le Conseil fédéral annonce des mesures, toujours plus drastiques, pour protéger notre santé et éviter le crash complet de notre système.

    L’ordre martial

    Mais ce n’est jamais assez. Beaucoup exigent la mise sous scellés des citoyens, espérant battre le virus avec une quarantaine forcée aux contours assez flous. Cette croyance bizarre que la lutte contre le Covid-19 passera par les grandes vacances sur son canapé. Ou une vision un peu romantique de l’ordre martial qui pourrait perdre de son attrait au fil des semaines d’enfermement.

    Pour sauver autant de vies que possible, il faudra continuer à travailler, en respectant les consignes sanitaires évidemment. Pas par cupidité, mais par nécessité. Au moins là où la situation l’impose. Et ça fait du monde, vous serez surpris.

    Les fournisseurs des fournisseurs

    Imaginez les ressources dont un hôpital a besoin. Du personnel soignant bien sûr. Mais aussi technique. Du matériel à produire et acheminer. Des cuisines. Une blanchisserie et des équipes de nettoyage. Des ambulances et tout ce que ça implique. Imaginez la liste des fournisseurs du CHUV. Puis la liste des fournisseurs des fournisseurs… Et quid des autres secteurs vitaux en temps de coronavirus? Se nourrir, garder la frontière, produire de l’électricité, de l’eau, transporter tous ces travailleurs ou traiter les déchets: rares sont les professions inutiles dans une crise.

    Pour le reste, faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Et preuve d’un peu de responsabilité. Il n’est pas nécessaire que le confinement soit ordonné pour rester chez soi. Serrons-nous les coudes, mais pas trop. Limitons nos contacts. Et bientôt, dans quelques semaines, on rouvrira nos bras, nos portes et nos frontières. On se coupera les cheveux. Mais d’ici-là, prenons soin de nous, intelligemment.