Publié dans le Nouvelliste, le 29 novembre 2011
« Le franc fort plombe les librairies », titrait le Nouvelliste du 25 novembre. Sachant que 80% des ouvrages achetés en Suisse sont produits à l’étranger, le milieu du livre est sans doute le seul secteur d’importation qui se plaigne de la force de notre devise.
Le marché du livre est dirigé par une poignée d’importateurs qui fixent le prix des ouvrages vendus en Suisse. Nos librairies sont dès lors desservies par un cartel qui n’hésite pas à pratiquer des tarifs de mercenaires.
Si les clients savent lire, ils savent aussi compter : qui n’a jamais payé un livre une trentaine de francs alors que la couverture annonçait fièrement un tarif de moins de quinze euros ? Seule la moitié de la baisse de l’euro a été répercutée sur les prix, la différence ayant vraisemblablement grossi la poche des importateurs et des éditeurs. Je comprends la rogne des libraires, mais je conçois encore davantage l’agacement des lecteurs.
Face à ces prix surfaits, de plus en plus de consommateurs suisses acquièrent leurs lectures à l’étranger, que ce soit lors des sorties du samedi ou via Internet grâce à des sites de e-commerce, aux dépens de nos libraires. Personne ne salue la fermeture de petits commerces, encore moins lorsqu’il est question de culture, mais ce n’est pas au consommateur de payer la facture des groupes étrangers.
La réponse des détaillants est pour le moins surprenante : plutôt que de dénoncer le dictat des diffuseurs, de nombreux libraires soutiennent la loi sur le prix réglementé du livre. En substance, cette loi fera du prix de vente décidé par les diffuseurs le chiffre d’or dont chacun devra s’acquitter. Exit les rabais importants encore consentis dans les grandes surfaces, mais, surtout, fini les livres payés au prix réellement imprimé auprès des boutiques sur Internet. Ceux qui profitaient jusqu’ici des importations parallèles en recourant aux services d’Amazon déchanteront et s’acquitteront à nouveau des prix inacceptables imposés par les importateurs.
Au lieu de cimenter le cartel des importateurs comme le propose la loi, les libraires et associations de consommateurs feraient mieux de demander des comptes à leurs fournisseurs, à moins d’être juge et partie, comme Payot qui appartient au groupe Lagardère, lui-même propriétaire de Hachette (éditeur) et de Diffulivre (diffuseur). Un bon vieux cartel vertical qui me poussera définitivement à glisser un « non » sec et sonnant dans l’urne en mars.
Auteur/autrice : Philippe Nantermod
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Prix du livre : en finir avec le cartel des importateurs
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Intégration / Cybercriminalité: deux débats à Forum
Débats du 23 novembre 2011 sur Forum, sur les ondes de la RSR.
Les cantons et la Confédération augmentent leur aide et leurs exigences en matière d’intégration des étrangers. Dès 2014, les moyens consacrés à cette tâche augmenteront de 40 millions pour s’élever à 110 millions de francs par an. Des mesures seront mises en oeuvre dans des programmes cantonaux. Le projet mis en consultation ce mercredi prévoit notamment l’obligation pour les immigrants de suivre des cours de langue ou de se conformer dans certains cas à des conventions d’intégration. Explications sur ces mesures avec la ministre de Justice et Police Simonetta Sommaruga, et débat entre Ada Marra, conseillère nationale socialiste vaudoise, Philippe Nantermod, vice-président JLR suisse et Yvan Perrin, vice-président UDC suisse.
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Le Conseil fédéral veut mieux surveiller les activités des criminels sur internet. Il a pris aujourd’hui plusieurs mesures dans ce sens. Premièrement, le gouvernement a précisé selon quelles règles les fournisseurs d’accès à internet devront livrer des données d’utilisateurs aux autorités. Il a également annoncé son intention de réglementer l’utilisation de chevaux de Troie, ces logiciels qui permettent de surveiller la correspondance et les transferts de fichiers d’une personne. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga assure que l’on n’assistera pas à l’émergence d’un Etat fouineur. Les explications de Romain Clivaz, avec Philippe Nantermoz, vice-président des jeunes libéraux radicaux, Alexis Roussel, vice-président du parti pirate genevois et Yvan Perrin, vice-président de l’UDC.
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Un élu PLR appelle à voter blanc
Débat avec Romain Micelli sur Forum sur la RSR, vendredi 18 août 2011.
Un élu PLR appelle à voter blanc à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat vaudois, dans un statut publié sur Facebook. « L’abstention manifeste consistant à voter blanc me semble le seul choix possible », écrit Romain Miceli. L’ancien président des jeunes PLR vaudois, actuellement conseiller communal à Crissier, explique qu’il ne peut pas voter pour une candidate de gauche (Béatrice Nétraux Verts) et que le candidat UDC Pierre-Yves Rapaz est trop « dur »; quant à Emmanuel Gétaz, il « n’a, selon lui, aucune chance d’être élu ».
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Résolution : rénovons la ligne CFF Brigue – Lausanne
Résolution déposée le 17 novembre 2011.
La ligne CFF du Simplon reliant l’arc lémanique à l’Italie constitue certainement le parent pauvre du réseau ferré de Suisse romande. Depuis des années, les passagers, les autorités et les milieux économiques réclament une rénovation de la ligne pour permettre l’augmentation de la capacité du matériel roulant avec l’adaptation des infrastructures aux véhicules à deux étages, le trafic de voitures de meilleure qualité qu’actuellement et l’augmentation de la vitesse de transport.
La Confédération permet le préfinancement des projets d’infrastructures, notamment par la conclusion d’un accord entre les autorités et les CFF.
Soucieux d’améliorer la qualité des transports en Valais, tant pour les citoyens que pour l’économie cantonale, le Grand Conseil soutient par la présente résolution le Canton dans ses démarches visant à accélérer la rénovation de la ligne du Simplon, invite les autorités vaudoises à s’engager fortement pour ce projet et demande aux CFF de ratifier, dans les meilleurs délais, une convention de préfinancement. -
Parents dans les crèches: c'est non
Mon projet visant à permettre aux mères et pères de famille de pouvoir, moyennant validation des acquis, de travailler dans les structures d’accueil de la petite enfance a été rejeté par 70 voix contre 50 au Grand Conseil.
-> La motion et le texte de mon intervention au Grand Conseil
Le Nouvelliste en fait état ce jour dans cet article de Jean-Yves Gabbud.
A voir aussi: Actu sur Canal 9 du 16 novembre 2011 avec le face à face entre le député Didier Fournier et moi-même sur la question.
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Ascenseur pour le 2e étage
Pour la Commission équipements et transports du Grand Conseil dont je suis rapporteur,
la rénovation de la ligne Brigue – Lausanne est prioritaire. Vaud et Valais voudraient avancer le chantier.
Article du Nouvelliste du 16 novembre 2011 en PDF. -
Newsletter: ma semaine au Grand Conseil
Au menu:
– Valider les acquis des pères et mères au foyer
– Reviser le droit des étrangers
– Les autres sujets traités au Grand Conseil en novembre
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L’élection du Conseil fédéral, ce cirque infernal
Il y a quelques jours, le Matin s’indignait des propos de la Conseillère nationale Gaby Huber qui affirmait que l’élection du Conseil fédéral s’appuyait avant tout sur la force des partis, la compétence étant une question accessoire. Certes, dite ainsi, la chose peut paraître de prime abord abrupte, mais relève du principe même de démocratie.
Gaby Huber a raison. La compétence prime lorsqu’on élit un Chef de Service ou un fonctionnaire, elle est secondaire lorsqu’il s’agit d’élire un ministre. Le nier revient à renoncer aux fondements de la démocratie représentative. D’ailleurs, il est certain que les dirigeant arabes « dégagés » cette année s’estimaient tous très compétents, la démocratie n’en a pourtant pas tenu compte.
Cette notion subjective de compétence a une valeur qui varie au gré des mois. Ceux qui, la bouche en cœur, tressent aujourd’hui des lauriers à EWS, éjectaient il y a une année la candidate PLR la plus compétente afin de placer mon parti dans une situation inconfortable à la veille des élections.
La réélection du Conseil fédéral devient un cirque insupportable. Jusqu’ici, une formule magique accordait aux trois premiers partis deux sièges et un à la quatrième force politique. Cette solution, sans être parfaite, a au moins le mérite de la clarté et d’une certaine légitimité démocratique. Maintenir le siège d’EWS et laisser un siège PLR à l’UDC aboutirait indéniablement à un gouvernement incohérent. Comment justifierait-on alors que le PBD profite d’une place à l’exécutif alors que les Verts, pourtant plus forts, resteraient sur la touche ?
Le Parlement peut décider de sortir de la formule magique, et désigner un gouvernement de coalition. De gauche, du centre, de droite, peu importe, ce serait un choix assumé par les parlementaires, créant ainsi une dualité majorité – opposition que la Suisse n’a plus connue depuis des décennies. Je ne sais pas si l’efficacité gouvernementale en sortirait gagnante, mais cela correspondrait à une certaine interprétation du choix populaire.
Actuellement, de nombreux parlementaires, peut-être une majorité, considèrent l’élection du Conseil fédéral comme sept désignations indépendantes l’une de l’autre. Le choix de tel ou tel ne dépend pas de la cohérence du groupe ou de la volonté populaire, mais de la possibilité de placer le ou les siens à la fonction suprême. Il en ressortira un gouvernement décousu, sans aucune assise parlementaire ou légitimité populaire.
Je crois sincèrement que la solution viendra d’une élection du Conseil fédéral par le peuple. Les scrutins cantonaux ont déjà montré qu’il était possible d’élire un gouvernement au suffrage universel et de bénéficier par la même occasion d’un vrai débat de fond. Entre une grande discussion nationale sur des thèmes et des personnes et l’épicerie parlementaire actuelle, mon choix est fait.
Publié dans le Confédéré du 11 novembre 2011 -
Office des poursuites : existe-t-il un registre cantonal ou fédéral ?
Question écrite au Conseil d’Etat déposé lors de la session de septembre 2011
Une triste affaire m’a été rapportée. Un bailleur a requis d’un locataire la production d’une attestation de solvabilité. Un tel document a été déposé et le propriétaire a loué sans se poser de question son bien immobilier.
Il s’est avéré par la suite que le certificat a été obtenu auprès d’un Office des poursuites d’un arrondissement autre que celui du domicile du requérant. La personne en question était criblée de dettes et a pu dissimuler sa véritable situation financière simplement en réclamant une attestation dans un autre Office des poursuites que le sien.
Existe-t-il un registre cantonal des poursuites ? Est-ce normal qu’il suffise à un individu de s’adresser par erreur ou par malhonnêteté à la mauvaise autorité pour produire un certificat de solvabilité manifestement faux ? Le canton ne devrait-il pas mettre sur pied un registre cantonal ou se manifester auprès de la Confédération pour établir une base de données fédérale ?
Je remercie vivement l’administration cantonale de répondre à cette question importante pour de nombreux bailleurs honnêtes.
La réponse du Conseil d’Etat au format PDF -
Le Valais s'offre un incroyable coup de jeune
Emission Forum sur la RSR, du 24 octobre 2011
Le socialiste valaisan Mathias Reynard, 24 ans, est le plus jeune élu au Parlement. Il lira le discours d’ouverture des Chambres fédérales. Le Valais a plébiscité les jeunes. Les interviews de Mathias Reynard, conseiller national socialiste valaisan, et de Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes libéraux-radicaux suisses.
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