Les enfants gâtés de la grève du climat ont tué la vague verte

Le peuple suisse a refusé une loi sur le climat dont les instigateurs se moquaient éperdument. Par leur attitude, les mouvements radicaux de l’écologie ont tué la nouvelle législation, mais aussi la tendance qu’ils avaient lancée.

On se souvient de Greta haranguant la foule de la Riponne . Des dizaines de milliers d’étudiants qui faisaient le mur, défilant pour des mesures fortes contre le réchauffement climatique. Pour une taxe sur les billets d’avion. Des mesures prises en Suisse, pas à l’étranger. Changer le système, pas le climat. Des bons slogans sur des pancartes en carton.

Ils ont bien réussi leur coup. L’automne suivant, ce fut l’inarrêtable vague verte et un résultat jamais atteint pour les groupes écologistes au parlement fédéral. On aurait pu imaginer que la Suisse deviendrait alors plus verte et que les nouveaux élus parviendraient à créer l’union sacrée autour de leurs propositions.

A côté du débat

C’est raté. Le peuple a refusé ce que demandaient les grévistes du climat. Certes, cela pouvait arriver, mais pas de cette manière. La campagne fut des plus classiques. Les grévistes du climat, eux, s’en fichent. Complètement. Ils sont passés à côté du débat et se sont concentrés sur la loi sur le terrorisme, imaginant qu’on les confondrait un jour avec… des terroristes. Craignant surtout de ne plus pouvoir mener leur bastringue du vendredi en toute impunité.

L’objet de leur courroux, la planète, est bien passé au second plan. A lire leurs communications, on n’y trouve rien. Pas un mot pour ou contre la loi CO2. Cet objet n’avait plus aucun intérêt à leurs yeux. Un peu comme un gamin trop gâté qui a réclamé un train électrique toute l’année et qui le snobe le soir de Noël.

Mouvement gangrené

On pouvait bien se douter que ce mouvement allait disparaître un jour. Gangrené par une extrême gauche qui a trouvé dans les questions climatiques un prétexte pour vendre sous couverture son idéologie mortifère, XR et les autres mouvements écologistes radicalisés ne pouvaient pas s’imposer durablement dans le paysage politique. Ils ont réussi l’exploit de braquer une majorité de la population, pourtant ouverte en général à des compromis, même quand ceux-ci touchent au porte-monnaie.

C’est ce même peuple suisse qui a accepté sans trop discuter la Stratégie énergétique 2050, il y a tout juste quatre ans. Un projet fait de taxes, d’interdictions, de contraintes. Un projet que l’on vous promettait coûter 1000 francs par année et par foyer. Seulement, c’était avant la vague verte. Avant que ces groupuscules ne s’érigent en parangons de vertu écologiste. Mais les temps changent. Mme Thunberg est devenue majeure et la vague verte s’est brisée.