Auteur/autrice : Philippe Nantermod

  • Non, le Valais n'est pas le cancre de l'aménagement du territoire

    Non, le Valais n'est pas le cancre de l'aménagement du territoire

    Dans son papier du jour, Marie Parvex assure que le Valais serait le « cancre » de l’aménagement du territoire. Je regrette que la correspondante du Temps en Valais mette toute son énergie à reprendre systématiquement les caricatures débiles que des citadins prétentieux et ignares s’acharnent à peindre à propos de mon canton. Il est de bon ton de rigoler du Valais et ce n’est pas le Temps qui s’écarterait d’une vision aussi conformiste, bien entendu.
    Non, le Valais n’est pas le cancre de l’aménagement du territoire. Le Valais aménage son territoire pour le bien de ses habitants, avec un certain succès vu le prix des logements, la capacité confirmée de nos infrastructures et notre qualité de vie. Preuve s’il en faut encore, le nombre de confédérés qui choisissent chaque année de venir s’installer dans ce soi-disant enfer d’aménagement.
    Seulement voilà, nous avons adopté une approche différente de celle préconisée par certains docteurs autoproclamés de l’aménagement du territoire. Cette approche nous évite le psychodrame genevois de la traversée de la rade, les taux de vacances de logement de 0.5% ou la paralysie complète des infrastructures de transport public.
    Contrairement à certaines associations, je ne me sens aucun besoin de prouver à mes collègues urbains que, bien que Valaisan, je suis un des leurs, que je ne suis pas un plouc. Aucune nécessité d’affirmer mon attachement aux thèses sur la densification, la rareté du sol et le drame du mitage, partout, toujours. Je défends mes convictions et celles pour lesquels les électeurs m’ont élu, les seuls à qui j’ai des comptes à rendre.

  • Christian Varone et son chef de "com": le choc des cultures

    Christian Varone et son chef de "com": le choc des cultures

    Emission Forum du 6 février 2013, sur la RTS.
    Comment analyser l’étonnante communication politique de Christian Varone? Le commandant de la Police valaisanne, candidat au Conseil d’Etat lors des élections de mars prochain, se met à nouveau en scène dans une vidéo sur Internet, mise en musique par Philippe Nantermod. Le duo Varone-Nantermod ne semble pourtant pas évident à première vue: deux lectures, deux manières opposées de faire de la politique. Comment décrypter cette surprenante dichotomie? Par Raphaël Grand, avec l’interview de Philippe Nantermod.
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  • Pourquoi je dis NON à la LAT le 3 mars

    Pourquoi je dis NON à la LAT le 3 mars

    Pourquoi je dis Non à la révision de la loi sur l’aménagement (LAT) du territoire le 3 mars.

    1) La solidarité confédérale est mise à mal

    L’initiative sur le paysage met à mal les régions urbaines et périurbaines. La LAT a été négociée contre un retrait de l’initiative, mais tacle les régions périphériques à la place (campagne et montagne). Habitants de ces régions, nous refusons de servir de monnaie d’échange et nous engageons à la fois contre la LAT et contre l’initiative. La Suisse, c’est « un pour tous, tous pour un », et non pas un marchandage indigne d’une région contre une autre.
     

    2) Le fédéralisme est gravement atteint

    L’aménagement du territoire est une compétence traditionnellement cantonale et communale. J’ai confiance dans les milliers d’élus communaux et cantonaux qui s’engagent à leur niveau pour le bien public. Ce sont des gens qui sont proches des réalités du terrain, de la population, ce sont des politiciens de milice. Ce sont les plus à même de gérer convenablement notre territoire.
    Certes, tout n’est pas parfait, mais si notre pays fonctionne bien, c’est avant tout grâce au fédéralisme et à la décentralisation des pouvoirs.
    Je ne veux pas d’une nouvelle atteinte aux droits cantonaux. Tout ce qui est prévu dans la révision pourrait déjà être adopté par les cantons et les communes s’ils le jugent utile. Nous avons une LAT, des LAT cantonales et des plans directeurs homologués par la Confédération. Il est inutile de vouloir uniformiser encore plus l’aménagement du territoire.
     

    3) Expropriations : une atteinte à la propriété privée

    La LAT prévoit l’expropriation de milliers d’hectares de zone à bâtir. La plupart des observateurs reconnaissent que soit on aura pas assez d’argent pour indemniser tout le monde, soit on devra ponctionner le budget courant de l’Etat et augmenter les impôts. Au total, ce serait près de 37 milliards de francs qu’il faudrait indemniser…
    Les zones à bâtir dites « surdimensionnées » – selon des critères bureaucratiques qui sont les mêmes dans tout le pays – ne sont souvent pas construites. Simplement, on aménage différemment en montagne et à la campagne qu’en ville ou dans les banlieues. La nouvelle LAT ignore ce fait.
    La LAT prévoit même une obligation de construire. Obligations, interdictions, toujours la même rengaine.
     

    4) De nouveaux impôts pour des prix plus chers

    La LAT prévoit une taxe de 20% minimum pour tous les terrains qui passeront en zone à bâtir. Certes, les propriétaires, souvent des particuliers pas forcément promoteurs, voient leur bien prendre de la valeur, mais ce montant sera répercuté sur les prix.
    C’est ainsi les loyers qui accuseront ces coûts, et l’inflation en générale. Bref, une taxe de plus.
    A moins de considérer que le prix de la construction et des loyers est trop faible en Suisse, il faut rejeter cette loi.
     

    5) De nouveaux grands principes idéologiques

    La LAT prévoit de nouveau principes applicables uniformément à toute la Suisse, mais en réalité pensés uniquement pour la ville.
    Par exemple, l’art. 3 al. 3 de la nouvelle LAT stipule que l’on ne pourra construire en priorité que là où l’accès en transports publics est efficace. L’enfer est pavé de bonne intentions, en voilà une nouvelle fois la preuve. Si la réflexion tient pour les villes, elle est plus compliquée pour les régions périphériques. A moins de vouloir forcer à l’exil les populations de montagne ou de la campagne, on voit bien que les exigences en transports publics ne peuvent pas être partout identiques.
    De même, la concentration du patrimoine bâti ne peut pas s’appliquer partout de la même manière. On critique déjà les tours dans les stations, la nouvelle LAT promeut les grands immeubles plutôt que les chalets à la montagne, les blocs plutôt que les fermes à la campagne. C’est ridicule : lutter contre le mitage a un sens sur le plateau et dans les banlieues, c’est contre-productif dans les campagnes.
     

    Bref, refusons une loi réductrice, centralisatrice et simpliste. L’aménagement du territoire est quelque chose de beaucoup trop subtile pour être traité à la hache comme c’est le cas avec la LAT. NON le 3 mars !

  • Le PLR dit nettement non à la LAT

    Le PLR dit nettement non à la LAT

    Emission Forum du samedi 2 février 2013.
    Le PLR dit finalement non à la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT). Les quelque 300 délégués du parti réuni ce samedi à Zurich ont longuement débattu. Mais au final le non à la LAT le 3 mars l’a emporté par 185 voix contre 85 (et 5 abstentions), un score assez net, mais ce n’est qu’une demi-surprise. Par Thibaut Schaller, avec les interviews de Philippe Nantermod, député suppléant au Grand Conseil valaisan et de Raphaël Comte, Conseiller aux Etats neuchâtelois.
    Ecouter l’émission: [dewplayer:http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/forum/2013/forum_20130202_standard_developpement-2_bf4821fa-df2e-40d2-88be-043dc8290a03-128k.mp3]

  • Tamoil : le PLR exige des mesures immédiates et claires

    Tamoil : le PLR exige des mesures immédiates et claires

    Les raffineries de Collombey-Muraz font encore parler d’elles. Malgré les sursis octroyés par l’Etat, les exploitants de l’usine refusent manifestement de se plier aux exigences légales, mettant en danger la population et l’environnement. Le PLR exige la mise sur pied d’une commission arbitrale pour la surveillance des travaux et la fermeture immédiate du site en cas d’entêtement de la direction.

    Le PLR est conscient de l’importance des 220 postes de travail assurés par les raffineries « Tamoil » sises à Collombey-Muraz. La situation actuelle n’est toutefois pas tenable. Pour les libéraux-radicaux, la sécurité de la population et la protection de l’environnement ne sont pas négociables.
    Du point de vue de l’équité, les entreprises, grandes comme petites, doivent respecter les dispositions du droit de l’environnement au risque de condamnations sévères et sans sursis. Les acteurs économiques chablaisiens se plient aux exigences de droit public et il est inacceptable d’accepter un traitement de faveur dans un domaine aussi sensible que celui de la sécurité. L’assainissement du site chimique de Monthey est un exemple de l’application du principe de précaution et du polleur-payeur qui doivent aussi être mis en œuvre à Collombey-Muraz.
    Le PLR exige la mise sur pied d’une commission arbitrale composée de quatre experts désignés deux par deux par les cantons de Vaud et du Valais et d’un représentant de la raffinerie. Cet organe sera chargé d’évaluer la bonne volonté de la direction de l’usine de se plier sans délai aux exigences de l’Etat et, à défaut, d’ordonner la fermeture immédiate du site.
    A long terme, le Valais doit mettre sur pied une véritable politique industrielle visant à accueillir des sociétés et des emplois nouveaux et ne plus être pris en otage par des contingences économiques, comme c’est le cas en l’espèce. Christian Varone, candidat PLR au Conseil d’Etat, a développé diverses propositions visant à rendre notre canton plus attractif, notamment en ramenant l’imposition des entreprises à un niveau comparable à celui des autres cantons romands. C’est à ce prix que le canton gagnera à la fois en indépendance et en prospérité.

  • Didier Burkhalter a raison !

    Didier Burkhalter a raison !

    J’aime quand l’Etat arrête de dépenser notre argent pour de la frime.
    J’aime quand l’Etat se rappelle que chaque franc dépensé doit être justifié, et qu’aucune autorité ne « peut bien se permettre » de gaspiller l’argent du contribuable.
    J’aime quand l’Etat se souvient que les libertés fondamentales sont avant tout négatives, qu’elles interdisent les restrictions à la liberté avant de créer des prestations publiques.
    J’aime quand l’Etat soutient que l’égalité est celle des chances, pas celle des résultats.
    Bref, j’approuve la politique de Didier Burkhalter.

  • Bête de "com" du PLR

    Bête de "com" du PLR

    Article du 24 heures du 14 janvier 2013.

    Le jeune Valaisan n’a qu’un mandat de député suppléant au Grand Conseil. Pourtant on le voit et on l’entend partout. Par Fabian Muhieddine.

    L’article au format PDF.

  • Le PLR au Grand Conseil !

    Le PLR au Grand Conseil !

    Le 9 janvier 2013, l’Assemblée générale extraordinaire du PLR du district de Monthey a arrêté sa liste pour l’élection au Grand Conseil du 3 mars 2013.
    La liste No 1, c’est douze candidats de qualité pour représenter le Chablais à Sion !

     Retrouvez toutes les infos et suivez la campagne sur le site www.plrdm.ch !

  • Bilan de législature 2009 – 2013

    Bilan de législature 2009 – 2013

    Le 1er mars 2009, les électeurs du district de Monthey m’ont élu député-suppléant au Grand Conseil valaisan. Ce premier mandat électoral a constitué un défi immense et l’occasion de défendre concrètement de nombreuses positions que j’ai eu l’occasion d’affirmer publiquement.

    Près de quatre ans après mon élection, je veux rendre des comptes. Durant cette législature, j’ai eu de nombreuses occasions de défendre des projets qui me tenaient à cœur. Grâce à mes collègues, en particulier issus du groupe PLR, j’ai pu découvrir rapidement le fonctionnement du législatif cantonal.

    En tant que suppléant, j’ai eu le plaisir de siéger lors de presque toutes les sessions parlementaires. Il n’a jamais été compliqué de participer lorsque des objets m’inspiraient. Ce fut aussi enrichissant de siéger lors de prises de décisions dans des domaines qui échappaient davantage à mes compétences ; l’occasion d’apprendre, toujours apprendre. J’ai même eu l’honneur de siéger à titre permanent – en remplacement de Brigitte Diserens – au sein de la commission Equipement et transports qui m’a désigné rapporteur.
    Le présent « Bilan de législature » vise à faire le point sur les idées proposées, du moins les plus importantes, et sur les projets acceptés et ceux qui ont été rejetés par l’assemblée.

    Bilan 2009 – 2013 en PDF

  • La Suisse ne doit pas céder aux rêves impérialistes français

    La Suisse ne doit pas céder aux rêves impérialistes français

    Communiqué de presse des jeunes libéraux-radicaux suisses du 7 janvier 2013
    Malgré la visite de notre ministre des finances à Paris en décembre, le gouvernement français, en renonçant unilatéralement et sans avertissement à l’application de la convention de double imposition aux bénéficiaires d’un forfait fiscal, montre une fois de plus ses visées impérialistes que les jeunes libéraux-radicaux dénoncent. La Suisse doit rappeler à la France sa souveraineté et refuser de devenir un satellite du nouvel Etat socialiste au centre de l’Union européenne. Les méthodes françaises ne sont pas dignes du concert des nations.
    Malgré les promesses et les espoirs d’Evelyne Widmer-Schlumpf, il apparaît que le gouvernement socialiste français n’est prêt à aucune concession dans sa tentative de faire appliquer de force ses visions collectivistes à ses voisins. Paris a ainsi décidé unilatéralement et sans avertissement de ne plus appliquer la convention de double-imposition de 1966 en faveur des bénéficiaires du forfait fiscal.
    Après l’utilisation de données bancaires volées, le chantage dans le cadre de négociations sur la fiscalité des successions, c’est maintenant l’adage « pacta sunt servanda » qui est mis à mal par notre voisin qui s’apparente de plus en plus à un Etat belliqueux, prêt à tout pour se remplir les poches.
    Contrairement à ce que semble penser le gouvernement français, la Confédération helvétique n’est plus la République helvétique et a perdu son statut de protectorat français. Notre souveraineté fiscale n’est pas négociable et, comme le veut l’adage, les contrats doivent être respectés.
    Dans un objectif manifeste d’imposer ses vues à la Suisse, le gouvernement français se montre ainsi prêt à violer ouvertement ses engagements, au nom d’une morale pour le moins douteuse d’un pays qui est incapable de gérer correctement ses finances publiques depuis plus de trois décennies.
    Dans ces conditions, les jeunes libéraux-radicaux invitent la Confédération à geler immédiatement toute négociation fiscale avec la France ainsi que toute démarche d’assistance administrative et judiciaire en la matière. La Confédération doit aussi étudier aussi la possibilité de conserver l’ensemble de l’imposition des frontaliers français. L’angélisme et la naïveté de notre ministre des finances montre enfin son incapacité à gérer un dossier qui doit lui être retiré au plus vite.