Emission Forum du 17 juillet 2012 sur la RTS
Dès le printemps et durant tout l’été, le monde culturel suisse est littéralement inondé par l’offre démultipliée des festivals – petits ou grands. Mais certains – et pas forcément les plus petits – sont aujourd’hui menacés. Débat entre Daniel Rosselat, patron de Paléo, et Philippe Nantermod, député-suppléant PLR valaisan et organisateur du festival de Morgins (VS).
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Auteur/autrice : Philippe Nantermod
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Trop de festivals en Suisse, la bulle prête à exploser ?
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Un accord de libre-échange avec la Chine, à quel prix?
Emission Forum du 10 juillet 2012, sur la RTS
Un accord de libre-échange qui va stimuler les exportations vers la Chine, c’est l’avis du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann qui est actuellement en Chine pour négocier les détails de ce qui pourrait être le premier accord de libre-échange entre un pays européen et l’Empire du Milieu. Et l’inquiétude est vive dans le monde paysan: l’accord inclut l’ouverture du marché suisse aux produits agricoles chinois contre, notamment, davantage d’accès au marché chinois pour le secteur de l’industrie suisse. L’interview de Johann Schneider-Ammann, avec le débat entre Pierre-André Tombez, ancien président du syndicat paysan Uniterre, Philippe Nantermod, co-président des jeunes libéraux-radicaux suisses et Alexandre Mariethoz, chargé de communication chez Solidar suisse (ex-OSEO).
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Oléoduc: la Suisse s'implique dans le grand jeu d'Asie centrale
Emission Forum du 10 juillet 2012 sur la RTS
L’ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin s’est rendu à Bakou, en Azerbaïdjan. Il était en contact avec le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) pour ce voyage. Il faut dire que l’Azerbaïdjan est un pays très stratégique pour l’approvisionnement énergétique de la Suisse. Un projet d’oléoduc suisse est en bonne voie d’acceptation. Le débat entre Philippe Nantermod, co-président des jeunes libéraux-radicaux suisses et Alexandre Mariethoz, chargé de communication chez Solidar suisse (ex-OSEO).
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LAT: des statistiques aussi inquiétantes que bricolées
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire va sans doute constituer un des dossiers chauds de l’été. Le vote parlementaire promet selon le Nouvelliste qui s’appuie sur des sources officielles, que 87% des zones à bâtir disponibles en Valais seront dézonées. Mais ce n’est pas tout: 57% des zones à bâtir vaudoises seront soumises au même traitement, et 73% des tessinoises, 64% des fribourgeoises ou encore 53% des argoviennes. Je crois que ces cantons ont intérêt à soutenir le référendum cantonal !
Mais comment ces calculs sont-ils faits par l’Office fédéral du développement territorial. Après avoir pris contact avec eux, il s’avère que, par exemple, les chiffres ne tiennent pas compte des touristes en Valais; seul le nombre de personnes domiciliées permet d’estimer le sur-dimensionnement ou la sous-capacité des zones à bâtir.
Forcément, dans mon village qui compte 600 habitants mais environ 6000 lits, la différence est de taille. Je ne parle pas de Bagnes, du Haut Plateau ou de Champéry.
C’est donc sur ce genre de calculs réalisés à la hache que Berne prend des décisions. J’imagine d’ailleurs que d’autres cantons connaissent aussi d’autres problèmes d’aménagement du territoire qui ont de la peine à entrer dans les cases standardisées des offices fédéraux.
Une preuve s’il en est que l’aménagement du territoire ne peut pas être une compétence fédérale comme le souhaite une majorité des Chambres, chaque réalité cantonale est très différente d’une autre. Encore une bonne raison de soutenir le référendum. -
Un meilleur lobbying pour les régions alpines
Le Grand Conseil valaisan a accepté sans débats le postulat déposé conjointement avec Alain de Preux (PDC) et Philipp-Matthias Bregy (CVPO) dans le cadre de notre engagement auprès d’AquaNostra pour créer un vrai lobbying en faveur des cantons alpins. Le vote du 11 mars 2012 sur l’initiative Weber a montré clairement que les cantons montagnards ne bénéficiaient malheureusement pas d’une force de persuasion efficace à Berne. Le but de la démarche est de regrouper les cantons concernés pour créer un vrai lobbying efficace pour défendre nos intérêts sous la coupole fédérale.
L’acceptation par une majorité du peuple et des cantons, le 11 mars 2012, de l’initiative de Franz Weber sur les résidences secondaires a montré que les régions alpines manquaient cruellement de crédibilité auprès de la population confédérale et auprès de nombreux élus fédéraux.
Lorsque les cantons du plateau voient leur économie mise en danger par un projet de loi, de décision ou par le départ d’une multinationale, l’entier des forces politiques s’engage pour trouver une solution au nom de l’emploi et de la prospérité. On se souvient notamment des cas récents de Prangins ou de Reconvilier.
A contrario, les déclarations des représentants des cantons montagnards sur les risques pour l’emploi de projets tel que celui adopté dimanche 11 mars 2012, ne sont ni entendues, ni prises au sérieux. Le Valais et les régions alpines en générales sont mal comprises dans le pays, souffrent d’un manque de lobbying auprès des autorités fédérales et d’une impréparation malheureuse face aux défis futurs.
Les autres secteurs économiques bénéficient quant à eux de moyens beaucoup plus efficaces : suite à la crise du secret bancaire, la finance suisse a su se faire entendre à Berne et proposer des solutions novatrices. L’industrie, notamment soutenue par economiesuisse, sait se faire entendre auprès du peuple et des chambres fédérales quand le franc s’envole.
Dans cet esprit, le Grand Conseil du canton du Valais invite les autorités cantonales de tous les cantons alpins à se réunir pour mettre sur pied une véritable stratégie de lobbying, d’anticipation politique et de relations publiques afin d’améliorer la crédibilité des régions montagnardes. Sur la base des structures existantes ou par la création d’une nouvelle organisation, il est temps de créer une véritable « economiesuisse » des Alpes et de la doter des moyens indispensables. -
Référendum contre la révision de la loi sur l'aménagement du territoire
Les Chambres fédérales ont adopté une révision de la loi sur l’aménagement du territoire qui doit servir de contre-projet à l’initiative dite « pour le paysage ». Ce projet règle au niveau fédéral quantité de question aujourd’hui du ressort des cantons. Elle prévoit notamment un dézonage massif, l’introduction de nouveaux impôts cantonaux et de principes généraux qui ne tiennent pas compte des particularités cantonales. Aujourd’hui, les cantons doivent réagir et refuser cette nouvelle ingérence bernoise dans les affaires cantonales !
Sur ma proposition, le PLR, avec les groupes PDC et UDC, a fait adopter au Grand Conseil valaisan une résolution demandant le référendum des cantons contre cette loi.
Le texte de la résolution.Le fruit d’un marchandage indigne
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire est le résultat d’un marchandage pour le retrait de l’initiative dite « pour le paysage ». Cette dernière prévoit un moratoire de vingt ans de l’extension des zones à bâtir dans le but de freiner le mitage du territoire sur le plateau suisse, en particulier dans les régions urbaines.
La loi révisée s’attaque quant à elle aux régions périphériques et alpines qui sont pourtant peu concernées par l’initiative populaire. Cette méthode constitue un marchandage indigne de notre Confédération où les régions les plus défavorisées servent de monnaie d’échange au retrait d’un texte qui déplaît aux villes. La solidarité doit aller dans les deux sens et nous devons nous engager pour rejeter les deux textes.
Une atteinte majeure au fédéralisme
L’aménagement du territoire constitue une des dernières compétences essentiellement assumées par les cantons. C’est logique : les impératifs de St-Gall ne sont pas les mêmes que ceux de Genève, l’aménagement du Tessin ne se fait pas comme celui de Bâle.
La révision de la loi ne crée aucune nouveauté mais octroie à la Confédération des pouvoirs jusqu’ici dévolus aux cantons. Le fédéralisme souffre déjà de la volonté centralisatrice d’une minorité. Si les cantons abandonnent aujourd’hui l’aménagement du territoire à Berne, il ne restera plus grand chose de notre système fédéral dont l’efficacité et la popularité n’est plus à démontrer.
N’ayons pas peur du peuple
Le marchandage fédéral autour de l’initiative dite « pour le paysage » illustre la crainte des parlementaires fédéraux d’un vote populaire sur la question de l’aménagement du territoire. Plutôt que d’assumer la position des Chambres devant le souverain, celles-ci préfèrent offrir sur un plateau les zones périphériques pour éviter un débat public.
Nous ne devons pas avoir peur du peuple : la question est centrale et un vote populaire mérite d’avoir lieu. En soutenant le référendum populaire et le référendum des cantons, vous donnez un vrai sens à la démocratie.
Des dézonages dans toute la Suisse
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire prévoit la réduction de toutes les zones à bâtir désignées comme surdimensionnées. Contrairement aux affirmations des partisans du texte, le Valais n’est pas le seul canton touché par cette mesure. Selon l’Office fédéral du développement territorial, tous les cantons sont touchés dans des proportions plus ou moins grandes par le dézonage massif prévu, pour une surface d’environ 25’000 ha.Le respect de la propriété privée impliquera des expropriations pleines et entières des actuels propriétaires de parcelles situées en zone à bâtir. A une moyenne de CHF 50.- le mètre carré, ces expropriations coûteraient près de 13 milliards de francs aux collectivités publiques! Il s’agit là d’une atteinte à la propriété inutile et extrêmement coûteuse.
Nouveaux impôts ? Non merci !
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire impose aux cantons le prélèvement d’un impôt sur la plus-value en cas d’amélioration foncière. Cette nouvelle taxe peut déjà être prélevée par les cantons qui la jugent utile comme c’est le cas à Genève. Berne impose une nouvelle fiscalité aux cantons sans intérêt direct et sanctionne encore plus les citoyens qui ont hérités ou acquis des terrains de bonne foi et qui bénéficient parfois malgré eux d’une modification des plans de zone.
Les cantons doivent dire NON
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire est inutile : elle ne fait que régler au niveau fédéral des questions qui sont aujourd’hui traitées au niveau cantonal. Elle éloigne un peu plus le centre de décision du citoyen et ignore les différentes réalités de la Suisse. Si huit cantons le demandent, le référendum aboutit et la loi devra être soumise au vote populaire, avec l’initiative « pour le paysage ». Il sera temps, sur la place publique, de rappeler notre attachement au fédéralisme et au respect de la diversité qui fait la force de notre pays.
Vous aussi, députées et député, impliquez-vous pour le respect de nos valeurs et de notre Confédération. Votre Parlement cantonal peut réclamer le référendum populaire, avant la fin du mois de septembre. -
Ligne du Simplon: la convention de préfinancement signée !
Après de nombreux mois de tractations, la convention pour le préfinancement des études concernant l’amélioration de la ligne du Simplon a enfin été ratifiée par les cantons du Valais, de Vaud, l’Office fédéral des transports et les CFF.
Avec cette convention, les cantons parties financeront dans des délais courts la mise en place des études visant à rendre la ligne Brigue – Lausanne compatible avec les nouvelles rames à deux étages et une amélioration de la vitesse sur le tronçon.
Cet objectif est primordial pour améliorer l’accessibilité du Valais en transports publics, tant pour les pendulaires que pour les touristes.
La résolution adoptée par le Grand Conseil valaisan. -
Aménagement du territoire: vers un référendum des cantons ?
Emission Forum du 10 juin 2012, sur la RTS
La révision de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) doit passer un dernier écueil parlementaire, vendredi, avec le vote final. Si le texte est accepté, il s’agit dans un premier temps de voir si les menaces de référendum seront mises à exécution. Car si cette nouvelle loi convient aux auteurs de l’Initiative pour le paysage, qui se disent prêts à retirer leur texte, elle suscite également beaucoup d’oppositions. L’analyse de Chrystel Domenjoz, suivie de la réaction de Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes radicaux suisses, et Adèle Thorens, co-présidente des Verts suisses.
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C’est parce que nous sommes démocrates
Le Parti libéral-radical a toujours défendu la démocratie et le droit du peuple souverain à choisir son destin. Ainsi, le 11 mars, le peuple a choisi d’adopter l’initiative populaire sur les résidences secondaires.
C’est parce que nous sommes démocrates que nous avons pris part à cette campagne. C’est parce que nous sommes démocrates que nous avons mis des moyens, du temps et de l’argent pour convaincre les Suissesses et les Suisses de refuser ce texte. Et c’est parce que nous sommes démocrates que, le soir du 11 mars, même si nous avons perdu et nous avons reconnu notre défait, fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Mais c’est parce que nous sommes démocrates que nous refusons que les promesses proférées par les partisans du texte soient aujourd’hui bafouées, qu’il s’agisse de la définition des résidences secondaires ou de la question du patrimoine bâti.
Ainsi, c’est parce que nous sommes démocrates que nous soutiendrons l’application de ce que le peuple a voulu, mais c’est aussi parce que nous sommes démocrates que nous lancerons le référendum contre la loi d’application si celle-ci représente davantage les fantasmes des initiants que le choix populaire.
La démocratie a un corollaire : la confiance. Les décisions du corps électoral, même lorsqu’elles nous déplaisent, sont sans appel. Le nouvel article constitutionnel causera à n’en pas douter d’importants problèmes à notre économie de la construction et du tourisme. Le Valais souffrira bien que le risque ait été soulevé par le PLR. Toutefois, une majorité de quelques dizaines de milliers de voix ne permet pas à Franz Weber et à sa clique de changer les règles du jeu une fois la partie terminée.
Si, comme l’ont fait savoir certains membres du fameux groupe de travail constitué pour appliquer le texte adopté, le patrimoine bâti doit voir son statut changer, si l’hôtellerie et la parahôtellerie deviennent les premières victimes du projet, alors le PLR s’engagera pour que le peuple se prononce sur la loi d’application. Ce n’est pas un blanc seing donné à quelques associations qui a été donné le 11 mars.
Lorsque huit parlements cantonaux le demandent, un texte de loi doit être soumis au vote populaire. Vu les grandes divergences qui existent entre cantons alpins et citadins, il n’est pas illusoire d’imaginer qu’un référendum cantonal puisse aboutir. Cet instrument a été utilisé une fois dans l’Histoire avec le rejet populaire du paquet fiscal le 16 mai 2004. Si les élus fédéraux savent se montrer sages dans l’application de la Lex Weber, tout le monde sera gagnant. A défaut, le peuple tranchera, et rien ne permet de dire aujourd’hui qu’il confirmera de la même manière un texte excessif. -
Crise de la dette européenne, crise pour la Suisse
Discours prononcé le 13 mai 2012 au Festival des fanfares radicales démocratiques du Centre, à Riddes, organisé par la fanfare d’Isérables.
Qu’est-ce qui mesure 5.2 millions de kilomètres de long, 6 centimètres de large et 0.1 mm d’épaisseur ? En billets de dix francs alignés, c’est la dette grecque. C’est 14 fois la distance de la terre à la lune.
La dette française, elle, couvre une distance 5 fois plus longue. 70 fois la distance de la terre à la lune. Sans bruit, cette dette s’accroît à une vitesse qui lui interdirait de circuler sur nos autoroutes. Sur l’année écoulée, toujours en additionnant des billets de dix francs, la dette française a grossi encore à une vitesse de 146 kilomètres à l’heure.
Monsieur le Conseiller national,
Monsieur le Conseiller d’Etat,
Madame la vice-présidente du Grand Conseil,
Madame, Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs les autorités,
Chers amis musiciennes et musiciens,
Mesdames et Messieurs,
Voilà 36 ans que notre voisin n’a pas bouclé un exercice financier sur un bénéfice. Plus d’un tiers de siècle à perdre de l’argent.
Les socio-démocrates de tous bords ont réussi à tromper leur monde. A laisser croire qu’un Etat ne pouvant faire faillite, ils laissent penser qu’ils ne rencontreront jamais de problèmes financiers. La politique des caisses pleines, pleines de quittances. Seulement voilà, à trop emprunter, on finit par trembler lorsque vos créanciers frappent à la porte.
D’aucun ont affirmé que la crise que nous connaissions était la crise du libéralisme, la fin d’un modèle. C’est faux, c’est un mensonge. La crise que nous connaissons est celle des fausses promesses de la social-démocratie. La crise de l’idée que nous pouvons offrir des retraites à 55 ans sans jamais les payer. La crise de ceux qui oublient que les collectivités aussi ont une colonne passive dans leur bilan.
Gargarisés par le rejet de l’affreux monde de la finance qui, soi dit en passant, a jusqu’ici garanti les politiques dispendieuses des Etats, un nombre grandissant d’européens choisissent sans aucun courage de dire NON à l’austérité. C’est bien connu, quand on dépense plus que l’on ne gagne, il ne sert à rien de chercher à faire des économies.
Hier il y avait les banques, demain il y aura la planche à billet. Peu importe l’Histoire, peu importe l’inflation, peu importe le chômage, rien n’est assez beau pour satisfaire les promesses inaccessibles de politiciens en mal d’élection.
Les Français, les Grecs et la plupart européens n’ont pas gagné leur niveau de vie. Ils l’ont emprunté. Et plutôt que de choisir la rigueur pour contredire leurs mauvaises habitudes, ils préfèrent s’enfoncer encore. Derrière leurs pactes de croissance, il n’y a que la volonté de charger un peu plus la barque, quitte à couler le navire.
Et nous dans tout ça ? Nous avons fait l’inverse. Alors que nos partenaires financiers s’endettaient et s’endettaient, nos ministres des finances fédéraux et cantonaux ont tenu le cap, au point que notre endettement a diminué drastiquement ces dix dernières années. Merz, Villiger : autre chose que des capitaines de pédalo. Nous avons rejeté le miroir aux alouettes, avec le frein à l’endettement, et, la dernière fois, en refusant six semaines de vacances, chose que nos voisins français seraient bien incapables de comprendre.
Et pourtant, nous, Suisses, Valaisans, sommes menacés directement par la folie dépensière de nos voisins. Si, demain, les économies européennes sont à terre, nous serons les premiers à en souffrir, à commencer par la force de notre monnaie et notre dépendance commerciale.
Nous nous sommes montrés jusqu’ici conciliant. Nous, Suisses, n’avons pas joué la carte solitaire, mais solidaire. Nous avons accepté de nombreuses concessions. Des milliards prêtés au FMI à l’abandon du secret bancaire, la Suisse a joué, à son échelle, le pompier de service.
Mais, à un moment qui est peut-être arrivé, il est temps pour nous aussi de dire « ça suffit ». Nous ne pouvons accepter de revenir sur des valeurs qui sont ancrée dans notre histoire et notre tradition, comme la distinction entre fraude et évasion fiscale, si nos voisins ne font aucun effort. Nous ne saurons injecter encore des milliards de francs de nos impôts dans le Fonds monétaire international si ce n’est que dans le but d’augmenter encore un peu le poids d’Etats tentaculaires.
Par le jeu de la mondialisation, il est vrai que notre destin n’est pas entièrement dans nos mains. Nous n’avons toutefois pas perdu notre souveraineté, notre droit de refuser le dictat imposé par une poignée de dirigeants qui s’imaginent déjà puiser dans nos ressources pour assouvir leurs soifs incommensurables de dépenses.
Nous devons le faire pour la Suisse, pour les Suisses et pour notre avenir. Bonne fête maman !