Auteur/autrice : Philippe Nantermod

  • Initiative 1:12, une escroquerie sociale

    Certains abusent de la peur comme moteur électoral, les jeunes socialistes vont encore plus loin dans l’exploitation des sentiments les moins nobles de l’homme. Avec leur initiative 1:12, les jeunes socialistes offrent un exutoire aux jalousies et aux frustrations populaires.
    Une bonne poignée de top managers gagnent en Suisse des salaires gigantesques, rationnellement inexplicables, souvent indécents. C’est évident. Et après ?
    Vous voulez que le pauvre se sente moins pauvre ? C’est facile, pendez le riche. Il est autrement plus facile de casser le quotidien des mieux lotis que d’améliorer celui des plus démunis, d’autres plus à gauche l’avaient déjà compris. Aussi simpliste qu’il peut l’être, ce raisonnement a été directement appliqué pour mettre sur pied l’escroquerie sociale qu’est l’initiative lancée par nos amis les jeunes socialistes.
    Seulement voilà, ces robins des bois modernes ratent leur cible et se paient les plus démunis en guise de dommage collatéral. Daniel Vasella a gagné la monstrueuse somme de 40 millions de francs l’an passé. Canton, commune, confédération, le patron de Novartis a laissé environ la moitié aux impôts, soit 20 millions de francs. En plafonnant son revenu à un peu moins d’un million de francs, c’est surtout l’Etat qui subira cette baisse de revenu. Appliquée à tous les cadres grassement payée, cette initiative est un véritable siphon pour les finances publiques. Et cela sans évoquer les assurances sociales : Daniel Vasella a laissé en 2008 pas moins de 4’400’000 francs à l’AVS, soit l’équivalent de 1930 rentes mensuelles maximales.
    Et la redistribution, me direz-vous ! Je ne crois pas un instant que la masse salariale ici économisée sera redistribuée auprès des bas salaires. Au vu des comptes des sociétés en cause, on peine à imaginer que c’est le salaire des dirigeant qui freine les augmentations salariales.
    En réalité, les premiers bénéficiaires de l’initiative « 1:12 » seront les actionnaires qui verront le résultat de leur entreprise prendre (un peu) de couleur. Et si ceux-ci considèrent comme un désavantage le risque de ne plus être concurrentiel sur le marché des cadres, ils pourraient simplement s’amuser à passer d’un côté plus intéressant de nos frontières.
    Du côté des perdants ? A votre avis, de Marcel Ospel ou de M. Toutlemonde, qui souffrira le plus de la fermeture d’écoles ou de transports publics ?  Le premier s’en accommodera facilement, je n’en doute pas. On repassera pour le second.
    D’ordinaire, les JUSO clament haut et fort que pour financer leurs projets dispendieux, y’a qu’à prendre aux riches. Curieuse initiative socialiste qui revient à appliquer dans tous les sens du terme leur slogan habituellement creux de la « politique des caisses vides ». Utiliser la jalousie des travailleurs pour mieux les rouler ; il est beau le socialisme !

  • En toute franchise

    Le système de santé suisse bénéficie d’un double financement : la part solidaire et la part individuelle. Le premier s’appuie sur la collectivité, soit sur des caisses maladies auxquelles l’affiliation est obligatoire. Cette solidarité se concrétise par les primes maladies élevées dont chacun s’acquitte régulièrement. Le second financement s’appelle franchise. Elle est la part des dépenses qui doit être pris en charge par l’individu. En d’autres termes, la part des soins que l’assurée est d’accord et en mesure de prendre seul à sa charge.
    Certains estiment être légitimés à « consommer sans compter » dès lors qu’ils paient des primes maladies élevées. Ce raisonnement est faux, voire néfaste : les primes maladies ne paient pas vos soins, mais ceux de tout le monde. Un peu comme si on estimait avoir le droit à des prestations AI sous prétexte que l’on en paie les cotisations.
    Analysons le montant de la franchise. Son minimum s’élève à Frs. 300.- par an. Soit Frs. 25.- par mois. Au-delà de ces Frs. 25.- par mois, le système estime que le plus démuni n’est plus capable de s’assumer seul.
    A ce rythme-là, ce n’est plus une assurance sociale, c’est de l’assistanat. Vu les salaires helvétiques, vu les dépenses des Suisses, pour un bien aussi important que la santé, Frs. 25.- par mois, soit à peine plus qu’un ticket de cinéma, c’est une blague. On ne peut décemment affirmer que « la santé n’a pas de prix » et refuser de dépenser plus de Frs 25.- par mois pour la sienne.
    De ce double financement, il est temps de réduire considérablement la part « solidaire ». Les primes doivent baisser. Et pour cela, les franchises augmenter. Considérablement. La solidarité doit assurer au cancéreux de ne pas être jeté à la rue par l’énormité des coûts de son traitement. Pas à rembourser un traitement, certes cher, mais abordable pour tout un chacun.
    Je propose que l’on demande au citoyen d’assumer les 180 premiers francs que coûte sa santé par mois. Cela correspond à une franchise annuelle de Frs. 2’160.-. C’est un minimum qui me paraît acceptable. La formule permettrait de diminuer considérablement les dépenses « bagatelles » pour la collectivité, sans pour autant grever trop considérablement le budget des plus malades et des plus démunis.
    Pourquoi ce chiffre ? Il est symbolique. Un bon fumeur et son paquet quotidien dépense plus de Frs. 180.- par mois pour son vice, et ce ne sont pas forcément les plus riches qui fument le plus. Si on peut dépenser une somme pareille pour se détruire la santé, on peut bien imaginer en dépenser à peu près autant pour la soigner.
    Quant aux plus démunis, aux plus pauvres de ce pays, qui rament déjà aujourd’hui pour payer les Frs. 25.- de la franchise d’aujourd’hui, les économies réalisées sur le subventionnement des primes devra, comme aujourd’hui, leur être affecté. Parce qu’il n’est quand même pas question de flinguer la solidarité pour autant.

  • Postulat "Pour que les jeunes Valaisans connaissent l'histoire de notre monde"

    Postulat déposé le 10 septembre 2009 pour le groupe PLR
    Plusieurs affaires récentes en Valais montrent une certaine méconnaissance de nombreux jeunes de l’Histoire du XXe siècle en Europe, en particulier des atrocités qui ont été commises sur le vieux continent, au point que certains s’affichent ouvertement révisionniste ou de doctrine plus que nauséabondes, elles-mêmes condamnées par la loi. Internet est devenu un lieu d’expression et de transmission de l’ignorance: on ne compte plus les groupes Facebook promouvant l’eugénisme ou le racisme.
    Le Canton du Valais doit réagir face à cette poussée de l’ignorance en intégrant dans le cursus scolaire des cours d’Histoire comprenant l’apprentissage de l’Histoire du XXe siècle en Europe, des deux guerres mondiales et de la guerre froide, et tout particulièrement des massacres de grande échelle qui forment une des pages les plus sombres de notre Histoire. Cet apprentissage doit impérativement se faire avant la fin de la scolarité obligatoire, avant la dernière année, tenant compte que certains étudiants redoublant n’ont pas l’occasion d’aborder cette part du programme qui semble essentielle. L’apprentissage de l’histoire à l’école doit avoir pour objectif de donner aux jeunes les outils pour comprendre notre monde et ses subtilités.

  • Développement de la motion "Pour un mécanisme de préfinancement des projets de mobilité en Valais"

    Ma motion intitulée « Pour un mécanisme de préfinancement des projets de mobilité en Valais » a été acceptée au stade du développement par le Grand conseil après être transformée en postulat, le 10 septembre 2009.
    [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=8Tz6UdKjNPE]
    Monsieur le Président,
    Madame, Messieurs les Conseillers d’Etat,
    Mesdames et Messieurs les députés et députés suppléants,

    Le dernier plan d’investissement en matière ferroviaire est cinglant pour la Suisse romande. Si les 6 cantons francophones regroupent pas moins du quart de la population totale, seuls dix pour cents des investissements nous ont été accordés.
    La mobilité est un facteur promordial du développement économique. La presse valaisanne en particulier s’est faite l’écho du mécontenement des usagers des transports publics, du sentiment de ne compter qu’au moment de renouveller un abonnement de parcours.
    Comment expliquer la discrimination criante qui existe entre les différentes régions du pays ?
    Il n’est pas de réponse simple à une question aussi complexe. Au mieux, nous pouvons établir une partie du diagnostique et tenter de répondre au problème avec les moyens qui sont les nôtres.
    C’est une bribe de solution que je cherche à donner avec ma motion.
    La première étape dans la réalisation de tout projet consiste en l’établissement d’une étude de réalisation : plans, délais, coûts, compétences requises, le plan de réalisation est un passage obligé.
    Je propose par ma motion que nous mettions sur pied une réserve au bilan destinée à préfinancer les études des projets en matière de mobilité qui paraissent importants aux yeux des Valaisans.
    Je vois dans cette proposition trois avantages :
    –       Se donner une vision à long terme. Transformer des « idées » en « projets » permet à l’Etat d’établir une vision plus claire des futurs grands chantiers et de se fixer plus facilement des priorités.
    –       Être en permanence au « top ». La prochaine fois que l’on demandera aux cantons des projets de mobilité à financer, je veux que nous puissions, nous, Valaisans, proposer les projets les plus convainquants et les plus aboutis. Et il ne suffit pas d’affirmer à tue-tête qu’il faut trois voies ici ou un pont par là, mais nous devons être bétons face à la force d’attraction des centres urbains.
    –       Maîtriser les coûts. L’étude préfinancée par le fonds est remboursée lors de la réalisation du projet. Ces sommes doivent être réattribuées à la réserve. Pour ce qui concerne les projets qui ne seraient pas réalisés, un amortissement sur plusieurs années sera prévu. Cette solution est objectivement moins chère et davantage efficace que le préfinancement des projets entiers.



    Le gouvernement m’invite à transformer ma motion en postulat pour donner plus de marge de manœuvre à notre gouvernement. J’y vois là une volonté de faire mieux, et je compte sur nos autorités pour nous proposer encore mieux que le meilleur. Les Valaisans en ont assez d’être la cinquième roue du train et je leur donne raison.
    Je transforme par conséquent ma motion en postulat.
  • Infrarouge: le chômage des jeunes

    J’ai eu le plaisir de participer à infrarouge sur le chômage des jeunes, avec notamment d’autres « jeunes » dont Benoît Gaillard, Kevin Grangier et Jean-Christophe Schwaab.
    L’émission peut être visionnée ici.

    Extrait de l'émission.

  • Merci Hans Rudolf Merz.

    Hans Rudolf Merz n’a pas vendu la Suisse. Il a présenté des excuses, et il a bien fait.
    Ma fierté, ce n’est pas un drapeau rouge et une croix blanche. Ma fierté, c’est mon pays quand il fait passer la vie et la liberté de deux de ses citoyens avant une pseudo dignité digne de romans moyenâgeux. Ce sont les dictatures qui tuent pour l’honneur. La Suisse, elle, sauve des vies plutôt que son « honneur ».
    Que les otages soient libérés ou pas cette semaine, l’action de Merz était la bonne: privilégier l’individu avant la tribu. Et cette action sera, j’en suis sûr, couronnée de succès.
    Il est à se demander pourquoi avoir laissé la situation pourrir à ce point, alors qu’il aurait sans doute suffi de mettre de côté notre fierté et de réfléchir un peu raisonnablement.
    Ni la Suisse, ni le canton de Genève ne doivent se prendre pour des Zorros et donner des leçons à la planète entière. Le DFAE s’est déjà planté en Israël, à croire pouvoir tout régler, il a tout fait faux en Libye aussi. Il est intéressant de constater que c’est aujourd’hui le Département des finances qui répond aux questions des médias et que le ministre des finances pourrait être le responsable du premier vrai succès des affaires étrangères suisses de l’année, si ce n’est de la décennie.
    Merci Hans Rudolf Merz, je suis heureux de vous avoir comme président.

  • 0.4% pour la solidarité entre les générations

    L’Assurance invalidité se retrouve à nouveau sous le feu des projecteurs électoraux, et il est presque certain que ce n’est pas la dernière fois. La vieille institution bien utile, parfois décriée, constitue un peu notre sécu et son trou, en langage hexagonal. Déficitaire, des mesures drastiques ont déjà été entreprises : la 5e révision de l’AI a passé le cap du référendum et la 6e est dans le collimateur. On peut déjà affirmer que la cinquième a rempli son rôle puisque le nombre de nouvelles rentes annuelles s’est stabilisé. Cette première étape essentielle dans le processus de sauvetage de l’institution est suivie maintenant par la question qui fâche : qui doit reboucher le trou ?
    Aujourd’hui, la baignoire qui fuit un peu moins est dangereusement vide. 13 milliards de francs de dettes ont été accumulés au fil des années et grèvent directement le fonds AVS ; les deux institutions ont été créées ensembles et sont juridiquement liées.
    Qu’on le veuille ou non, ces milliards devront être remboursés. Si rien n’était entrepris fait, l’argent serait inévitablement pris sur le ménage courant AVS/AI, c’est à dire sur les cotisations paritaires des citoyens qui travaillent. En tant que jeune permettez moi de râler. En matière d’assurances sociales, ma génération est celle qui hérite des plus mauvais comptes de l’Histoire et d’un défi démographique à vous empêcher de dormir. AVS, LPP, Assurance chômage, LAMal, toutes les institutions sociales de Suisse comptent aujourd’hui sur des actifs riches et sympas pour payer les pots cassés, et il est exclu de répudier la succession.
    La solidarité a un prix, prix que les générations qui n’ont pas connu les trente glorieuses s’apprêtent à payer. Il serait profondément injuste que les actifs passent seuls à la caisse pour la dette AI. Le gouffre a notamment été creusé pendant la décennie écoulée et chacun doit mettre la main au porte-monnaie. C’est ce que propose le Conseil fédéral avec un financement complémentaire via la TVA. Passer de 7.6% à 8% de TVA pour quatre ans, c’est s’assurer que les actifs et les rentiers contribuent ensembles au renflouement de l’un des comptes les plus rouges de notre Etat. Qui s’oppose à ce financement complémentaire accepte simplement de laisser les générations actives se charger de payer seules la note.
    De leur côté, les opposants au financement complémentaire font dans le simplisme : « il y a qu’à » tailler dans les prestations et la dette s’envolera comme par magie. Je fais partie de ces esprits chagrins qui voient mal l’AI devenir une entreprises super rentable, malgré les diverses révisions à venir. Tâchons déjà de réparer l’évier qui fuit avant de le transformer en puits de pétrole.
    Comprenons plutôt que, même si on gelait les nouvelles rentes AI, la dette faramineuse existerait toujours et des solutions de financement devraient quand même être trouvées. C’est notre défi aujourd’hui : soit on attend et on laisse l’AVS sombrer avec l’AI, soit on prend les devants et on règle dès maintenant ce problème, histoire de ne pas laisser toutes les casseroles percées aux jeunes générations. C’est une question de solidarité intergénérationnelle et c’est pour cela que je voterai OUI le 27 septembre prochain.

  • Les pirates au pouvoir ?

    Au risque de paraître un peu râleur et ringard, je peine à m’enthousiasmer pour ce super Parti des Pirates censé réconcilier les jeunes et la politique.
    Que les pirates s’installent dans un pays où le droit de référendum se concrétise en réalité lors de l’élection du parlement, je le comprends. En effet, un Français n’a pas beaucoup d’autres choix pour exprimer ses opinions pro-téléchargement que de boycotter un scrutin ou de porter son choix sur un Parti des Pirates. En Suisse, nous avons la chance de disposer d’une palette complète de droits populaires, à commencer par le droit d’initiative.
    Les pirates risquent d’être déçus s’ils comptent sur les élections fédérales pour affaiblir la propriété intellectuelle suisse. S’ils obtenaient même 5% des suffrages, cela ne leur laisserait qu’une dizaine de voix au Parlement, chiffre sans doute insuffisant pour créer une majorité dans les deux Chambres. Après avoir échoué au stade du développement avec son initiative parlementaire, Capitaine Crochet se trouverait à traiter budget et comptes pendant quatre longues années, rien de bien excitant pour un vieux loup de mer.
    Les pirates pourraient par contre prendre d’abordage la propriété intellectuelle avec une initiative populaire. Une telle démarche serait beaucoup plus cohérente avec leurs objectifs. Leur trésor serait enfoui ainsi au fin fond de la Constitution, immuable pour quelques années.
    La route électorale est problématique pour nos institutions. Le rôle d’un élu – pirate ou non – ne se limite pas à prendre position sur un sujet précis, mais à rédiger les lois qui feront fonctionner tout le pays, à exercer la haute surveillance sur les institutions, à choisir les stratégies du pays. Facebook et le peer-to-peer ne sont pas une ligne politique globale, simplement des thématiques somme toute assez secondaires.
    La route électorale est aussi problématique pour l’électeur. Chacun n’a que sa voix et doit faire un choix. Il est parfois difficile de trancher entre deux partis aux positions proches. Avec des partis monothématiques, il est carrément impossible de savoir à quel saint se vouer. Préférez-vous donner votre voix aux partisans de la dépénalisation du téléchargement ou à ceux de l’alerte enlèvement. Sachant que les élus sont désignés pour une législature, ces partis rendent illisible la carte électorale.
    Il n’est par contre pas admissible de protéger des œuvres sans donner la possibilité d’empêcher leur pillage systématique. Pirater c’est voler, le slogan n’est pas tout faux. Des centaines de milliers de personnes vivent de la réalisation, de la production ou de la distribution de musique ou de films. On ne peut du revers de la main nier à l’industrie du disque un intérêt justifié à tenir la barre. Même les revenus de McCartney ne justifient pas de saborder toute une industrie. Comme souvent, la solution réside dans la nuance. L’adolescent qui télécharge quelques morceaux ne devrait jamais être inquiété. Celui qui tient à jour des serveurs permettant l’accès à des millions de titres a plus de chance d’être inquiété un beau matin.
    La musique est aujourd’hui de moins en moins cher, rien ne justifie qu’elle ne devienne gratuite sans le consentement de son auteur.
    Mille sabords, la succursale helvétique du Parti des pirates ouvre ce dimanche. Et avec elle, sans doute l’illusion d’un progrès technologico-démocratique.

  • Pour un Lunabus dans la Vallée-d'Illiez

    Voilà, c’est fait, la pétition a été déposée avec 285 signatures !
    ———
    Pétition
    « Pour un Lunabus dans la Vallée-d’Illiez »
    La Vallée d’Illiez compte trois commune et comptabilise plus de 7’000 habitants. A l’heure où les transports publics sont au cœur des préoccupations politiques, que la lutte contre les dangers liés à la circulation routière – notamment en matière d’alcool – et que des réflexions intercommunales sont engagées pour résoudre ces problèmes, nous invitons les communes de Troistorrents-Morgins, Val-d’Illiez et Champéry à prendre la présente mesure.
    Actuellement, la dernière course AOMC en provenance de Monthey est programmée à 22.13 et à 23.30 le samedi soir. La vie sociale de nombreux jeunes de la vallée, notamment entre 16 et 18 ans, se fait à Monthey le week-end et rejoindre le domicile familial après s’être amusé relève souvent de la quadrature du cercle.
    Nombreux sont ceux qui cherchent un moyen de se débarasser de l’épineuse question de l’alcool au volant et des dangers y-relatifs. De même, beaucoup de parents sont inquiets à l’idée que leur progéniture pratiquent l’autostop à des heures tardives dans notre Vallée.
    Le Lunabus est une réponse intelligente et équilibrée à ces problèmes. Elle facilite la vie sociale, améliore la sécurité pour un coût moindre.
    Actuellement plusieurs Lunabus ont étés mis en place dans le Valais, y-compris dans le Chablais. Tous ont rencontré un franc succès, tant chez les adolescents que chez les adultes désirant sortir sans se soucier de la délicate question de l’alcool au volant. Pour la modeste somme de Frs. 3.- il est par exemple possible de rallier Monthey – Martigny en dehors des horaires classiques des CFF.
    Aussi, par la présente pétition, nous invitons les autorités de la Vallée d’Illiez à mettre sur pied un projet pilote de lunabus.
    –    Un trajet Monthey – Troistorrents – Val-d’Illiez – Champéry subventionné par les trois communes, dans les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche.
    –    Un prix du billet calculé pour couvrir au mieux les frais du bus et dans un ordre de grandeur comparable avec les prix pratiqués par les autres services de lunabus.
    La présente pétition a été réalisée grâce à internet. Un groupe facebook sur le sujet réunissait environ 300 personnes le 11 juin 2009, intitulé « pour un lunabus dans la vallée d’Illiez ».

    Les signataires de la pétition invitent les autorités communales à mettre sur pied un projet pilote de Lunabus dans la Vallée d’Illiez, les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche.

  • Jeter les contribuables avec l’eau du bain ?

    De tous les épouvantails de la gauche, le forfait fiscal est peut-être celui qui s’appuie le plus sur la complexité de nos lois. Conspué, le système est régulièrement taxé d’injuste, d’inéquitable, de cadeau pour les riches. On a même entendu certaines voix parler de l’électoralisme des milieux qui soutiennent cette imposition… pourtant réservée aux étrangers.
    Le forfait fiscal n’a bien que sa modalité de forfaitaire : il ne s’applique qu’à certaines conditions et son montant s’établi selon des règles strictes.
    C’est en ce qui concerne l’objet de l’impôt que celui-ci se distingue de la taxation ordinaire: il se calcule selon le train de vie du contribuable et connaît un seuil minimal fondé notamment sur la fortune en Suisse et sur les revenus non taxés à l’étranger. Plutôt que d’évaluer la fortune du contribuable, on va estimer ce qu’il dépense pour établir une base de calcul de l’impôt.
    Au chapitre des conditions, soulignons que seuls les étrangers sans activité lucrative en Suisse peuvent bénéficier durablement de l’impôt forfaitaire. Pour l’essentiel, l’impôt forfaitaire ne concerne que des rentiers, des artistes ou des sportifs dont les activités sont exercées et imposées à l’étranger exclusivement. Il est d’ailleurs important de rappeler que Johnny Halliday payait l’impôt sur ses revenus en France et un impôt forfaitaire en Suisse.
    Rien ne prouve que l’imposition forfaitaire soit nécessairement plus légère que l’imposition ordinaire. Il est par contre certain qu’abandonner ce système augmenterait considérablement la charge de notre administration fiscale sans signifier automatiquement une augmentation du revenu de l’Etat. Plus que les caisses publiques, c’est surtout le revenu des experts fiscaux qui se trouverait grandi par l’abandon de l’impôt à la dépense.
    Non, la mise à mort de l’impôt à forfait n’est pas le graal: pour améliorer la justice sociale, il faudra repasser. Au nom de l’efficacité et de l’économie de procédure, il est au contraire louable que l’Etat se dote d’instruments adéquats pour évaluer la capacité contributive d’un pilote de F1 dont la fortune s’étale sur deux continents et dont les revenus sont réalisés à Monaco et au Brésil.
    Il est opportun de souligner que la Belgique et la Grande-Bretagne pratiquent aussi un forfait fiscal, même plus avantageux que le nôtre, sans pour autant déchaîner les passions.
    En réalité, les richissimes étrangers qui bénéficient de cet instrument fiscal profitent peu des infrastructures du pays, participent grandement au financement des services de l’Etat et finissent souvent par remplir les caisses publiques et celles des institutions culturelles lors de l’imposition des successions ou par la création de fondations. Amis Vaudois, il vous sera prochainement proposé de supprimer cet instrument fiscal. En tant que Valaisan, je pourrais vous encourager à répondre « oui » à cette question : nos comptes se réjouiront certainement de la venue de quelques millions d’impôts supplémentaires.
    Publié dans 24Heures, le 3 juillet 2009.