Emission Forum du 10 juin 2012, sur la RTS
La révision de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) doit passer un dernier écueil parlementaire, vendredi, avec le vote final. Si le texte est accepté, il s’agit dans un premier temps de voir si les menaces de référendum seront mises à exécution. Car si cette nouvelle loi convient aux auteurs de l’Initiative pour le paysage, qui se disent prêts à retirer leur texte, elle suscite également beaucoup d’oppositions. L’analyse de Chrystel Domenjoz, suivie de la réaction de Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes radicaux suisses, et Adèle Thorens, co-présidente des Verts suisses.
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Catégorie : Grand Conseil
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Aménagement du territoire: vers un référendum des cantons ?
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Postulat : « Ordonner un avis de droit concernant l’application de la LIAS révisée »
Le 11 mars 2011, le Grand Conseil a voté une révision de la LIAS à l’unanimité. Suite à une initiative parlementaire déposée par le groupe PLR, le législateur a décidé d’introduire un programme de stage ou d’emploi obligatoire pour les requérants de l’aide sociale non exemptés de la mesure par le règlement.
L’article 11 al. 3 de la LIAS stipule :
3 Pour la procédure d’évaluation, le bénéficiaire d’aide sociale est assigné:
a) à la vérification de sa capacité de travail sous forme de stages ou d’emplois à durée déterminée;
b) au bilan de ses aptitudes professionnelles;
c) et au besoin à une évaluation médicale par le médecin traitant ou l’Office
cantonal AI.
Le Grand Conseil, sur la base des expériences de Winterthur, de Zurich ou de Lucerne, a clairement manifesté sa volonté d’introduire un programme de réinsertion sous la forme d’un emploi à durée déterminée ou d’un stage. La transformation de cette mesure en une démarche « d’évaluation » est le fruit d’un compromis entre l’initiant et le Service de l’action sociale.
Le 7 décembre 2011, le Conseil d’Etat a arrêté un règlement d’application de la LIAS qui définit à son article 18 les personnes exclues du programme, conformément à la loi.
Le 9 mars 2012, le DSSI a tenu une conférence de presse et a présenté l’application de la nouvelle LIAS, entrée en vigueur au début de l’année en cours. En page 14 de la présentation du département, la procédure « d’évaluation » est exposée et il est précisé que, pour les personnes qui ne sont pas exemptées du programme, il est prévu un « type d’évaluation différent selon le profil du bénéficiaire (théorique, pratique ou médical) ».
Lors de la session de mars 2012, en réponse à une interpellation urgent, la Cheffe du département a confirmé l’interprétation faite par le Service de l’action sociale, à savoir le caractère alternatif des trois mesures votées par le Grand Conseil.
Tant la volonté du législateur que la lettre de l’article (notamment l’utilisation du terme « et » à l’art. 11 al. 3 let. c LIAS) montrent pourtant que les deux premières mesures évoquées, à savoir un stage pratique et un bilan des aptitudes professionnelles sont cumulatives et obligatoires, l’évaluation médicale n’étant réservée qu’aux cas de nécessité (« et au besoin »).
Dès lors, il n’est pas à exclure que le Département n’applique pas la loi telle que voulue par le législateur et exonère du stage pratique des requérants de l’aide sociale qui devraient y être soumis.
Dès lors, le Conseil d’Etat est invité à confier à un juriste spécialiste du droit public et indépendant de l’Etat, la réalisation d’un avis de droit tendant à répondre à la question suivante : « les mesures prévues à l’art. 11 al. 3 LIAS (pratique, théorique et médicales) sont-elles alternatives ou cumulatives ? », dans les meilleurs délais. -
La ligne du Simplon va être améliorée
Suite à la pression parlementaire et la résolution adoptée vendredi à l’unanimité par le Grand Conseil. Emission Forum sur la RSR.
Les cantons de Vaud, du Valais, les CFF et l’Office fédéral des transports sont tombés d’accord sur une convention concernant le préfinancement des cantons des 100 à 120 millions de francs nécessaires à l’amélioration de la ligne du Simplon. Il ne reste que les détails de cette convention à régler, la signature devrait intervenir dans les prochaines semaines. Si tout va bien, les premiers coups de pioche pourraient être donnés en 2013. Les objectifs sont la mise en circulation de trains à deux étages sur la ligne du Simplon en 2018 et une meilleure cadence. Sur le vif, Philippe Nantermod, député PLR valaisan.
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Loi d'application sur les étrangers: le rapport au parlement
J’ai le plaisir d’être le rapporteur du PLR au Grand Conseil pour la Loi d’application de la Loi fédérale sur les étrangers. Voici le texte de mon intervention.
Monsieur le Président du Grand Conseil,
Madame, Messieurs les Conseillers d’Etat,
Chères et Chers Collègues députés et suppléants,
Mesdames et Messieurs,
Le 1er janvier 2008, la nouvelle Loi fédérale sur les étrangers est entrée en vigueur, suite à son acceptation par le peuple suisse. Si le droit des étrangers subi fréquemment des mises à jour au gré des mouvements migratoires, cette révision fut particulièrement importante.
Il y a quelques mois, nous avons accepté au stade du développement la motion 2.153 déposée par le groupe PLR réclamant l’adoption d’une loi d’application cantonale du droit fédéral des étrangers, à savoir de la Loi sur les étrangers et la Loi sur l’asile.
Avec la loi d’application qui nous est soumise aujourd’hui, le groupe PLR voit une partie de sa demande comblée et s’en réjouit. Il sied de souligner que la présente loi ne concerne pas directement la problématique de l’asile et que celle-ci ne résout pas toutes les questions que nous avons soulevées, notamment celle de la répartition des requérants d’asile dans le canton et de la procédure avec les communes.
Aussi, nous aurons l’occasion de reparler de cette motion dans les mois à venir et je compte sur la sagesse du Grand Conseil pour poursuivre le travail législatif jusqu’à son terme en réalisant une loi similaire pour l’asile, dans un soucis de cohérence de collaboration entre autorités.
Revenons à nos moutons, si je peux me permettre l’usage de cette expression dans le domaine sensible de l’asile.
Le projet qui nous est soumis définit clairement les autorités et la répartition des tâches dans le domaine migratoire, évoque la question de l’intégration des étrangers et aborde le problème douloureux des mesures de contrainte.
Le PLR est satisfait de l’engagement pris par la Commission et par le département en faveur de l’intégration. Au niveau fédéral, il convient de souligner que le groupe PLR avait demandé la mise sur pied d’une loi-cadre sur l’intégration par l’intermédiaire d’une motion, brillamment soutenue par Christian Lüscher, et dont le principe a été accepté le 15 décembre dernier.
Le groupe libéral-radical rappelle donc que la présente loi devra peut-être faire l’objet d’adaptation dans un futur plus ou moins proche pour correspondre aux canons fédéraux. Cela ne nous interdit nullement de prendre les devants en la matière et nous félicitons le département et sa Cheffe pour cette anticipation bienvenue.
L’intégration des étrangers constitue un souci majeur du PLR et nous veillerons à l’avenir à ce que les moyens soient mis à disposition pour que cet objectif soit atteint dans les meilleures conditions. Il doit être souligné au passage que l’intégration est de prime abord le fait du migrant et que l’Etat ne doit intervenir que pour soutenir une volonté marquée de participer pleinement à la vie sociale suisse et valaisanne.
Dans le détail, le PLR est satisfait de constater que la non-adhésion du Valais au concordant concernant sur la détention en cas de mesure de contrainte s’avère juste, le canton de Neuchâtel étant vraisemblablement sur le point de nous suivre.
Venant-on aux modifications à apporter à la loi.
Le PLR se demande si l’art. 10 a bien sa place dans la loi. Nous invitons la commission de deuxième lecture à étudier l’éventualité de biffer cet article : en effet, la législation cantonale sur le personnel de l’Etat est déjà passablement exhaustive et il ne semble pas opportun de répéter dans une loi spéciale ce que la loi générale régit correctement, toujours par soucis de cohérence. Si l’article devait être maintenu, le PLR s’annonce sceptique quant à l’utilisation du terme « permanent » dont la signification concrète nous échappe quelque peu.
De même, le PLR proposera un amendement à la loi visant à créer une procédure d’expulsion conjointe aux procédures pénales lorsque des enquêtes sont menées pour des crimes suspectés d’être commis par des personnes étrangères. Il s’agit là d’une volonté d’améliorer l’application de la volonté du peuple exprimée en 2010 sur la question.
Cela étant, le PLR félicite la commission et le département de son travail et vous invite à accepter l’entrée en matière. -
Aide sociale: la loi pas appliquée ?
Pour mémoire, j’ai déposé une initiative parlementaire destinée à créer un programme d’insertion par le travail pour les requérants de l’aide sociale. Le projet avait été accepté et un compromis a été approuvé par le Grand Conseil le 11 mars 2011. Une année après, le Département organise une conférence de presse et annonce… ne pas appliquer la loi telle que votée.
Dès lors, l’interpellation urgente suivante sera débattue cette semaine.
Note de Jean-Yves Gabbud, Nouvelliste, sur la question.Interpellation urgente : « Qu’en est-il de l’application de la LIAS révisée ? »
Imprévisibilité : rien ne permettait de penser que le département appliquerait la loi avec une interprétation manifestement incorrecte.
Nécessité : la loi est entrée en vigueur en janvier et ses effets se déploient depuis, il est nécessaire de respecter la volonté du législateur cantonal.
Actualité : le département a tenu, en date du 9 mars 2012, une conférence de presse pour présenter l’application de la LIAS révisée.
Le 11 mars 2011, le Grand Conseil a voté une révision de la LIAS à l’unanimité. Suite à une initiative parlementaire déposée par le groupe PLR, le législateur a décidé d’introduire un programme de stage ou d’emploi obligatoire pour les requérants de l’aide sociale non exemptés de la mesure par le règlement.
L’article 11 al. 3 de la LIAS stipule :
3 Pour la procédure d’évaluation, le bénéficiaire d’aide sociale est assigné:
a) à la vérification de sa capacité de travail sous forme de stages ou d’emplois à durée déterminée;
b) au bilan de ses aptitudes professionnelles;
c) et au besoin à une évaluation médicale par le médecin traitant ou l’Office
cantonal AI.
Le Grand Conseil, sur la base des expériences de Winterthur, de Zurich ou de Lucerne, a clairement manifesté sa volonté d’introduire un programme de réinsertion sous la forme d’un emploi à durée déterminée ou d’un stage. La transformation de cette mesure en une démarche « d’évaluation » est le fruit d’un compromis entre l’initiant et le Service de l’action sociale.
Tant la volonté du législateur que la lettre de l’article (notamment l’utilisation du terme « et » à l’art. 11 al. 3 let. c LIAS) montre que les deux premières mesures évoquées, à savoir un stage pratique et un bilan des aptitudes professionnelles sont cumulatives et obligatoires, l’évaluation médicale n’étant réservée qu’aux cas de nécessité.
Le 7 décembre 2011, le Conseil d’Etat a arrêté un règlement d’application de la LIAS qui définit à son article 18 les personnes exclues du programme, conformément à la loi.
Le 9 mars 2012, le DSSI a tenu une conférence de presse et a présenté l’application de la nouvelle LIAS, entrée en vigueur au début de l’année en cours. En page 14 de la présentation du département, la procédure « d’évaluation » est exposée et il est précisé que, pour les personnes qui ne sont pas exemptées du programme, il est prévu un « type d’évaluation différent selon le profil du bénéficiaire (théorique, pratique ou médical) ».
Il est ici patent que le Département n’applique pas la loi telle que voulue par le législateur et exonère du stage pratique des requérants de l’aide sociale qui devraient y être soumis.
La Cheffe du département est priée de répondre aux questions suivantes :
– La présentation de la conférence de presse correspond-elle à la réalité de l’application de la loi ?
– Dans l’affirmative, ne pas appliquer de manière cumulative les art. 11 al. 3 let. a) et b) LIAS n’est-ce pas contraire à la volonté du législateur et à l’esprit de la loi ?
– Toujours dans l’affirmative, quelle proportion des requérants de l’aide sociale sont-ils soumis à une évaluation théorique (let. b), pratique (let. a) et médicale (let. c) ? -
Motion : « Pour un registre cantonal des poursuites »
Motion déposée le 14 mars 2012
Les offices des poursuites sont actuellement répartis par arrondissement, en principe un par district (art. 1 LALP). Le registre des poursuites dépend exclusivement de l’arrondissement. Toute personne qui requiert un extrait de poursuite auprès d’un office n’obtient que l’état de dettes auprès de cet arrondissement exclusivement.
Il est dès lors aisé pour des personnes peu scrupuleuses d’obtenir, en s’adressant à un office qui n’est pas le sien, ou suite à divers déménagements, des attestations de solvabilité qui ne correspond en rien à la réalité financière du requérant.
De telles méthodes lèsent de nombreux créanciers honnêtes dont le rôle n’est pas la recherche d’actes de poursuite cachés. La confiance en l’extrait des poursuites exigerait idéalement l’établissement d’un registre fédéral, actuellement inexistant.
Afin d’améliorer la situation et la confiance entre débiteurs et créanciers, le Conseil d’Etat est invité à proposer au législateur une modification de la Loi d’application de la loi fédérale sur la poursuite pour dettes et la faillite prévoyant l’introduction d’un registre commun des différents offices des poursuites valaisans afin de produire des attestations plus exhaustives et dignes de confiance que celles réalisées actuellement. -
Débat sur les incompatibilités
Ouvrir les portes du Grand Conseil à toute la fonction publique ?
Les milieux économiques ne veulent pas de cette proposition contenue dans l’avant-projet de loi sur les incompatibilités parlementaires.
L’UDI, l’UVAM et la CVCI se font d’ores et déjà menaçants en brandissant l’arme du référendum.
Le texte sort pourtant tout juste de sa phase de consultation.
Coup de bluff des milieux économiques ?
La réponse au travers de cet extrait tiré du « Face-à-face » de ce mercredi soir entre Marylène Volpi Fournier et Philippe Nantermod.
Voir le débat sur Canal 9 -
Homologation du plan de zone des Portes du Soleil: Pas une mesure prioritaire pour le Grand Conseil
A mon grand regret, le Grand Conseil valaisan a refusé d’inscrire comme mesure prioritaire pour 2012 l’homologation du plan de zone des Portes du Soleil, décision qui empêche actuellement la mise à jour de notre domaine skiable côté suisse. Il doit toutefois être souligné que la décision du Parlement semble davantage s’appuyer sur une question de forme que de fond: cette question n’aurait pas dû être inscrite comme mesure prioritaire au budget. A mes yeux, les objectifs politiques inscrits au budget constituent le cahier des charges du gouvernement et, comme c’est le cas en l’espèce, il se justifie de modifier ce cahier des charges lorsqu’un dossier traine particulièrement (2 ans au lieu de six mois). La réponse de Jean-Michel Cina laisse malgré tout penser que le dénouement du dossier est proche. Au final, le groupe PLR et une petite partie du PDC a soutenu la proposition.
Mon discours au plénum:
Monsieur le Président,
Madame, Messieurs les Conseillers d’Etats,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Le 1er mars 2010, les Assemblées primaires des communes de Troistorrents, Val-d’Illiez et Champéry et le Conseil général de Monthey ont adopté des plans d’aménagement concernant le développement et la rénovation de la partie suisse du domaine skiable des Portes du Soleil. Vous l’aurez certainement lu dans la presse, ces dernières années (pour ne pas dire décennies), l’accouchement de ces plans a été pour le moins pénible et l’entente trouvée entre les communes, sociétés de remontées mécaniques, associations écologistes et autres services n’a pas été évidente, et c’est peu dire.
Depuis bientôt 2 ans, le projet est donc en mains du Conseil d’Etat qui doit homologuer ces plans. Les raisons qui justifient les retards sont multiples : un jour, c’est la faute des communes, un autre, il s’agit des services fédéraux, ensuite, c’est la coordination entre départements qui plaide coupable, puis, disons-le, le pointillisme juridique de certains services.
Ma commune, ma station, souffre terriblement de cette situation. Nous n’avons pas pu investir un franc depuis vingt ans dans nos remontées mécaniques. Nos installations de ski sont vétustes, les liaisons avec les Portes du Soleil ne sont plus garanties. Ajoutez à cela le franc fort et la météo et ce sera bientôt des ORP qu’il faudra construire à Morgins à la place de télésièges.
Je n’exagère pas ici inutilement : cette année, 2 nouvelles remontées mécaniques sont réalisées à quelques kilomètres, dans la partie française du domaine skiable. Chez nous, nos clients trouvent de moins en moins pittoresque le côté « musée des transports » de nos liaisons.
Plusieurs promesses d’homologation avaient été formulées pour l’été passé. A cet effet, la société des remontées mécaniques de Morgins s’est engagée auprès d’un constructeur d’installations suisse, et a déjà consenti à des investissements lourds pour un télésiège qui rouille au lieu de tourner. Aujourd’hui, 15 décembre 2011, les plans sont toujours dans les tiroirs de l’Etat. Un hiver de perdu. Un de plus.
Je me permets de citer l’art. 38 al. 2 deuxième phrase de la Loi concernant l’application de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, sous le titre homologation : « Le Conseil d’Etat prend une décision dans un délai de six mois ».
Aujourd’hui, pour les citoyens des quatre communes concernées, peu importe de savoir qui est responsable de l’affaire. Mais nous voulons une fois savoir qui commande à l’Etat : les élus, leurs Chefs de Service ou leur bataillon de juriste. Avec cette mesure prioritaire au 1er mars, nous vous accordons un délai de deux ans pour homologuer les plans, à la place des six mois légaux.
Je finirai par souligner que nous pouvons dépenser les millions que nous voulons pour la société Promotion Valais, ce sera inutile tant que nous laisserons nos stations mourir dans les méandres des procédures.
Pour ces raisons, je vous remercie d’accepter le présent amendement. -
SEMO: Subvention refusée… mais promise
Ma demande de subvention de CHF 500’000.- pour les SEMO pour l’année 2012 a été refusée par le Grand Conseil. Le Conseiller d’Etat en charge du dossier a cependant promis qu’il trouverait les moyens pour assurer le fonctionnement de ces institutions et éviter que des mineurs ne soient inscrits durant des mois sur des listes d’attente, sans solution de formation.
Petit détail, la gauche a majoritairement rejeté l’amendement, à son propre regret… ils se seraient trompé de bouton au moment du vote, dixit un député. Chapeau bas.
Mon discours en plénum:
Monsieur le Président,
Madame, Messieurs les Conseillers d’Etats,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Dans leur budget 2011, les Semestres de motivation ont dû faire face à une réduction de 8% de leurs moyens. Après des mesures d’économies, il s’est rapidement avéré que le budget 2012 allait faire l’objet de coupes de 10%.
La raison de cette diminution vient de Berne : dépendant du Secrétariat fédéral à l’économie, le SEMO voit sont budget évoluer au gré du taux de chômage, à l’image de celui des Offices régionaux de placement. Pourtant
Le SEMO joue, malheureusement, un rôle important pour de nombreux jeunes en rupture. Nous, députés, avons constaté que l’orientation professionnelle de plusieurs mineurs posait un réel problème et nous y avons répondu en votant la nouvelle loi sur le Cycle d’orientation qui ne déploiera malheureusement pleinement ses effets que dans quelques années.
Dans l’intervalle, les SEMO jouent un rôle primordial et sont efficaces. En 2010, 82 % des jeunes qui y sont passés ont trouvé une solution à leur problème durant leur stage. En 2011, les chiffres sont comparables, mais, vu les réductions budgétaires, la liste d’attente pour bénéficier d’un stage s’allonge dangereusement. Rien qu’à Martigny, plus de 60 jeunes attendaient une place en août de cette année. Avec les coupes annoncées, cette liste sera bientôt aussi longue qu’un jour sans pain.
A 16 ou 17 ans, quand on a pas de projet de formation, patienter un semestre ou une année pour bénéficier d’un coup de pouce à l’orientation, c’est affreusement long et risqué.
Je ne prétends pas ici que les SEMO sont parfaits, qu’ils correspondent à un quelconque idéal. Mais ils sont malheureusement nécessaires. Pour preuve, les juges des mineurs de notre canton, par un courrier particulièrement percutant, ont confirmé, dans les grandes lignes, qu’il valait mieux que les jeunes se trouvent dans les mailles du SEMO que dans les leurs, ce que personne ici ne saurait contester.
Pour 2012, les Semestres de motivation font face à un déficit de financement de CHF 800’000.-. Vu les sombres perspectives sur le marché de l’emploi, par son amendement, le groupe PLR propose de compenser une partie de ces coupes, de manière ponctuelle, en 2012, à hauteur de CHF 500’000.-. Il est d’ailleurs vraisemblable que les budgets fédéraux repartent à la hausse dès l’année prochaine vu l’évolution du chômage et le problème de l’insertion des jeunes devrait s’atténuer dans les années à venir avec la nouvelle loi du cycle.
Voyez ce coup de main comme une mesure de transition aussi nécessaire que bienvenue. « Ne laisser aucun jeune de côté » : au-delà du slogan, tentons d’en faire une réalité aujourd’hui. Je vous remercie d’accepter cet amendement. -
Résolution : rénovons la ligne CFF Brigue – Lausanne
Résolution déposée le 17 novembre 2011.
La ligne CFF du Simplon reliant l’arc lémanique à l’Italie constitue certainement le parent pauvre du réseau ferré de Suisse romande. Depuis des années, les passagers, les autorités et les milieux économiques réclament une rénovation de la ligne pour permettre l’augmentation de la capacité du matériel roulant avec l’adaptation des infrastructures aux véhicules à deux étages, le trafic de voitures de meilleure qualité qu’actuellement et l’augmentation de la vitesse de transport.
La Confédération permet le préfinancement des projets d’infrastructures, notamment par la conclusion d’un accord entre les autorités et les CFF.
Soucieux d’améliorer la qualité des transports en Valais, tant pour les citoyens que pour l’économie cantonale, le Grand Conseil soutient par la présente résolution le Canton dans ses démarches visant à accélérer la rénovation de la ligne du Simplon, invite les autorités vaudoises à s’engager fortement pour ce projet et demande aux CFF de ratifier, dans les meilleurs délais, une convention de préfinancement.