Homologation du plan de zone des Portes du Soleil: Pas une mesure prioritaire pour le Grand Conseil

A mon grand regret, le Grand Conseil valaisan a refusé d’inscrire comme mesure prioritaire pour 2012 l’homologation du plan de zone des Portes du Soleil, décision qui empêche actuellement la mise à jour de notre domaine skiable côté suisse. Il doit toutefois être souligné que la décision du Parlement semble davantage s’appuyer sur une question de forme que de fond: cette question n’aurait pas dû être inscrite comme mesure prioritaire au budget. A mes yeux, les objectifs politiques inscrits au budget constituent le cahier des charges du gouvernement et, comme c’est le cas en l’espèce, il se justifie de modifier ce cahier des charges lorsqu’un dossier traine particulièrement (2 ans au lieu de six mois). La réponse de Jean-Michel Cina laisse malgré tout penser que le dénouement du dossier est proche. Au final, le groupe PLR et une petite partie du PDC a soutenu la proposition.
Mon discours au plénum:
Monsieur le Président,
Madame, Messieurs les Conseillers d’Etats,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Le 1er mars 2010, les Assemblées primaires des communes de Troistorrents, Val-d’Illiez et Champéry et le Conseil général de Monthey ont adopté des plans d’aménagement concernant le développement et la rénovation de la partie suisse du domaine skiable des Portes du Soleil. Vous l’aurez certainement lu dans la presse, ces dernières années (pour ne pas dire décennies), l’accouchement de ces plans a été pour le moins pénible et l’entente trouvée entre les communes, sociétés de remontées mécaniques, associations écologistes et autres services n’a pas été évidente, et c’est peu dire.
Depuis bientôt 2 ans, le projet est donc en mains du Conseil d’Etat qui doit homologuer ces plans. Les raisons qui justifient les retards sont multiples : un jour, c’est la faute des communes, un autre, il s’agit des services fédéraux, ensuite, c’est la coordination entre départements qui plaide coupable, puis, disons-le, le pointillisme juridique de certains services.
Ma commune, ma station, souffre terriblement de cette situation. Nous n’avons pas pu investir un franc depuis vingt ans dans nos remontées mécaniques. Nos installations de ski sont vétustes, les liaisons avec les Portes du Soleil ne sont plus garanties. Ajoutez à cela le franc fort et la météo et ce sera bientôt des ORP qu’il faudra construire à Morgins à la place de télésièges.
Je n’exagère pas ici inutilement : cette année, 2 nouvelles remontées mécaniques sont réalisées à quelques kilomètres, dans la partie française du domaine skiable. Chez nous, nos clients trouvent de moins en moins pittoresque le côté « musée des transports » de nos liaisons.
Plusieurs promesses d’homologation avaient été formulées pour l’été passé. A cet effet, la société des remontées mécaniques de Morgins s’est engagée auprès d’un constructeur d’installations suisse, et a déjà consenti à des investissements lourds pour un télésiège qui rouille au lieu de tourner. Aujourd’hui, 15 décembre 2011, les plans sont toujours dans les tiroirs de l’Etat. Un hiver de perdu. Un de plus.
Je me permets de citer l’art. 38 al. 2 deuxième phrase de la Loi concernant l’application de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, sous le titre homologation : « Le Conseil d’Etat prend une décision dans un délai de six mois ».
Aujourd’hui, pour les citoyens des quatre communes concernées, peu importe de savoir qui est responsable de l’affaire. Mais nous voulons une fois savoir qui commande à l’Etat : les élus, leurs Chefs de Service ou leur bataillon de juriste. Avec cette mesure prioritaire au 1er mars, nous vous accordons un délai de deux ans pour homologuer les plans, à la place des six mois légaux.
Je finirai par souligner que nous pouvons dépenser les millions que nous voulons pour la société Promotion Valais, ce sera inutile tant que nous laisserons nos stations mourir dans les méandres des procédures.
Pour ces raisons, je vous remercie d’accepter le présent amendement.

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