Ma demande de subvention de CHF 500’000.- pour les SEMO pour l’année 2012 a été refusée par le Grand Conseil. Le Conseiller d’Etat en charge du dossier a cependant promis qu’il trouverait les moyens pour assurer le fonctionnement de ces institutions et éviter que des mineurs ne soient inscrits durant des mois sur des listes d’attente, sans solution de formation.
Petit détail, la gauche a majoritairement rejeté l’amendement, à son propre regret… ils se seraient trompé de bouton au moment du vote, dixit un député. Chapeau bas.
Mon discours en plénum:
Monsieur le Président,
Madame, Messieurs les Conseillers d’Etats,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Dans leur budget 2011, les Semestres de motivation ont dû faire face à une réduction de 8% de leurs moyens. Après des mesures d’économies, il s’est rapidement avéré que le budget 2012 allait faire l’objet de coupes de 10%.
La raison de cette diminution vient de Berne : dépendant du Secrétariat fédéral à l’économie, le SEMO voit sont budget évoluer au gré du taux de chômage, à l’image de celui des Offices régionaux de placement. Pourtant
Le SEMO joue, malheureusement, un rôle important pour de nombreux jeunes en rupture. Nous, députés, avons constaté que l’orientation professionnelle de plusieurs mineurs posait un réel problème et nous y avons répondu en votant la nouvelle loi sur le Cycle d’orientation qui ne déploiera malheureusement pleinement ses effets que dans quelques années.
Dans l’intervalle, les SEMO jouent un rôle primordial et sont efficaces. En 2010, 82 % des jeunes qui y sont passés ont trouvé une solution à leur problème durant leur stage. En 2011, les chiffres sont comparables, mais, vu les réductions budgétaires, la liste d’attente pour bénéficier d’un stage s’allonge dangereusement. Rien qu’à Martigny, plus de 60 jeunes attendaient une place en août de cette année. Avec les coupes annoncées, cette liste sera bientôt aussi longue qu’un jour sans pain.
A 16 ou 17 ans, quand on a pas de projet de formation, patienter un semestre ou une année pour bénéficier d’un coup de pouce à l’orientation, c’est affreusement long et risqué.
Je ne prétends pas ici que les SEMO sont parfaits, qu’ils correspondent à un quelconque idéal. Mais ils sont malheureusement nécessaires. Pour preuve, les juges des mineurs de notre canton, par un courrier particulièrement percutant, ont confirmé, dans les grandes lignes, qu’il valait mieux que les jeunes se trouvent dans les mailles du SEMO que dans les leurs, ce que personne ici ne saurait contester.
Pour 2012, les Semestres de motivation font face à un déficit de financement de CHF 800’000.-. Vu les sombres perspectives sur le marché de l’emploi, par son amendement, le groupe PLR propose de compenser une partie de ces coupes, de manière ponctuelle, en 2012, à hauteur de CHF 500’000.-. Il est d’ailleurs vraisemblable que les budgets fédéraux repartent à la hausse dès l’année prochaine vu l’évolution du chômage et le problème de l’insertion des jeunes devrait s’atténuer dans les années à venir avec la nouvelle loi du cycle.
Voyez ce coup de main comme une mesure de transition aussi nécessaire que bienvenue. « Ne laisser aucun jeune de côté » : au-delà du slogan, tentons d’en faire une réalité aujourd’hui. Je vous remercie d’accepter cet amendement.
SEMO: Subvention refusée… mais promise

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