L'intégration sociale passe par l'activité

Voilà 8 ans que Winterthur a initié une nouvelle politique en matière d’aide sociale : l’intégration par le travail. Le modèle développé vise à freiner l’augmentation du nombre de bénéficiaires de l’aide sociale.
Le fonctionnement est simple. Durant le mois qui suit le début des prestations, s’il est apte au travail et en âge de le faire,  le demandeur est tenu d’œuvrer pour la collectivité, dans une activité tenant compte de ses compétences dans la mesure du possible.
L’objectif de la mesure consiste à empêcher à un citoyen actif de se retrouver  à l’écart de la société, par l’exercice quotidien d’une activité professionnelle. Parallèlement, il permet de lutter efficacement contre la pratique qui consiste à exercer une activité non déclarée complétée illégalement par l’aide sociale. Les résultats de la mesure sont impressionnants : en 2007, sur 310 demandeurs de l’aide sociale astreints au programme, seulement 172 étaient admis à l’aide sociale après un mois, soit une diminution de 45 %. Question finances, les charges du projet (salariales, organisationnelles) sont largement compensées : chaque franc investi a permis 4 francs d’économies. Ajoutons que 80% des intéressés ont considéré a posteriori que le caractère obligatoire du projet était une bonne chose.
Le succès de la mesure est tel que plusieurs autres villes alémaniques s’y sont mises, à commencer par Zürich et Lucerne. En Suisse romande – où les cantons sont compétents en matière d’assistance sociale –  le Canton de Berne a décidé de donner suite à une intervention parlementaire allant dans le même sens et une motion a été déposée dans le canton de Vaud.
J’aurai prochainement la chance de défendre une initiative parlementaire du PLR qui propose de reprendre ce programme. Etre intégré dans notre société, c’est avant tout rester actif, en Valais aussi.
Publié dans le Nouvelliste, le 22 décembre 2009