Je suis aussi américain que fan de Britney Spears : autant dire que la politique américaine n’est pas mon problème. Ca ne me regarde pas, et pourtant, difficile d’y échapper ces jours. Evidemment, il est assez compliqué de se faire une idée du fonds du problème puisque notre presse ne nous informe – grosso modo – que des phrases assassines entre candidats et des résultats des caucus et des primaires. Pour nous, Suisses, suivre l’élection américaine, c’est un peu comme s’intéresser à la Superleague en se contentant des déclarations de Christian Constantin et des scores de fin de match.
Pourtant, beaucoup suivent ce pari mutuel urbain américain, moi le premier. Et je vous donne mon pronostique, pour le côté démocrate ; la course républicaine étant terminée. D’ailleurs, pour détourner un vieux slogan, McCain, c’est celui dont on parle le moins qui en mange le plus, des délégués bien sûr.
Aucun des candidats ne peut plus obtenir la majorité absolue en comptant seulement sur les « pleged delegates », il faudra le soutien des « super délégués » qui, en grands garçons et grandes filles, ont le privilège de voter comme ils veulent. Sans vouloir m’étaler, je pense que le candidat qui remportera un maximum de simples délégués remportera aussi l’avantage général. Tout simplement parce qu’il aura besoin de moins de super délégués et parce que ceux-ci se positionneront plutôt en faveur du candidat qui aura remporté le meilleur score auprès de la base démocrate, par soucis de remporter l’adhésion des électeurs démocrates en novembre.
Obama a actuellement, en gros, 100 délégués d’avance sur Hillary. Elle en aurait gagné entre 12 et 20 de plus que son concurrent lors des quatre élections de mardi, et il reste 12 primaires. J’ai trouvé un site intéressant qui nous permet de calculer la répartition des délégués en fonction du résultat que chacun ferait dans ces derniers Etats. Ces chiffres sont évidemment approximatif, le système de calcul reste assez compliqué.
Alors je fais plusieurs calculs. Je commence par prendre les quelques sondages que l’on trouve sur Internet pour se faire une idée du résultat que chaque candidat pourrait faire lors des prochains rounds. Je donne les deux candidats à 50/50 pour les Etats où aucun sondage n’est disponible. J’arrive à une victoire de 1’651 à 1’562 pour Obama.
Donc ce scénario est favorable au sénateur de l’Illinois. Que faut-il pour que Hillary Clinton gagne l’élection. Je m’amuse de nouveau avec ce petit programme sur internet, et j’arrive à un résultat pas très réjouissant pour elle. Hillary Clinton aurait 3 délégués de plus qu’Obama si elle obtenait… 62% à chacune des douze prochaines primaires, score qu’elle n’a atteint qu’une fois, en Arkansas. ! Avec son avantage actuel, l’homme bat la femme même en perdant toutes les autres primaires malgré 22% de retard…
Autant dire qu’il paraît mathématiquement impossible pour l’ancienne première dame de trouver dans les « pleged delegates » un soutien majoritaire. Il lui reste alors les super délégués, mais comme évoqué précédemment, je ne crois pas qu’elle puisse obtenir leur appui sans celui de la base démocrate. D’autant plus que les sondages donnent un avantage à Obama contre McCain, ce qui jouera un rôle dans le choix des supermen démocrates.
Par conséquent, je parie un cheeseburger sur Obama.
PS : je vous donne l’adresse du site pour que vous puissiez calculer vous-même : http://www.slate.com/features/delegatecounter/
Ca ne me regarde pas !
Commentaires
3 réponses à “Ca ne me regarde pas !”
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Cher Philippe,
Vu les résultats récents d’Hillary… je pense que la guéguerre Clinton/Obama risque de profiter malheureusement à McCain et au camp républicain.
Reste à savoir si ça fera rire Barack (Barack, il a ri (Hillary…)) 😉
… je préfère le Big Mac si jamais.
Ciao
A. -
Pour ma part je te parie un Big Tasty pour McCain.
Nous parlons beaucoup de la bataille Obama / Clinton, mais c’est une simple bataille au sein du parti democratique.
Pour ma part, et sans être un expert, je suis plus du point de vu républicain que democrate.
Ensuite, il faudra voir, mais je pense qu’une suite républicaine sera mieux pour les USA. -
Oui enfin bon,
ils pourraient aussi bien liquider les opposants, comme ils savent si bien le faire. Enfin bon
Francis Kuntz
pour cnnl international
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