Catégorie : Santé

  • Maladies chroniques. Des programmes de suivi des traitements et des avantages pour le patient.

    Maladies chroniques. Des programmes de suivi des traitements et des avantages pour le patient.

    Initiative parlementaire déposée le 12 décembre 2018

    Conformément aux articles 160 alinéa 1 de la Constitution et 107 de la loi sur le Parlement, je dépose l’initiative parlementaire suivante :
    La loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) et les autres bases légales pertinentes sont modifiées afin de permettre au Conseil fédéral, aux organisations de malades, aux fournisseurs de prestations et aux assureurs d’adopter des conventions prévoyant un plan de traitement intégré pour le suivi de maladies chroniques déterminées.
    L’assuré pourra être exempté de la participation aux coûts dès lors qu’il se conforme au traitement prescrit. La preuve pourra notamment être apportée par expertise médicale ou par des moyens techniques.
    Selon une étude de Santé suisse, 40% des personnes souffrant d’une maladie chronique ne se conforment pas au traitement qui leur est prescrit. Ce comportement n’est naturellement pas sans danger pour la santé des patients et provoque des surcoûts annuels estimés à 4 milliards de francs à charge du système de santé.
    Par ailleurs, les 2.2 millions de patients qui souffrent de maladies chroniques sont fortement incités à adopter les franchises basses pour faire face au coût de leur traitement.
    Des exemples ont montré qu’il était possible d’établir des plans de traitement et de suivi pour certaines maladies chroniques qui améliorent la santé des patients et réduit le volume et le coût des prestations.
    La présente initiative parlementaire veut permettre aux acteurs de la santé de conclure des conventions qui prévoient que, moyennant le respect d’un traitement déterminé, les assurés souffrant d’une maladie chronique déterminée puissent être exonéré de la participation aux coûts (franchise et quote-part).
    D’une part, des économies substantielles pourront être réalisées en améliorant le suivi des traitements prescrits contre les maladies chroniques. D’autre part, les malades chroniques ne seront plus discriminés et auront à leur tour un avantage financier à choisir une franchise à option.

  • Franchise de l'assurance-maladie: deux questions au Conseil fédéral

    Franchise de l'assurance-maladie: deux questions au Conseil fédéral

    Questions déposées le 27.09.2018 au Conseil fédéral.

    Hausse des franchises; quels effets ?
    Le Conseil fédéral peut-il estimer ou donner un ordre de grandeur des réductions des primes (en francs et en pour-cent) qui pourraient être obtenues dans le domaine de l’assurance obligatoire des soins si:
    – la franchise de base était élevée à CHF 500.- ;
    – la franchise de base était élevée à CHF 1’000.- ;
    – la franchise de base était élevée à CHF 1’500.- ;
    – une franchise de CHF 3’500.- était introduite ?
    Hausse des rabais de franchises; quels effets ?
    Le Conseil fédéral peut-il estimer ou donner un ordre de grandeur de l’évolution des primes (en francs et en pour-cent) dans le domaine de l’assurance obligatoire des soins qui serait engendré par une augmentation de la réduction de primes à 100%, respectivement à 120% (art. 95c OAMal) ?

  • Renforcer le don d'organes grâce à la carte d'assuré.

    Renforcer le don d'organes grâce à la carte d'assuré.

    Initiative parlementaire déposée le 18 septembre 2018 au Conseil national.

    Conformément à l’article 160 alinéa 1 de la Constitution et à l’article 107 de la loi sur le Parlement, je dépose l’initiative parlementaire suivante:
    La loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) est modifiée comme suit :
    Art. 42b (nouveau) Don d’organes
    1 L’assuré indique à l’assureur s’il consent à être donneur d’organes ou non, ainsi que ses éventuelles directives anticipées. L’information est communiquée à l’assureur lors de l’affiliation ou du renouvellement du contrat d’assurance.
    2 Le choix de l’assuré est indiqué sur la carte d’assuré ; le Conseil fédéral en précise les modalités.
    3 L’assuré peut modifier son consentement en tout temps ; l’assureur lui transmet alors une carte d’assuré modifiée.
    4 En cas de contradiction entre les déclarations de l’assuré concernant son consentement ou les directives anticipées, les déclarations les plus récentes font foi ; en cas d’impossibilité de déterminer la déclaration la plus récente, la décision relative au don d’organes appartient aux proches.
    5 Les données relatives au don d’organes sont confidentielles et ne peuvent être communiquées à aucun tiers par l’assureur ; à l’exception du nouvel assureur en cas de changement de caisse maladie.
     
    Développement
    Bien que le nombre de donneurs ait augmenté en Suisse en 2017, quelques 1480 personnes attendaient en décembre 2017 un organe, selon les chiffres de Swisstransplant. En moyenne, une centaine de patients décèdent chaque année parce qu’aucun organe compatible n’a pu leur être attribué.
    Des mesures doivent être prises afin de s’assurer qu’aucun patient ne décède en Suisse à cause d’un manque de donneurs d’organes. Une carte d’assurance-maladie étant obligatoire pour tous les assurés depuis 2010, il convient d’utiliser cet instrument existant pour solutionner la problématique de l’inscription du consentement. Concrètement, il serait à l’avenir obligatoire d’indiquer, au moment de contracter ou de renouveler un contrat d’assurance, son désir ou son refus de faire don de ses organes.
    Le Conseil fédéral évoque des obstacles à ce changement de système dans son rapport au Po. 10.3703  » Favoriser le don d’organes « . Or, en se penchant sur les différents éléments, on constate en réalité que l’inscription sur la carte d’assuré ne ferait que simplifier le système actuel. Par ailleurs, un certain nombre de critiques paraissent aujourd’hui dépassés:

    • La signature du patient n’apparait certes pas sur la carte d’assuré (contrairement à la carte de donneur). Cependant, une signature est de toute façon requise au moment de conclure ou de renouveler un contrat d’assurance. Ainsi, l’assureur peut garantir que la déclaration correspond bien à la volonté du défunt.
    • Avec le texte proposé, il serait possible de modifier rapidement la carte d’assuré. Dans les rares cas où un individu changerait d’avis sur la question du don d’organes, il n’aurait qu’à demander à son assureur de lui faire parvenir une nouvelle carte.
    • Les risques de contradiction restent les mêmes avec ou sans la mesure: un patient peut aujourd’hui déjà remplir deux cartes de donneur contradictoires durant sa vie. De même, il est maintenant possible de donner son consentement par des applications sur le téléphone ou via les réseaux sociaux. C’est une règle de conflit de consentement qui doit être adoptée ; pour cette raison, il est proposé de toujours donner la priorité à la déclaration la plus récente.
    • L’inscription de l’acceptation ou du refus du don d’organes n’occuperait qu’une petite place sur la carte d’assurance (du type d’une case à cocher). Une case supplémentaire pourrait être ajoutée si des directives anticipées devaient être signalées. Dans ce cas, l’assureur aurait le détail en sa possession et pourrait être joint immédiatement.
    • La question de la protection des données ne constitue pas un obstacle majeur. Les assureurs seraient tenus de garantir leur confidentialité. Les données ne seraient dans tous les cas pas moins bien protégées qu’avec une carte de donneur traditionnelle.
  • Participation aux coûts. Permettre un compte-épargne santé.

    Participation aux coûts. Permettre un compte-épargne santé.

    Initiative parlementaire déposée le 12 juin 2018 au Conseil national.

    Conformément aux articles 160 alinéa 1 de la Constitution et 107 de la loi sur le Parlement, je dépose l’initiative parlementaire suivante :
    La loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) et les autres bases légales pertinentes sont modifiées afin de permettre aux assurés qui le souhaitent de provisionner sur un compte de cautionnement un montant destiné à financer leur participation aux coûts de santé.
    La commission étudiera aussi l’opportunité de prévoir une exonération fiscale plafonnée du montant épargné.

    Développement

    Le système actuel de santé suisse permet aux assurés de consentir à une participation aux coûts plus élevée que celle de base, afin de bénéficier en contrepartie d’une réduction de prime. Ainsi les assurés ont le choix entre une franchise de base (Fr. 300.-) et des franchises à option (Fr. 500.-, Fr. 1’000.-, Fr. 1’500.-, Fr. 2’000.- et Fr. 2’500.-).
    Un certain nombre d’assurés choisissent ainsi des franchises élevées, mais ne disposent pas forcément du montant nécessaire à payer leur participation en cas d’ennui de santé. Actuellement, il n’existe aucun mécanisme qui encourage les assurés à constituer une réserve dans ce sens, précarisant tant les assurés que les prestataires de soins.
    En introduisant la possibilité de constituer un compte de cautionnement sur le modèle de ce qui existe en matière de garantie de bail à loyer, potentiellement avec une exonération fiscale plafonnée pour les montants épargnés, la législation encouragera les personnes qui choisissent une franchie élevée à épargner le montant de prime économisé pour faire face aux éventuels coups durs.
    Selon l’étude B,S,S. 2017  » Leistungsverzicht und Wechselverhalten der OKP-Versicherten im Zusammenhang mit der Wahlfranchise « , les assurés avec un revenu plus élevé choisissent plus fréquemment les hautes franchises. Cette mesure permettrait justement aux assurés aux revenus modestes de prépayer de manière échelonnée sur une plus longue période leur participation aux coûts afin de pouvoir également bénéficier de franchises élevées et donc de primes plus avantageuses.
    Cette solution ne contredit par ailleurs pas l’interdiction d’assurer la participation aux coûts (art. 62 LAMal), mais permet une vraie prévoyance individuelle pour sa propre santé.
    Enfin, un tel mécanisme pourrait accompagner l’introduction de nouvelles franchises, notamment suite à la motion 16.3111 acceptée par le Conseil national.

  • Maladies chroniques. Favoriser les patients qui se conforment au traitement prescrit

    Maladies chroniques. Favoriser les patients qui se conforment au traitement prescrit

    Motion déposée le 6 mars 2018 au Conseil national.

    Le Conseil fédéral est chargé de proposer une modification de l’assurance obligatoire des soins qui prévoit la suppression de la participation aux coûts pour le traitement des maladies chroniques dès lors que la preuve est apportée que les personnes concernées se conforment au traitement qui leur est prescrit. Le système de franchise restera valable pour les prestations qui n’ont pas directement à voir avec la maladie chronique. Un modèe similaire existe déjà: les prestations de grossesse, accouchement et maternité ne comptent pas pour la franchise et le quote-part.
    La preuve pourra notamment être apportée par expertise médicale ou par des moyens techniques.
    Développement
    Selon une étude de Santé suisse, 40 pour cent des personnes souffrant d’une maladie chronique ne se conforment pas au traitement qui leur est prescrit. Ce comportement n’est naturellement pas sans danger pour la santé des patients et provoque des surcoûts annuels estimés à 4 milliards de francs à charge du système de santé. Les moyens techniques pour monitorer le suivi d’un traitement existent déjà: système de rappel SMS, emballage emettant un signal lors de son ouverture, etc. Non moins de 30 pour cent des malades chroniques évoqueraient l’oubli comme étant la principale raison pour laquelle ils ne suivent pas dûment leur traitement.
    Par ailleurs, les 2,2 millions de patients qui souffrent de maladies chroniques sont fortement incités a adopter les franchises basses pour faire face au coût de leur traitement.
    Exclure de manière conditionnelle les maladies chroniques de la participation aux coûts remplit ainsi deux objectifs positifs. D’une part, des economies substantielles pourront être réalisées en améliorant le suivi des traitements prescrits contre les maladies chroniques. D’autre part, les malades chroniques ne seront plus discrimines et auront à leur tour un avantage financier à choisir une franchise à option. Cette franchise est alors valable pour toute prestation medicale n’ayant pas directement a voir avec la maladie chronique. Aucune modification du système de primes et franchises actuellement en vigueur ne serait nécessaire.