Invité par Alexis Favre et Pascal Décaillet sur le plateau du Grand Oral, sur la Télé et Léman Bleu, le week-end du 15 janvier 2011.
En direct sur le site internet de l’émission ou ci-après.
Catégorie : Médias
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Le Grand Oral sur la Télé et Léman Bleu
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L'indignation, une valeur qui parle aux jeunes?
Le journal de 8h00 du 6 janvier 2011, sur la Première de la RSR.
Avec 500’000 exemplaires vendus en l’espace de trois mois, l’ouvrage « Indignez-vous! » est le phénomène politique et médiatique du moment. Son auteur, Stéphane Hessel, n’y est pas pour rien. Dans ce petit manifeste, cette grande figure de la gauche française fait un appel à l’indignation et au refus de la résignation. Et une trentaine de pages, tout y passe: de la politique de Nicolas Sarkozy à la réforme des retraites en passant par le traitement des roms et le blocus israélien. Mais certaines voix, à l’image de Pascal Couchepin ce mardi dans Forum, dénoncent « un cri improductif qui ne résout rien ». Pour l’ancien Conseiller fédéral, ce qui compte avant tout, c’est l’action. Stéphane Hessel, lui, souhaite avant tout aider les jeunes à identifier les raisons de s’indigner. Mais cette valeur, leur parle-t-elle? Le débat avec Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes radicaux et député suppléant au Grand Conseil valaisan, auteur d’un article sur la question sur son blog et Julien Sansonnens, vice-président du POP vaudois.
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Quand la bureaucratie s’immisce dans la chambre des enfants
Il y a quelques siècles, un enfant naissait dans une étable aux bords du Jourdain. On connaît la suite: le bœuf, l’âne gris et les rois mages. 2010 ans plus tard, les autorités fédérales, dans leur sagesse tout aussi célèbre, ont décidé de mettre un point final à cette pratique odieuse qui consiste à laisser des bambins dans les mains de personnes non qualifiées.
Après les multiples réglementations fixant le fonctionnement des garderies et entrainant, ma foi, la fermeture de plusieurs crèches somme toute bien utiles, Berne s’est mis en tête de réglementer de manière générale les obligations légales à remplir pour pouvoir veiller sur un enfant.
Votre voisine de pallier, mère elle-même de quelques chérubins, avait jusqu’ici l’outrecuidance de s’occuper de votre progéniture une dizaine d’heures par semaine contre une petite rémunération ? Sachez qu’il lui faudra prochainement suivre des cours pour apprendre à élever des enfants. Dans le fond, on se demande bien comment on a fait jusqu’ici. Ayant moi-même été gardé à plusieurs reprises par des personnes non qualifiées, je suis soulagé d’être devenu adulte sans plus de séquelles.
Cette volonté de réglementer chaque profession, d’imposer des cours de tout et n’importe à quoi à quiconque aurait l’audace d’exercer une activité contre rémunération relève de l’acharnement. Les pédagogues bernois décident maintenant de lutter contre l’acte irresponsable de confier des enfants à des pères et des mères sans la moindre autorisation fédérale. Et on échappe de justesse à une obligation visant les grands-parents. Ceux-ci pourront encore garder leurs petits-enfants sans disposer d’un CFC. On a eu chaud.
La bureaucratie pourrait se définir comme l’art de réglementer un domaine qui fonctionnait bien jusqu’à l’intervention de l’Etat. Je peine à comprendre en quoi le fait d’être rémunéré pour garder un enfant crée la nécessité de diplôme fédéral. Est-ce pour entretenir une nouvelle armada de fonctionnaires propres à décider qui peut et qui ne peut pas garder un enfant ? Ou simplement le reflet une énième volonté de nier la valeur de l’expérience acquise sans diplôme ? Reste à espérer que l’initiative PLR contre la bureaucratie devienne un rempart contre ces abus.
Si ces règles kafkaïennes finissent réellement par s’imposer, alors je prends le pari que dans les quinze prochaines années, Berne imposera l’obligation de suivre une formation à toute femme enceinte d’un premier enfant. Ainsi, les enfants seront toujours un peu plus étatisés et les parents déresponsabilisés. Et la police de débarquer dans la crèche de la nativité.
Publié dans le Nouvelliste, le 6 janvier 2011
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Bourses et prêts d’études doivent tenir compte de l’ascenseur social
Personne n’accepterait que le montant des impôts à payer dépende du revenu de ses parents. Notre système de financement des études relève pourtant de cette logique.
Un jeune qui obtient une aide pour financer sa formation la reçoit en partie sous forme de bourse et en partie sous forme de prêt qu’il doit rembourser. Il est pour le moins curieux, voire injuste, que la répartition entre prêts et bourses dépende du revenu des parents du demandeur. Bien que les moyens familiaux permettent d’évaluer le droit à une aide, c’est au futur ex-étudiant que reviendra la charge de rembourser. Si les parents n’ont pas aujourd’hui les moyens de financer les études de leur enfant, rien ne permet d’affirmer qu’ils l’auront davantage dans cinq ans. La situation familiale avant les études ne préjuge heureusement pas de l’avenir économique d’un étudiant. Un jeune issu d’un milieu très défavorisé deviendra un avocat fortuné grâce à l’aide publique, alors qu’un autre, peut-être dans une situation meilleure au départ, se trouvera dans une situation financière beaucoup plus difficile. Or, le second remboursera davantage que le premier, puisque issu d’un milieu plus favorable.
Ce qui manque dans notre système de financement des études, c’est la prise en compte du rôle d’ascenseur social que jouent les filières de formation. Pour définir la part d’aide à rembourser, le système devrait tenir compte du revenu des bénéficiaires après leur formation.
Les sportifs de haut niveau l’ont compris: après des années passées dans un centre de formation qui leur permet de développer leurs talents, nombreux sont les champions qui rendent la monnaie de leur pièce en aidant ces centres afin que les nouveaux talents puissent en bénéficier. De la même manière, il semble logique que celui qui a pu voir son niveau de vie s’améliorer considérablement grâce à la collectivité participe à son tour à offrir aux jeunes dans le besoin les moyens financiers de suivre des études. Un tel changement de paradigme permet aussi, sans dépenser plus d’argent public, de démocratiser un peu plus les études année après année.
La répartition entre bourses et prêts a échauffé les esprits au Grand Conseil lors des débats de novembre entre les tenants de l’orthodoxie financière et les partisans du tout solidaire. Cette proposition médiane fait l’objet d’une motion qui réconciliera peut-être tout le monde : plus de bourses à ceux qui en ont réellement besoin, plus de remboursements de la part de ceux qui en ont les moyens.
Publié dans le Nouvelliste, le 22 décembre 2010 -
Discussion sur le nouveau modèle de financement des études prôné par le PLR Valaisan
Le système de bourses et prêts d’études en Suisse est une vraie usine à gaz. Tout le monde est d’accord. Chaque canton a son système. Des bourses aux critères d’octroi à géométrie variables; selon les établissements et selon les cantons, selon les performances, selon l’origine géographique des étudiants, etc… Bref, dans ce domaine le débat est régulier. L’été dernier, l’Union des étudiants de suisse a même lancé une initiative qui demande l’harmonisation des systèmes de bourse d’études accordées en Suisse.
Discussion sur « InterCités » sur la Radio Suisse Romande, le 1er décembre à 6h40
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Office fédéral des transports: un acharnement bureaucratique malvenu
On a tous vécu la terreur de tomber sur le professeur dont la réputation nous empêchait de dormir les veilles de rentrée scolaire, friand d’examens surprises qui nous laissaient la boule au ventre. Mais même les plus sévères des instituteurs savent éviter l’échec aux élèves à la limite et se montrent arrangeants au dernier moment en corrigeant ci ou là une note trop rigide pour éviter le redoublement.
L’Office fédéral des transports joue avec les nerfs des stations de ski de la même manière, mais se montre souvent jusqu’au-boutiste. Cette année, c’est Veysonnaz qui subit le courroux des terribles décisions bernoises. Pour des motifs qui n’étaient pas requis lors de la mise en service d’une installation, celle-ci se voit contrainte de fermer à quelques semaines du début de la saison de ski.
Je ne désire pas remettre en question la validité des manies sécuritaires de l’administration fédérale. Seulement, comme le professeur face à un élève qui, pour diverses raisons, se retrouve en situation d’échec, les autorités fédérales doivent aussi soutenir nos sociétés de remontées mécaniques et leur permettre de se concentrer durant la saison sur leur corps de métier.
Il se peut bien qu’un formulaire, qu’un contrôle, qu’une directive n’ait pas été suivie à la lettre comme Agnan l’aurait si bien fait. Il n’en demeure pas moins que l’on ne peut observer qu’avec circonspection cette manie toute fédérale de chercher à flinguer un domaine skiable à quelques jours de Noël pour le plaisir de rappeler qui est le chef.
L’OFT, comme tout autre service étatique, doit accompagner nos PME pour qu’elles fonctionnent et assurent les emplois dont nous avons besoin. En période de crise économique et de franc fort, on peut même attendre un peu plus de compréhension et de soutien de la part de ceux qui vivent grâce à ceux qui créent des richesses en ce bas monde. L’acharnement bureaucratique des services fédéraux n’est pas sans conséquence: il mène au rejet de l’autorité et à la désolation économique.
Comme pour le cas de Zermatt il y a quelques mois, espérons que le Tribunal fédéral saura calmer quelques fonctionnaires fanatiques de réglementations à outrance et rappellera que l’esprit d’entreprendre mérite d’être défendu contre un zèle administratif malvenu. L’OFT, qui ne compte quasiment aucun Romand dans sa structure, ferait bien de se comporter comme le prof sévère qui sait donner le coup de pouce salvateur à la veille des grandes vacances, en Valais aussi.
Publié dans le Nouvelliste, le 25 novembre 2010 -
Bernard Rappaz: peut-on laisser mourir un homme ?
Infrarouge du 16 novembre 2010. Que faire avec Bernard Rappaz? Cette question est d’autant plus pressante que le chanvrier valaisan est en grève de la faim depuis près de 3 mois et que ses jours sont désormais comptés. Véritable casse-pieds pour certains, homme qui force l’admiration pour d’autres, Bernard Rappaz provoque l’embarras des autorités médicales et judiciaires. Faut-il lui accorder la grâce? Trouver des médecins d’accord de le nourrir de force? Ou le laisser mourir? Ne manquez pas Infrarouge!
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Bourses et prêts d'étude: pour un système plus juste !
Le Grand Conseil valaisan traite notamment cette semaine de la deuxième lecture de la loi sur les allocations de formation (bourses et prêts d’étude). La première lecture a été marquée par le rejet surprenant de l’accord intercantonal. Toutes les discussions sont par conséquent ouvertes. Je remplis pour l’occasion le rôle de rapporteur du groupe et défends les idées – parfois originales – du PLR en la matière pour offrir des allocations de formation plus justes et plus efficaces. Pour mieux démocratiser les études !
Loi sur les allocations de formation
Rapport du groupe PLR – Entrée en matière
Monsieur le Président du Grand Conseil,
Madame, Messieurs les Conseillers d’Etat,
Chers collègues députés et députés-suppléants,
Mesdames et Messieurs,
Pour le PLR, la formation constitue un des domaines d’investissement les plus essentiels. A Berne, les libéraux-radicaux se sont battus et ont obtenu des augmentations de budget considérables en la matière, atteignant plus de 6% par année. Au niveau valaisan, le Parti libéral-radical, par son groupe et son représentant au gouvernement, a toujours eu à cœur de garantir une offre de formation de qualité lorsque la situation cantonale s’y prêtait et d’assurer de bonnes relations avec les cantons qui offrent les filières de formation qui nous manquent.
Dans ce paysage, un accès toujours plus démocratique aux études a été une conditions sine qua non pour que la Suisse et le Valais se portent mieux aujourd’hui qu’il y a vingt ans, et pour garantir qu’ils se porteront encore mieux dans vingt ans qu’aujourd’hui.
La loi qui nous est soumise va à n’en pas douter dans le bon sens. Le PLR prend note du refus du concordat qui ne signifie pas un rejet d’allocations de formation compétitives mais la volonté du Valais de garder une marge de manœuvre en la matière.
Parmi les améliorations à relever, il convient de rappeler l’augmentation de l’assiette des bénéficiaires des bourses et prêts d’étude, aussi pour les formations de secondaire et pour certaines écoles oubliées jusqu’ici, ainsi que pour la formation continue. De même, la volonté d’augmenter la part de bourse d’étude dans l’allocation nous paraît être un pas en direction d’études plus accessibles à tous.
Ne l’oublions pas, la formation est le meilleur ascenseur social qui existe et, pour que celui-ci rejoigne les combles en partant du rez-de-chaussée, le financement de la formation ne doit pas être une entrave infranchissable pour les plus modestes d’entre nous.
Lors de cette deuxième lecture, le PLR proposera néanmoins des modifications pour le moins substantielles.
La commission de deuxième lecture nous rend un projet qui a très peu évolué par rapport à celui adopté en première lecture. Pourtant, cette première lecture était marquée par le sceau du concordat qui nous liait. En effet, proposer des changements importants s’avérait pour ainsi dire impossible, il eut été absurde de violer une convention intercantonale à peine adoptée. Cette deuxième lecture peut par conséquent être vue d’une certaine manière comme une nouvelle première lecture.
Pour le PLR, il est normal que la question de l’octroi d’une allocation soit décidée en fonction de la capacité financière des parents de l’étudiant en formation, avant et pendant les études. Il nous semble par contre absurde de décider sur cette même base quelle doit être la répartition entre bourse et prêt. Cela peut provoquer des situations ubuesques, où des jeunes ayant terminé des études bien rémunérées – avocat par exemple – se retrouvent quasiment sans dette alors que d’autres jeunes ayant échoué ou ayant choisi une formation malheureusement moins lucrative entrent dans la vie professionnelle avec un endettement parfois important.
Le PLR propose ainsi de revenir sur le projet dans son ensemble et de réfléchir à un nouveau concept. Un système qui ne fait plus de distinction entre bourses et prêts au moment de l’octroi de l’aide. Un système qui demande le remboursement à tous ceux pour qui l’ascenseur social a bien fonctionné et qui épargne les autres. Un système qui permette des remboursements plus ciblés, espérons-le plus nombreux et permette, à l’image des grands sportifs qui financent les centres de formation des nouveaux jeunes talents, plus de solidarité entre ceux qui ont réussi grâce à l’aide et ceux qui ont aujourd’hui besoin de cette aide. Un tel changement de paradigme est certainement trop important pour être définitivement scellé dans une seconde lecture. Aussi, Chers Collègues, si vous acceptez ce nouveau principe, nous vous proposerons de renvoyer le projet en commission pour une troisième lecture et un nouveau projet. Je le rappelle, cette situation découle du fait qu’une convention intercantonale ne nous laissait si peu de manœuvre en première lecture qu’elle s’apparentait à l’acceptation du système convenu par les cantons signataires.
Si d’aventure l’assemblée ne devait pas nous soutenir, nous proposerions alors une amélioration du projet actuel pour le rendre encore un peu plus juste et plus social, en réintroduisant le terme « au moins » à l’art. 12 de la loi et ainsi renforcer un peu plus les bourses face aux prêts. Si nous continuons à tenir compte de la situation financière des parents peu fortunés pour décider du remboursement, alors celui-ci doit être le plus faible possible pour garantir aux jeunes un accès au marché du travail qui ne soit pas entravé par un endettement trop important et trop injuste. En tout état de cause, le PLR s’opposera à rendre l’accès aux allocations de formation plus difficile, il est essentiel de garder cet outil de démocratisation des études efficaces et social.
Enfin, le PLR proposera de renforcer le caractère exceptionnel de la remise de prêts d’études. Il est important que les jeunes qui se voient offrir un prêt se rendent compte de la responsabilité qui en découle. C’est aussi une question d’éducation et de réussite professionnelle.
Cela étant, le PLR accepte naturellement l’entrée en matière et se réjouit de débattre avec vous de ces questions passionnantes et très importantes.
L’article du Nouvelliste sur le sujet.
Pas perdu pour tout le monde, sur Canal 9, en parle aussi. -
Genève à Chaud du 1er novembre 2010
Invité par Pascal Décaillet pour parler des votations fédérales de novembre et des projets de trains à grande vitesse des jlrs, sur Léman Bleu, dans l’émission Genève à Chaud.
L’émission en streaming sur internet.