Il n’est pas facile en ce mois de septembre de faire parler de soi si l’on ne placarde pas d’affiche raciste ou si l’on ne met pas le feu aux poubelles. Difficile en effet de se faire entendre dans la cacophonie ambiante sans petite phrase xénophobe. Les pavés ne valent pas mieux.
J’ai vu la manifestation. J’ai aussi vu Christoph Blocher. Et bien entre les deux, je choisi le buffet du comptoir, qui lui n’était pas agressif et plutôt agréable. Plus sérieusement, chers casseurs, vous rendez-vous compte que votre attitude, ce soir a contribué mieux que tous les moutons noirs du monde à élire deux Conseillers fédéraux UDC le 12 décembre ? Que si vous mettiez l’énergie consacrée à détruire des poubelles à convaincre, l’UDC serait sans doute au niveau du FN français ? Votre action est inutile. Pire, elle est contre-productive. Je vous en veux, comme doivent vous en vouloir tous ceux qui luttent contre Blocher. Vos actes ne sont en rien plus acceptables que ceux du parti d’extrême droite tant conspué. Ils n’ont même pas les forces de l’ordre de leur côté.
Chers amis socialistes, verts et autres modérés de gauche. Je crois qu’il est temps de ne plus donner de tribune aux casseurs. Pas plus qu’il n’est bon de donner d’autres tribunes à l’UDC.
La fin de l’UDC n’est pas pour cette année, mais ne se fera pas par des manifestations. Qui ne sait pas après Mitterand nourrit l’extrême-droite autant qu’elle s’en nourrit. Elle se fera par les urnes, comme en France, où, curieusement, c’est un homme de droite qui a su castrer son extrême-droite à lui. Ce soir je suis fier d’être radical. Ni casseur, ni provocateur.
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