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2 ans, l'heure du bilan

Philippe Nantermod

Philippe Nantermod

2 ans, l'heure du bilan

A quelques milliers de kilomètres d’ici, une foule de jeunes se fait massacrer parce qu’elle réclame la liberté et la démocratie. Plus proche de chez nous, le canton de Genève s’offre une nouvelle Constitution, pour compenser les manquements institutionnels d’une république à bout de souffle. J’ai toujours été sceptique à l’idée que le remède aux maux genevois passait par une refonte du texte fondamental. Elle permet d’améliorer la mécanique, mais ne corrige pas les comportements d’une classe politique qui a oublié son rôle. Un fait divers m’a donné raison. Deux députés du bout du lac n’ont donc rien trouvé de mieux à faire que de se taper sur la figure à la buvette du Grand Conseil, apparemment dans un état de sobriété digne de nos meilleurs carnavals. C’est lamentable.
Cette semaine marque la mi-législature de notre Parlement. Contrairement à Genève, notre plénum ne dispose pas de cafeteria. Il n’en travaille pas moins bien. Je siège au Grand Conseil valaisan depuis le 1er mars 2009. Deux ans, c’est une douzaine de sessions, autant d’occasions de confronter ses opinions et de proposer des projets. De gagner, de perdre.
Deux ans, c’est le moment de tirer un bilan. Les élus du canton ont travaillé dur et on mis sous toit plusieurs lois importantes. On peut citer pêle-mêle une révision totale de la loi fiscale, l’introduction des procédures fédérales, la refonte de la législation sur le personnel de l’Etat ou encore des mises à jour dans tous les domaines phares de la gestion publique. En Valais, les interventions parlementaires peuvent être traitées généralement dans les six mois qui suivent leur dépôt. Au niveau fédéral, certaines motions attendent plusieurs législatures avant de pouvoir être traitées.
Deux ans, c’est aussi l’occasion de dresser un bilan personnel que je publie aujourd’hui sur mon blog. Je me suis engagé pour la mise en place d’un mécanisme de préfinancement des études de projet en matière de transports publics, pour un nouveau système de bourses d’études, pour l’introduction d’un programme d’intégration par le travail des requérants de l’aide sociale. Avec d’autres jeunes élus, nous avons réclamé la création d’un programme ambitieux pour que l’école valaisanne forme des jeunes bilingues. J’ai encore défendu des baisses fiscales.
La bonne entente qui règne dans nos travées ne signifie pas que nous oublions nos opinions, seulement nos élus se vouent un respect qui se perd ailleurs. Et loin de servir, ces querelles humilient la démocratie pour laquelle des jeunes de mon âge se font actuellement assassiner au Sud de la Méditerranée. Un billet pas comme les autres, simplement pour dire merci à mes collègues, pour leur engagement, leurs convictions et leur respect cent fois renouvelé grâce auquel le parlement des Valaisans fait vivre la démocratie.
Publié dans le Nouvelliste, le 4 mars 2011

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