Placer Monthey sur la ligne CFF du Simplon

Postulat déposé le 13 février 2013.

L’article du Nouvelliste du 13 février 2013 sur la question en PDF.
La question de la mobilité dans le Chablais occupe les esprits depuis plusieurs années et de nombreuses options de rénovation de l’AOMC ont été proposées, une solution apportant gain de productivité de l’AOMC et amélioration notable de la sécurité est aujourd’hui en cours d’étude, pour une mise en service vers 2017 ou 2018.
Il s’avère toutefois que l’avenir ferroviaire de la deuxième ville du canton ne peut pas s’envisager sérieusement sans étudier la possibilité d’améliorer la ligne CFF Lausanne – Brigue, pour proposer un complément d’infrastructure passant par Monthey et soutenant un trafic interrégional à côté du trafic local fourni par l’AOMC.
Un tel changement amènerait sans aucun doute une amélioration notable de la qualité de vie de tous les Chablaisiens, un usage accru des transports publics pour les échanges entre l’arc lémanique et le Chablais, une limitation du trafic dans la zone commerciale de Collombey-Muraz et apporterait un nouveau souffle au développement économique de la région.
Il est clair qu’un tel aménagement doit s’inscrire dans une vision prospective à l’échelle de la région, pour un horizon plus lointain que 2018. Mais au vu du fort développement qu’ont connu ces quinze dernières années le bas-Valais et le Chablais, il est essentiel que soient initiées de telles démarches, afin que les deux cantons, la région et ses communes disposent d’éléments de réflexion, qui le moment venu, pourront être présentés et défendus auprès de nos Autorités fédérales, pour assurer un développement concerté et raisonnable de nos territoires.
Cela étant, le Conseil d’Etat est prié d’étudier la possibilité de créer un complément d’infrastructure ferroviaire connectant Aigle à St-Maurice via Monthey, en valorisant l’actuelle voie dite du Tonkin, d’en estimer sommairement le coût et, le cas échéant, de proposer des mesures conservatoires simples pour préserver sa faisabilité et d’étudier dans les grandes lignes, des options envisageables de financement, notamment via le fonds pour les grands projets du XXIème siècle, le projet ZEB ou une possible intégration dans les futures mesures FAIF-PRODES, actuellement en cours d’élaboration à la Confédération.

Ligne du Simplon : les CFF envisagent-ils de tenir leurs promesses ?

Interpellation déposée au Grand Conseil le 13 février 2013
Mi-mars 2009, dans les colonnes du Nouvelliste, suite à une intervention de l’Union des Indépendants, le directeur des CFF Andreas Meyer indiquait que les wagons vétustes, sales et non climatisés seraient remplacés par des voitures plus modernes dès la livraison de nouveau matériel roulant, entre 2012 et 2014. «Toutes les voitures engagées sur la ligne seront alors climatisées et adaptées aux attentes de notre clientèle » affirmait-il.
Début 2013, il apparaît que les CFF n’envisagent pas de remplacement avant 2016 au mieux et les trains pour le Valais sont toujours composés de voitures construites dans les années 1960 et 1970. Pire, avec l’entrée du nouvel horaire en décembre passé, les nouveaux IR sont composés des anciennes rames des omnibus, les fameux « colibri » dont le confort est plus que précaire.
Cette situation est regrettable, d’autant plus que l’on apprend par la presse que les CFF investissent plus de 14 millions de francs pour parfumer les toilettes des convois entre Zurich et Berne ou qu’un nouveau système de billetterie coûtera la modique somme de 300 millions de francs.
Il apparaît que l’ordre de priorité des investissements des CFF est incompréhensible. Les voyageurs valaisans paient des abonnements au même tarif que leurs collègues alémaniques pour une qualité de service qui peine malheureusement à suivre la même évolution. Avant de penser aux toilettes et à la billetterie, il serait opportun de penser aux voyageurs.
Parallèlement, la rénovation de la ligne du Simplon sera préfinancée par les cantons de Vaud et du Valais. Les autorités confédérées palliant ici les carences bernoises, il serait de bon ton d’assurer au moins une qualité acceptable du matériel roulant.
Dans ces conditions, est-ce que le Conseil d’Etat envisage-t-il d’intervenir auprès de la compagnie fédérale pour qu’elle tienne ses promesses et traite convenablement les Valaisans et les touristes qui utilisent les transports publics pour se rendre dans notre canton ?