Publié dans l’Illustré du 25 août 2010
C’était il y a quelques mois sur le plateau d’Infrarouge. Philippe Nantermod, 26 ans, se présente ce soir-là en farouche défenseur de la révision de la loi sur l’assurance chômage qui frappe de plein fouet les 15-24 ans. Au risque de passer pour un traître aux yeux des gens de sa génération, l’avocat stagiaire valaisan défend ces coupes claires avec une fougue et une assurance inouïes. Un show qui provoque des réactions vigoureuses. «Prétentieux», «méprisant», «arrogant», «irrespectueux», «fils à papa»… les noms d’oiseaux défilent sur les blogs. Qu’à cela ne tienne.
A un mois de la votation populaire (le 26 septembre) qui décidera du sort de cette révision, Philippe Nantermod campe sur ses positions et répond aux attaques. Riposte d’un dur à cuire…
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L’éditorial sur le sujet
Auteur/autrice : Philippe Nantermod
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"Je n'ai pas de comptes à rendre aux gens de ma génération"
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Un Vert au Conseil fédéral, combat perdu d'avance?
Emission Forum sur la RSR du 19 août 2010
Les Verts ont lancé trois candidats dans la course au Conseil fédéral: la Zurichoise Marlies Bänziger, l’Argovien Geri Müller et la Soleuroise Brigit Wyss. Ce sont des quasi-inconnus, pour ne pas dire des seconds couteaux. Tous les Verts susceptibles d’être élus ont renoncé à se présenter. Une telle stratégie met-elle en péril la crédibilité du parti? Débat entre Luc Recordon, conseiller aux Etats vert vaudois, et Philippe Nantermod, vice-président des Jeunes libéraux-radicaux suisses.[dewplayer:http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2010/forum_20100819_standard_developpement-5_20100819-1824_bdc54a2f-34ed-400e-b98c-a03a9db21215-128k.mp3]
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Les jeunes contre la taxe
Le Matin du 13 août 2010
Les Jeunes libéraux-radicaux et le Parti pirate suisse se mobilisent contre la taxe sur les téléphones portables permettant d’écouter de la musique. Les détenteurs de téléphones portables et autres appareils numériques pouvant lire du contenu musical protégé pourraient passer à la caisse. La Société suisse pour les droits des auteurs d’œuvres musicales (SUISA) a en effet exigé que les fabricants et importateurs s’acquittent d’une taxe de 30 centimes par gigaoctet (GO) pour chaque appareil. La suite sur www.lematin.ch. -
SUISA: les Pirates et les jeunes libéraux-radicaux s’opposent à des taxes inutiles
/// Communiqué des jlrs et du parti pirate
Tout le monde payera préventivement 30 centimes pour chaque giga-octet que contient la mémoire des appareils numériques et des téléphones au nom des droits d’auteur musicaux. Telle est la décision de la Commission d’arbitrage compétente. La SUISA a gagné, mais les jeunes libéraux-radicaux et les pirates soutiennent les recours déposés contre cette décision incompréhensible. Il ne reste aujourd’hui plus qu’à espérer que les Juges admettent le recours et cassent cette décision inique.
Suite à la décision de la Commission d’arbitrage, les fabricants et les importateurs de téléphones portables ou d’autres appareils permettant de diffuser – entre autre – de la musique devront à l’avenir s’acquitter d’une redevance au nom du droit d’auteur. Cette nouvelle charge entrainera naturellement des coûts répercutés sur les consommateurs. La SUISA a exigé que cette taxe soit appliquée à tous les appareils qui pourraient lire du contenu musical protégé, bien qu’ils n’en contiennent aucun au moment de l’achat.
La SWICO, Economiesuisse et la Fédération des utilisateurs de droits d’auteurs et voisins ont annoncé leur intention de recourir contre cette décision. La SWICO a d’ailleurs déjà déposé son recours. En effet, la nouvelle taxe n’est qu’un nouveau moyen de faire payer au consommateur les ratées du modèle commercial dépassé des majors et de leurs sociétés d’encaissement.
Il est incompréhensible que le seul fait d’acquérir un appareil qui pourrait éventuellement jouer de la musique soit frappé d’une taxe. De surcroît, si un propriétaire a acquis, par exemple, une chanson auprès d’une boutique en ligne et l’a enregistrée sur son ordinateur, il aura en réalité payé plusieurs fois les mêmes droits d’auteur. Brenda Mäder, présidente des jlrs, s’interroge : « au nom de quoi devrait-on payer deux fois les mêmes droits d’auteurs pour la même chanson ? ».
Il n’y a d’ailleurs aucune raison de limiter l’application de cette taxe aux seuls appareils et domaines évoqués : une clé USB peut parfaitement servir de support musical et devrait par conséquent aussi être soumis à la taxe. A l’avenir, les outils numériques seront de plus en plus multifonctionnels… Doit-on en conclure que l’évolution technologique constitue le nouvel eldorado d’une SUISA qui préfère taxer dans le vide plutôt que de vendre de la musique ? Il est d’ailleurs déjà en discussion d’étendre la taxe aux lecteurs de cartes USB ! On imaginerait pourtant mal la Migros ou la Coop imposer à ses clients de passer deux fois à la caisse pour payer deux fois le même produit avant de quitter le magasin. Denis Simonet, président du Parti Pirate ajoute : « Cette taxe pourrait être de surcroît décuplée : des pendants de la SUISA existent pour les films, les photos, les livres et chaque corporation pourrait aussi y aller de sa petite taxe ».
Le montant de cette taxe ne doit pas être sous-estimé : si 30 centimes par giga-octet peuvent sembler dérisoire, l’impôt se monte déjà à près de 10 francs pour un iPhone et pourrait atteindre des sommes bien plus importantes avec l’arrivée de nouveaux produits en attente de commercialisation. En réalité, plus la technologie évoluera, plus la SUISA empochera de l’argent sans avoir fourni la moindre prestation !
Les jeunes libéraux-radicaux et le Parti Pirate désirent mener désormais une campagne de sensibilisation sur Internet pour lutter contre les accusations absurdes de la SUISA à l’encontre des utilisateurs d’appareils numériques. Vu l’augmentation impressionnante du nombre d’objets de la vie courante connectés à Internet et capables – entre autre – de diffuser de la musique, on peut s’attendre à ce que la SUISA taxe bientôt votre grille-pain ! -
"Ce n'est pas bientôt fini, ce manège"
Article du Matin du 10 août 2010.
Hier en fin de journée, Moritz Leuenberger s’est livré à une ultime pirouette en calquant son départ sur celui de Hans-Rudolf Merz. Un chassé-croisé qui vire à l’absurde. Qui sifflera la fin de la récré? Débat croisé avec Cédric Wermuth. Lire la suite et commenter. -
Faut-il un service universel dans la téléphonie mobile?; les revendications salariales de Travail Suisse, ce lundi, ouvrent une nouvelle réflexion sur le rôle des syndicats
Emission « Le Grand 8 », RSR, 3 août 2010
Avec Didier Divorne, responsable du site Allo.ch et président du POP vaudois, Stéphane Benoît-Godet, rédacteur en chef de Bilan, Jean-Christophe Schwaab, secrétaire central de l’USS et député PS au Grand conseil vaudois, et Philippe Nantermod, vice-président des jeunes PLR suisses.Faut-il un service universel dans la téléphonie mobile?
Alors que les téléphones mobiles suscitent plusieurs remises en question, comme le Blackberry aux Emirats Arabes Unis ou l’iPhone dans l’administration fédérale, le nombre de téléphones portables vient de franchir le cap symbolique des cinq milliards de clients dans le monde. Et il y en a deux millions de plus chaque jour. Cela remet en question le service universel: ne faut-il pas abandonner le service universel du téléphone fixe pour passer à une exigence de service sur le téléphone portable? Pour Internet aussi se pose la question du service universel: 80% des connexions Internet se feront via un téléphone portable en 2015.
Les revendications salariales de Travail Suisse, ce lundi, ouvrent une nouvelle réflexion sur le rôle des syndicats
Les syndicats demandent des hausses de salaires de 1 à 2% pour l’année prochaine, en plus d’une compensation du renchérissement de 1,1%. Dans un climat de reprise, la revendication peut se comprendre. Mais on sait tous qu’en Suisse, les augmentations se négocient branche par branche. Dès lors, quel est le rôle des syndicats, entre le « partenaire social » et l’acteur politique?[dewplayer:http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/le-grand-8/2010/le-grand-8_20100803_full_le-grand-8_20100803-0800_562e6ee8-3a1f-4650-b9dd-d1feff5455f2-128k.mp3]
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Discours du 1er août 2010
Mesdames et Messieurs les autorités,
Chers amis de Vionnaz, du Chablais, du Valais. Chers Confédérés.
Permettez-moi de vous remercier du fonds du cœur de l’honneur que vous me faites en m’invitant ici, dans ma région, pour prononcer le traditionnel discours de notre fête nationale. La tâche ne sera pas nécessairement facile, surtout après les passages successifs et remarqués de Didier Défago (encore un morginois) et de Barbara Polla.
Contrairement à de nombreuses nations qui nous entourent, la Suisse n’est pas construite sur son unité, mais sur la diversité de ses régions et de ses habitants. Notre ciment, c’est la communauté de destin que nous partageons à 7 millions, entre nos 26 cantons, nos régions linguistiques et nos ensembles culturels ou religieux. Qu’un pays pareil fonctionne pourrait presque relever de la magie… mais il n’en est rien.
Je suis convaincu que ce qui fait la différence fondamentale entre un pays comme la Belgique – qui se déchire chaque jour un peu plus – et la Suisse, qui a aussi traversé les pires crises identitaires, c’est la concrétisation permanente de la volonté du peuple. La démocratie est le mortier de notre pays. Les citoyens s’intéressent à leur société, à l’avenir de notre pays, et le respectent par la force des choses. Suivant le traditionnel rythme trimestriel, nous nous réunissons tous, quatre dimanches par année, pour redessiner chaque fois un peu mieux le visage du pays que nous aimons et dans lequel nous voulons vivre. Nos parents l’ont fait, nous le faisons, et j’espère que nos enfants continueront à le faire.
Vous avez tous en mémoire le vote 29 novembre dernier, lorsqu’une majorité d’entre nous a décidé d’interdire la construction de minarets. Je m’y étais opposé de toutes mes forces. Avec des amis, nous avons mené une campagne sur le sujet, organisé des débats, imprimé des tracts, collé des affiches. Cette initiative populaire constituait à mes yeux une alternative particulièrement mauvaise, et j’étais persuadé que le peuple et les cantons la balaieraient. Je n’ai jamais cru que nous craignions, nous qui avions connu le Sonderbund, l’arrivée d’une nouvelle religion qui n’a jusqu’ici provoqué que peu de remous perceptibles au regard de sa fascinante propagation.
J’ai perdu. Ce n’était pas la première fois, ni certainement la dernière.
8 mois plus tard, je dois constater que le résultat met en exergue les pires dérives de notre démocratie et les dangers qui planent sur la cohésion fédérale.
Mesdames et Messieurs, ce soir, j’aimerais pour la première fois défendre l’initiative contre la construction des minarets. Non pas que je sois devenu partisan de ce texte, qui m’exaspère toujours autant, mais que les réactions qui s’en suivent m’ont encore davantage convaincu que la démocratie est un bien fragile auquel nous devons prêter une attention particulière.
Ce problème que je pensais sorti de l’imaginaire et des délires des initiants est aujourd’hui constaté. Contrairement à ce que d’aucun affirme, je suis persuadé que celles et ceux qui ont dit OUI le 29 novembre 2009 ne l’ont pas fait contre Kadhafi, l’UBS ou le Conseil fédéral. Je suis convaincu au contraire que chaque citoyen a voté en connaissance de cause, après avoir suivi les débats, lu les nombreux articles sur le sujet. Les sondages qui ont suivi notre décision ont montré qu’il existe un véritable malaise à l’égard d’un certain Islam, et cela dans toute l’Europe. Le visage de la laïcité a incontestablement évolué le 29 novembre 2009, sur tout le continent.
Il ne fait aucun doute que notre vote est contraire à plusieurs engagements internationaux de la Suisse. Il est fort probable que notre pays sera condamné par la Cour européenne des droits de l’Homme. C’est normal. Mais les Suisses ont décidé en leur âme et conscience de transgresser certaines règles, et cette transgression est un acte souverain et démocratique, un acte que l’on doit respecter.
Vous le savez peut-être, le 23 juin dernier, le Conseil de l’Europe dont nous sommes membres, a voté une résolution condamnant notre pays et l’enjoignant de renoncer à l’application de l’interdiction de construire des minarets.
En soi, cette résolution n’est pas bien grave : non contraignante, elle est davantage une pétition légitime d’Etats voisins qui s’inquiète de notre décision. Nous aurions certainement des réactions comparables à l’égard d’autres choix français ou allemands. Nos engagements internationaux donnent le droit à nos partenaires contractuels d’appliquer les clauses du contrat, c’est logique.
Ce qui est par contre beaucoup plus choquant, c’est que nos cinq représentants qui siégeaient ce jour-là au Conseil de l’Europe ont aussi voté cette résolution condamnant la Suisse. Ces représentants, (issus de tous les partis soi dit en passant, je ne jette la pierre à personne en particulier) sont tous issus de notre Parlement fédéral.
Je suis scandalisé par le vote de nos élus. Il est de très mauvais augure pour notre cohésion nationale. Certes, une très forte majorité du Parlement fédéral vous avait invité à refuser le texte, mais ce même Parlement, ces mêmes parlementaires qui aujourd’hui ont honte du choix du peuple, avaient à l’époque décidé que l’initiative était valide et l’avaient soumise au scrutin populaire.
Le peuple suisse a envoyé un message très clair le 29 novembre 2009. Il ne s’agissait pas d’un scrutin consultatif, mais d’une décision souveraine. Est-elle bonne ou mauvaise ? Seul le temps pourra désormais nous le dire, mais ce n’est de toute manière pas la question : la démocratie n’est pas la meilleure volonté, mais la volonté de la majorité.
Le message qu’envoient ces quelques parlementaires, tout comme le message qu’envoient certains grands bien pensants qui désirent aujourd’hui limiter les droits populaires renforce l’idée aussi saugrenue que dévastatrice que le peuple est composé d’idiots. Marchant à pieds joints sur les principes les plus fondamentaux des penseurs qu’ils prétendent défendre, ces sombres personnages considèrent qu’une poignée de citoyens doit décider pour les autres, ignares forcément.
Ceux qui appellent à une annulation de facto du scrutin du 29 novembre ne doivent pas vraiment saisir la portée et les conséquences de leur position. Ont-ils oublié qu’en démocratie, le droit de voter ne dépend ni du sang qui coule dans vos veines, ni de votre fortune, ni du nombre de vos diplômes ? Plus que les banques, le chocolat ou les rösti, la démocratie est notre bien le plus précieux.
Je l’ai dit tout à l’heure, 26 cantons, quatre langues, des villes, des campagnes, plusieurs confessions doivent bien se fonder sur quelque chose de plus fort pour tenir ensemble. Ce quelque chose, c’est le peuple. C’est la communauté de destin que nous formons depuis les débuts de la Confédération helvétique. Contrairement à beaucoup d’Etats qui nous entourent, la Suisse n’est pas le résultat de décisions royales, mais la volonté commune et partagée d’individus désirant vivre ensemble leurs libertés, leur souveraineté et leur indépendance. Et au-delà de tous les discours creux sur un esprit helvétique, ce sont bien les droits populaires qui concrétisent et qui réalisent cette cohésion.
Le peuple suisse est une réalité, pas un slogan. Il n’existe probablement pas de nation suisse, mais il existe un peuple suisse. Et ce peuple, nous le composons tous, de la présidente de la Confédération aux plus humbles d’entre nous. Vivre en Suisse, c’est admettre la suprématie de la souveraineté populaire.
Lorsque nos représentants s’acharnent à vouloir casser par la force une décision populaire, ils remettent ces fondamentaux en question. Affirmer que le peuple est soumis à l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’Homme par quelques uns, c’est nier la démocratie. C’est faire primer le choix d’une poignée sur celui de la majorité.
En ces temps de désaffection pour nos autorités, je crois que ceux qui se sont appuyés sur le suffrage universel pour obtenir leur légitimité lui doivent davantage d’égards que ce qui nous a été montré jusqu’ici. La démocratie suisse se construit avec et par le peuple, pas contre lui.
Voilà pourquoi aujourd’hui comme demain, il nous appartient à chacun de soutenir et de respecter les décisions que nous avons prises, même si celles-ci nous déplaisent. Ou alors les changer.
J’espère que nous reviendrons un jour sur cette question des minarets. J’espère que, dans quelques années, cent mille citoyens demanderont à reposer la question. Et j’espère que, cette fois, je parviendrai à convaincre que cette interdiction est mauvaise. Et je gagnerai, ou je perdrai. Mais peu importe. Ce qui compte, c’est que seul le peuple suisse peut décider de son destin, et seul le peuple suisse peut changer ce destin. Nous, le peuple, écrivons le droit, et le droit doit être au service de l’homme, pas l’inverse.
Chers Confédérés, quel que soit notre commune, notre canton, notre langue, notre confession, notre culture, nous fêtons aujourd’hui bien plus qu’un pacte conclu entre trois Suisses. Ce soir, nous fêtons 719 années de liberté, 719 années durant lesquelles nous avons su vivre ensemble et choisir notre destin. Toujours ensemble.
Cette communauté de destin, nous devons tous la chérir et la défendre. Sur ce, je vous souhaite un excellent 1er août. Vive Vionnaz, vive le Valais, vive la Suisse.
Discours prononcé le 1er août 2010, à Vionnaz -
La Suisse doit-elle libéraliser les paris sportifs?
Emission Forum de la RSR du 29 juillet 2010.Le chiffre d’affaire des paris sportifs est en baisse. Selon l’Office fédéral de la justice, les paris illégaux proposés sur Internet expliqueraient ce recul, les parieurs se détournant des paris traditionnels pour se tourner vers le Net. Le marché est gigantesque: ce sont des milliards de francs qui sont en jeu. Par Olivier Schorderet. Sur le vif: Jean-Luc Moner-Banet, directeur de la Loterie Romande, Philippe Nantermod, vice-président des jeunes radicaux suisses, et Jacky Delapierre, directeur d’Athletissima.[dewplayer:http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2010/forum_20100729_standard_developpement-5_20100729-1824_1f26191a-c179-4438-a267-a194bf5fa71b-128k.mp3]
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EasyJet : l’OFAC doit agir !
Communiqué de presse des jeunes libéraux-radicaux suisses
EasyJet se trouve sous le feu d’une critique très nourrie : on ne compte plus les retards, annulations ou pratiques douteuses. Quelle qu’en soient les raisons, cette situation n’est plus tenable. La compagnie aérienne est aujourd’hui une des plus importantes du pays, et il n’est quasiment plus possible de l’éviter pour voyager. Les jeunes libéraux-radicaux suisses demandent à l’Office fédéral de l’aviation civile de faire son travail, d’enquêter et, au besoin, de prendre des mesures fortes.
Près de 4 vols sur 10 au départ de Genève sont assurés par la compagnie orange. Pour le consommateur, EasyJet n’est donc plus seulement un produit low cost, c’est souvent le seul moyen de voyager. Il est capital que les annulations et les retards ne deviennent pas la norme.
Il ressort des déclarations de la compagnie que le problème vient d’une répercussion des retards tout au long de la journée, en raison d’une utilisation millimétrée et constante de ses appareils. Il apparaît donc qu’EasyJet manque tout simplement d’avions pour assurer convenablement les prestations qu’elle s’est engagée à fournir, et ce sont les consommateurs qui trinquent, sans souvent même pouvoir bénéficier des minimas prévus dans les conventions internationales !
Au surplus et comme annoncé la semaine passée, les jeunes libéraux-radicaux déposeront en septembre une initiative parlementaire au Parlement fédéral réclamant que les compagnies aériennes acceptent toutes les personnes handicapées autonomes sans accompagnant, par l’intermédiaire de Raphaël Compte (CdE/NE).
Il est temps que l’Office fédéral de l’aviation civile empoigne le problème et s’assure que la compagnie réponde toujours à la Loi sur l’aviation (LA), et notamment à son article 27 qui prévoit qu’une compagnie, pour bénéficier d’une autorisation d’exploitation, doit disposer des aéronefs suffisants. Si des manquements devaient être effectivement constatés, il conviendrait alors de prendre des mesures, et notamment de redistribuer les concessions qu’EasyJet n’arrive plus à assumer. A cet effet, les jlrs déposeront en septembre une intervention parlementaire par l’intermédiaire de Raphaël Comte (CdE/NE). -
Départ de Moritz Leuenberger : tant d’années pour si peu de résultats
Communiqué de presse des jeunes libéraux-radicaux suisses du 9 juillet 2010
Après 15 ans passés au gouvernement, après avoir siégé avec pas moins de 16 Conseillers fédéraux différents, Moritz Leuenberger laisse à son futur successeur un département dont les chantiers stagnent, voire reculent. Les jeunes libéraux-radicaux suisses émettent le vœu que les prochains Conseillers fédéraux restent moins longtemps en place, pour une action plus efficace. Le départ de Moritz Leuenberger constitue de surcroît une nouvelle occasion à ne pas rater de rajeunir le Conseil fédéral.
Moritz Leuenberger laisse le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) dans une situation pour le moins malheureuse. Il est regrettable qu’il eut fallu attendre 15 ans pour que le ministre songe à laisser la place à une personnalité plus motivée.
En matière de communications, les Suisses se sont vu confirmer encore cette semaine que les tarifs des télécommunications étaient les plus élevés d’Europe. De même, le dossier de la privatisation de Swisscom est enlisé et illustre bien le laisser-aller d’un office fédéral incapable de choisir une direction et de fixer des règles du jeu clair. L’affaire de la fusion Orange – Sunrise avaient été encore là pour le montrer.
Les transports publics ne vont pas mieux. L’absence complète de vision en matière de trafic ferroviaire du DETEC a pour conséquence une perte de la qualité du service sans pour autant proposer de projets d’avenir. Les trains suisses sont lents, bondés et chers. Ici aussi, le Conseiller fédéral démissionnaire laisse un énorme travail à son successeur.
Last but not least, le dossier énergétique ne bouge pas. Alors que tous les experts s’accordent à dire que l’approvisionnement énergétique de la Suisse est en danger, le Conseiller fédéral n’a pas rempli son rôle de chef de département en n’apportant aucune piste de solution pour rénover les centrales nucléaires ou construire massivement des projets énergétiques importants.
Quinze ans au Conseil fédéral pour si peu de résultats. Une nouvelle expérience Leuenberger signifierait une nouvelle dégradation des infrastructures et conduirait à la Suisse dans une impasse gravissime. Les jlrs souhaitent que les futurs Conseillers fédéraux restent moins longtemps, deux législatures au plus, et jouent un vrai rôle de leader dans leurs domaines.