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Bilan d'une saison sans enneigement naturel

Philippe Nantermod

Philippe Nantermod

Bilan d'une saison sans enneigement naturel

Conférence de presse du PLR du 23 mai 2011
Après un hiver marqué par une sécheresse sans précédent, le PLR dresse un bilan de l’industrie touristique valaisanne et propose des solutions concrètes pour améliorer la capacité des infrastructures de sport d’hiver en Valais. Une réaction parfois contreproductive des médias est montrée du doigt, tout comme les procédures d’autorisation trop longues pour la construction des installations d’enneigement artificiel et de remontées mécaniques.
L’hiver 2010 – 2011 restera dans les mémoires comme un exercice médiocre. Après un début de saison bien enneigé, l’absence de précipitations nouvelles a plombé les résultats des stations de ski valaisannes, malgré le travail exceptionnel fourni par le personnel chargé de la qualité des pistes et les performances des installations d’enneigement artificiel.
Le PLR Valais regrette l’attitude parfois trop négative des médias romands qui ont généralement préféré exposer des pâturages boueux à la réalité des pistes de ski. Très fréquemment, les caméras étaient orientées sur les versants sud des montagnes, soulignant les dangers des accidents sans pour autant faire état de la réelle qualité des pistes de ski, au demeurant tout à fait acceptable. Le PLR Valais demande que les médias publics mettent sur pied une météo des neiges dès l’hiver 2011 – 2012. Des reportages plus objectifs doivent aussi mettre en valeur la qualité de l’industrie touristique valaisanne, même lors de
faibles précipitations.
La saison dernière a aussi montré l’importance de disposer d’importantes installations d’enneigement artificiel. La Suisse est pourtant à la traîne : à l’exception de la France qui fait moins bien, les pistes helvétiques ne sont couvertes qu’à 36% par des canons à neige alors que ce taux s’élève à 68% en Autriche et à plus de 70% en Italie. Pour le PLR Valais, les demandes d’autorisation de construire des systèmes d’enneigement doivent être traitées prioritairement. Il en va de même des demandes de construction et de rénovation des remontées mécaniques : la lenteur des procédures explique en grande partie le retard que
connaissent certains domaines.
Pour le PLR Valais, le tourisme doit être considéré comme une véritable industrie et les mesures de soutien par des conditions-cadre favorables doivent être prises rapidement, à l’image de ce qui se fait pour les secteurs bancaires ou pharmaceutiques. Il en va du développement économique du Valais.
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Commentaires

9 Comments

  1. Vos arguments pertinents appellent 2 questions de ma part. 1. Doit-on mettre en faillite les milliards d’investissement des remontées mécaniques par manque de neige alors que l’on est capable d’en fabriquer? 2. Peut-on penser qu’il y ait quelques destinations touristiques insensibles à leur fond de commerce, nature et paysage?

  2. Il y a pas mal d’études scientifiques sur les problèmes d’eaux en Valais. Je vous renvoie aux travaux de l’institut Kurt-Bosch ou du professeur Reinardt de l’UNIL par exemple. Pour l’enneigement artificiel, je vous conseil le WSL qui a pas mal écrit sur la question. Pour l’histoire de la réduction des quantités de neige, bien sur que les précipitations jouent un rôle, je vous dis juste que pour le moment on a aucune tendance très claire sur l’évolution des précipitations à l’avenir. La seule tendance claire que l’on peut estimer de manière plus ou moins précise c’est l’augmentation de température, au minimum de 2° et qui aura pour impact à elle seule une augmentation de 300m de la limite des chutes de neige.
    Voila les données du problème, les faits qui n’en sont pas comme vous dites: changement climatique + stress et conflits d’usages autour de l’eau qui vont s’exacerber dans le futur (fonte des glaciers, augmentation de l’offre touristique) + problèmes environnementaux liés à l’extension des domaines skiables (et oui il y en a, allez vous ballader sur des pistes skis en plein été..)
    Maintenant si vous me demandez mon opinion, et bien je ne dis pas qu’il s’agit de ne pas enneiger artificiellement, ou de fermer les stations de ski de moyenne montagne. Je dis que dans les solutions politiques à ce problème, il n’y a pas de place pour des réponses simples, rapides et bâclées. Et désolé de vous le dire, les solutions que propose le PLR sont simplistes et excluent les données environnementales du problème. Actuellement on est en situation de sécheresse en Valais et effectivement l’irrigation ou l’arrosage peuvent être limité pour assurer une quantité suffisante d’eau potable, et dans une moindre mesure le respect des débits minimums dans les cours d’eau. Il s’agit du droit actuel et il est relativement logique du point de vue du développement durable. A titre comparatif, il est également tout à fait légitime qu’on ne laisse pas les exploitants de piste de ski gérer l’installation de nouveaux canons à leur bon vouloir, puisque les impacts de leur utilisation sur la quantité d’eau disponible ainsi que sur l’utilisation de l’énergie sont certains. S’il faut encourager l’enneigement artificiel et l’extension des stations, cela ne doit certainement pas se produire n’importe ou ni à n’importe quel prix. C’est pour cela que les procédures d’études d’impacts sont parfaitement légitimes (contrairement à ce que dit le PLR). Le projets d’agrandissement ou d’extension doivent amener la preuve qu’ils ne menacent pas la renouvelabilité des aquifères locaux ou qu’ils ne pompent pas trop dans le réseau d’eau potable qui est dans certains cas déjà trop sollicités pendant les mois d’affluence Dans des tels cas des aménagements hydriques sont nécessaires avant la permissions du projet (sans parler des dégâts sur la biodiversité de l’extension des stations, mais la vous avez pas l’air de vouloir comprendre…)
    Pour le cas des petites stations de moyenne altitude, et oui c’est dur, c’est précisément pour ça que je vous pose la question. Il n’y a pas de réponses simples. Des canons pourquoi pas, mais ça ne les sauvera pas des saisons trop chaudes et leurs jours sont de toute manière compté (enneigement insuffisant à l’horizon 2035- 2050 d’après les estimations). Ce sont ces stations qui ont un véritable problème. Les grandes stations suisses dont le domaine dépasse les 2500m d’altitude pourraient même profiter de leur situation avantage vis à vis de leurs concurrents. Pourquoi donc le PLR ne s’attaque-t-il donc pas au vrai problème, avec des vrais solutions? Pardi, parce qu’il est plus simple de venir nous dire que c’est la faute aux médias, aux prescriptions environnementales, et que le PLR va nous sauver avec sa politique canon=messie…

  3. Je vous renvoie le compliment sur le fait de penser avoir toujours raison. Ce que vous appelez « faits » ne le sont pas forcément.
    – Vous vous appuyez sur quoi pour affirmer ces problèmes hydriques ou le fait que l’eau utilisée ne revient pas dans le cycle normal ? A vous écouter, on devrait renoncer aussi à l’arrosage des champs, non ? Les canons ne fonctionnent pas toute l’année, au mieux toute une saison, et cela de manière sporadique, lorsque les conditions le permettent qu’un besoin s’en fait sentir et, partant, surtout en début de saison.
    – Les Valaisans produisent plus d’électricité qu’ils n’en consomment. On peut calculer comme on veut, les Genevois affirment ne pas utiliser de courant nucléaire, ce qui est un calcul purement comptable. Chez nous, on produit de l’électricité non nucléaire.
    – La diminution des chutes de neige est liée à une baisse des précipitations ET d’une hausse des températures. Reste qu’il y a encore largement suffisamment de nuits froides pour assurer un enneigement grâce aux canons à neige.
    – A vous suivre, on devrait précipiter le problème du réchauffement climatique et condamner les stations de basse et moyenne altitude. Jusqu’à preuve du contraire, tant que ces stations parviennent à être rentable, rien ne justifie qu’on leur tire dans le dos.
    – Vous partez du point de vue qu’un domaine skiable est néfaste pour la nature. Je ne le pense pas, au contraire. Il s’agit là à mes yeux d’une exploitation modérée et utile de la nature. A mes yeux, l’Homme a le droit d’exploiter la nature qui l’entoure et de l’entretenir, ce que nous faisons dans nos régions touristiques.
    Une station forcée à fermer ? Cela va arriver, c’est fort possible – ça s’est déjà produit. Par contre, la reconversion, dur à dire. Nous avons besoin d’un tourisme de masse qui permette de faire vivre des régions entières. Le tourisme dit doux est une chimère et ne peut remplacer l’industrie que l’on connaît. On renforce énormément le VTT et le vélo de descente en été, avec succès. Pour l’instant et encore pour un bon moment, on peut produire de la neige artificiellement et assurer les hivers, même dans les stations de basse et moyenne altitude. Dès lors, il me paraît justifié de soutenir toutes ces mesures propres à assurer le maintien d’un tissu économique fort.

  4. Enfin… bon si vous voulez avoir raison absolument rien ne sert de discuter… Cela doit être une astuce de politicien. Néanmoins, parfois mieux vaux s’abstenir que de dire des choses erronées, ça vous fait plus de tort qu’autres choses. Pour bien des points sur lesquels nous discutons, il s’agit d’opinions, nous pouvons bien sûr ne pas être d’accord, mais en ce qui concerne les faits:
    – les canons fonctionnent toute l’année, surtout dans une saison comme celle de cette année. Les pertes d’eaux dues aux canons sont d’environ 50%. De plus l’eau de fonte n’est pas conservée sur le versant. Elle a tendance à ruisseler, à ne pas venir renforcer les nappes phréatiques locales et à venir nourrir les aquifères beaucoup plus en aval. Le problème de l’eau n’est pas un argument de façade, même si évidemment les exploitants de ce genre de matériel aimeraient faire croire que si. Rien ne sert de dire que l’extension d’une station ou l’implantation de canons n’a pas d’impacts sur l’environnement, c’est évidement faux.
    – pour l’histoire de l’électricité, qui a droit de l’utiliser? Ca c’est effectivement une très bonne question qui n’a pas fini de nous tourmenter. Pour la petite histoire il n’y a pas d’énergie propre ou sale…. Les valaisans consomment autant d’énergie nucléaire que les vaudois. L’énergie est distribuée sous forme de mix. Ce n’est pas parce qu’une entreprise se développe en Valais que sa consommation d’énergie sera « propre »…
    – la raison de la hausse de la limite de la chute des neiges, c’est la température et non pas la diminution des précipitations contrairement à une idée reçue… Dans l’état des connaissances actuelles, on n’est pas certain qu’il y aurait moins de pluie en valais à l’horizon 2050. Moins de neige, ça oui on est sûr pour la bonne raison que avec l’élévation de la température les précipitations tomberont à l’avenir plus souvent sous forme de pluie que de neige en plein hiver. Je vous laisse le fait que les canons on peut les faire tourner de nuit pour éviter le problème de la chaleur.
    – objectivement, la survie des stations dépend de leur altitude et de leur capacité à diversifier leurs activités. Les canons à neige ne sauveront pas l’économie valaisanne. Par contre, qu’il y ait des procédures d’études d’impacts environnementaux sérieuses peut limiter la création de projets néfastes pour l’environnement et peu durables économiquement. Même si bien sûr il est évidemment souhaitable de soutenir l’industrie touristique suisse. Je suis un peu près persuadé que l’une et l’autre position ne sont pas contradictoires…
    Cette campagne du PLR, c’est un joli effet d’annonce, mais face aux problèmes économiques des stations de skis, il n’y aura pas de solutions simples (sinon on voterait tous UDC…). Les canons constituent une solution adéquate et durable seulement pour les stations de haute altitude et créent d’autres problèmes. Ils constituent de plus un paradoxe certain dans une société ou on cherche à limiter les gaspillages énergétiques. Leur développement futur doit donc clairement être mesuré notamment à l’aune des préoccupations environnementales. Et c’est justement les procédures d’études d’impacts qui garantissent qu’il y ait une réflexion. Enfin, le PLR pourrait oser dire que certaines stations vont être forcées à fermer. Quelles solutions prévoient nos amis libéraux pour leur reconversion?

  5. Toujours pas d’accord… dans l’ordre:
    – L’enneigement artificiel se fait surtout en début de saison, avant l’arrivée de la masse de touristes. L’eau utilisée n’est pas détruite, simplement conservée sur les versants. Le problème hydrique est surtout un argument de façade pour lutter contre les canons à neige, ceux-ci assurent pour l’essentiel le fonctionnement d’une saisons. Sans eux, pas de station.
    – Le Valais produit plus d’électricité qu’il n’en consomme, avec des énergies renouvelables (l’hydraulique). C’est clair que les canons à neige consomment de l’électricité, mais propre. De surcroît, les canons à neige sont vitaux pour le fonctionnement de notre industrie, je ne vois pas pourquoi nous aurions moins le droit d’utiliser de l’électricité que la chimie à Bâle ou la finance à Zurich…
    – S’il ne neige pas, c’est essentiellement une question de précipitations. Des nuits froides, on en a eu suffisamment pour un enneigement de culture, même l’hiver passé.
    – J’ai pas souvent entendu parler d’investisseurs russes dans les remontées mécaniques. Les grands projets hoteliers, peut-être, mais dans les remontées, quasiment jamais. Ces projets sont réfléchis, il s’agit de la survie d’un quart de l’économie valaisanne, le tourisme. Ce n’est pas un jeu, c’est notre industrie dont il est question…
    Les solutions du PLR me semblent dès lors en effet les plus pragmatiques pour aider un pan économique qui mérite autant de soutien que les autres.

  6. désolé, mais vous n’êtes pas très bien renseigné… dans l’ordre:
    – Verbier, Crans-Montana et quasiment toute les stations valaisannes dépassant la taille critique connaissent un bilan hydrique négatif dans les mois d’affluence touristique. (mais c vrai que vous n’allez pas entendre parler de ça dans le matin dimanche, trop occupé à vous présenter des photos de pistes de ski vertes..)
    – Regardez une fois le bilan énergétique de l’enneigement mécanique… Le lien avec le changement climatique, vous ne le voyez pas? (ah oui c vrai j’oubliais c la faute aux chinois et aux américains avant tout..)
    – S’il ne neige pas, c pas seulement par manque de pluie.. C’est principalement parce qu’il fait trop chaud et l’enneigement artificiel n’est réellement efficace que si les températures sont négatives… l’enneigement artificiel est loin d’être une solution à moyenne altitude.
    -Des procédures plus courtes = la garantie d’investissements moins réfléchis, ce qui n’est pas forcément souhaitable pour le futur des stations qui doit être pensé sur le long terme, et pas sous la pression des millions d’1-2 investisseurs russes…
    Désolé, mais j’ai toujours pas compris l’intérêt des solutions du PLR…

  7. Cher Monsieur,
    Pour reprendre point par point:
    – Actuellement, je n’ai connaissance d’aucune station qui verrait un manque d’eau en hiver en raison de l’enneigement artificiel.
    – Le contrôle média a été plus que biaisé et n’a présenté qu’une version alarmiste de la situation, alors que les stations ont pu offrir des conditions de ski de bonne qualité presque durant toute la saison. Il n’est pas question de contrôler ce que disent les médias, mais de pousser un « coup de gueule » et de demander la mise en place d’un bulletin d’enneigement, comme ça se fait à l’étranger, pour offrir une information complète.
    – Je peine à voir en quoi l’enneigement mécanique provoque le réchauffement climatique.
    – C’est bien la faiblesse d’enneigement qui provoque la nécessité d’avoir des canons à neige, histoire d’exploiter au mieux les périodes de froid durant la saison d’hiver.
    – Quant aux procédures, elles sont en effet trop longues. Mais les citadins admettent qu’on casse les pieds aux personnes qui vivent loin d’eux, ça les gêne plus quand ça les concerne. Exemple, le boycott du WWF à Genève concernant la construction de la plage. Même les Verts critiquent les organisations de protection de l’environnement. Deux poids, deux mesures ?
    Oh oui, qu’elles sont bonne les propositions de PLR 🙂

  8. Tiens encore une idée brillante issue du PLR
    C’est clair qu’en situation de sécheresse ou lorsque les précipitations sont inférieures aux moyennes habituelles, le mieux à faire c’est d’installer des canons à neige dont la consommation en eau est d’ailleurs pratiquement inexistante… Ah oui, mais oui! Très logique, quand on sait qu’en haute saison la demande hydrique dépasse déjà largement l’offre dans la plupart des stations alpines, même lorsque les précipitations ont été abondantes…
    Et le contrôle des médias. Parfaitement juste! C’est cela même qui doit nous faire oublier que les limites de chute de neige vont monter de 300m d’ici les 50 prochaines années. Cela me paraît aussi être une riche idée, particulièrement libérale voir libertaire, de ne surtout pas laisser les médias écrirent ce qu’ils veulent..
    Et ces procédures vraiment trop longue… Ca doit vraiment être particulièrement inutile ces études d’impacts et tout ce bazar. C’est vrai qu’en général les extensions de station et l’enneigement artificiel ne provoquent aucun impacts environnementaux et ne participent certainement pas au dit phénomène du changement climatique, qui ne doit d’ailleurs lui même pas avoir de grande influence sur les manques de précipitation en neige que l’on constate ces dernières années…
    Vraiment ! Chapeau! que des bonnes idées au PLR!

  9. L’idée de facilité la construction et la rénovation est bonne… Je suis à fond derrière.
    Pour les médias je dis pas le contraire… c’est juste que comme d’hab les médias sont « critiques » dans le mauvais sens du terme… pour ça on devrait prendre exemple sur les tv françaises et être chauvin…


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