Frein à l'expansion de l'Etat: réponse à Jean-Henri Dumont

Dans la « Tribune des politiques » du Nouvelliste de ce jour, le député socialiste Jean-Henri Dumont reproche au PLR de chercher à arrimer la croissance des collectivités publiques au PIB et, forcément, de vouloir démanteler l’Etat.
Bourré d’imprécisions, le tract électoral du nouveau porte-parole du PS n’a rien à voir avec la réalité comptable que connaît notre canton depuis dix ans.
Les éléments suivants méritent d’être relevés, concernant l’Etat du Valais.
– En 10 ans, les dépenses publiques ont augmenté de 45% et les recettes publiques de 42%. Affirmer que l’Etat a été affamé est non seulement curieux, mais carrément mensonger.
– Durant la même période la richesse produite par l’économie valaisanne a augmenté de moins 20%. Cela signifie que l’Etat croît deux fois plus vite que les revenus des Valaisannes et des Valaisans.
– Le PLR n’a jamais demandé « moins d’Etat », et en tous cas pas avec la proposition de frein à l’expansion de l’Etat. Ce qui est demandé, c’est une croissance raisonnable des dépenses publiques, une croissance qui n’aille pas plus vite que ce que notre économie est capable de supporter. A titre d’exemple, si le projet était déjà en vigueur, durant les cinq dernières années, le budget de l’Etat aurait pu croître d’environ 50 millions de francs par année. On est loin du démantèlement de l’Etat fantasmé par les socialistes.
– Le PLR souhaite que l’on n’oublie pas que chaque franc dépensé par la collectivité doit d’abord être produit par notre économie, nos PME et nos concitoyens.
– En 1990, les Valaisannes et les Valaisans travaillaient environ une demi-journée par semaine pour financer l’Etat du Valais. En 2020, ils travailleront une journée complète pour la même chose. Le nombre de jours que comprend une semaine n’a par contre pas augmenté depuis.
Le PLR n’attaque personne en particulier, et en tous cas pas la gauche. Les budgets évoqués ont tous été soutenus par l’ensemble de la classe politique. Il est seulement relevé que la taille de l’Etat et sa croissance doivent être maîtrisés. Il est désormais manifeste que la gauche refusera malheureusement le débat en rejetant l’opportunité de la discussion au Grand Conseil.
A la lumière des événements en Grèce, en Espagne ou à Détroit, chacun a pu constater que toute collectivité court à la catastrophe si elle n’est pas gérée de manière prudente et équilibrée. La vieille théorie qui veut qu’un Etat ne puisse pas faire faillite est révolue. Les grands projets de relance économique par les dépenses ont tous échoué depuis le début de la crise. Il est temps pour le PS d’enlever ses ornières et d’étudier avec un minimum de sérieux les propositions modérées du PLR qui n’a jamais réclamé autre chose qu’une politique financière raisonnable et durable.

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