À écouter le 19h30 de ce soir, il s’est passé deux choses en Valais. Un effondrement du PDC. Qui s’explique par une vague verte.
J’imagine que le sujet a été écrit avant les élections. C’est tout un art que de se proclamer victorieux d’une élection. Et les Verts sont assez bon à ce jeu. Surtout qu’ils peuvent compter sur la rédaction du service public qui se charge de leur comm.
Est-ce que les Verts ont gagné les élections communales 2020 ? Si gagner signifie progresser, alors oui. Mais avec un seul siège à défendre sur l’ensemble du canton, c’était une campagne imperdable.
Les Verts gagnent sept sièges. Bravo, sincèrement. Ils les gagnent à Mont-Noble (deux), à Salvan (un), à Savièse (un), à Martigny-Combe (un), à Sierre (un), à Grimisuat (un). Ils gardent celui de Sion. Pour l’essentiel, des villages, où l’on a accepté massivement la loi sur la chasse. Allez savoir.
Les Verts échouent par contre à entrer à Monthey, à Martigny, à Collombey-Muraz, à Bagnes, à Crans-Montana, à Conthey, à St-Maurice, à Fully. Dans tout le Haut-Valais. Bref, dans l’immense majorité des villes et des très grands villages, les Verts ratent magistralement leur élection.
Avec huit élus sur environ 700 sièges, la vague verte est une tempête dans un verre d’eau. Une vaguelette. Là où se trouvaient les vrais enjeux de l’élection (Bagnes après les affaires, Collombey-Muraz après Buttet, les villes), les Verts étaient largués.
Rome ne s’est pas faite en un jour. Il est certain que les écologistes ont une place en Valais comme ailleurs. Elle se fera, cela prend du temps. Et leurs candidats ne sont pas moins honorables que les autres.
La RTS, par contre, doit arrêter de prendre ses désirs pour des réalités. Quand elle affirme que le fait marquant du jour, c’est la percée des Verts, elle ment. Elle fait de la propagande politique. Elle viole son mandat. Quand elle parle d’une nouvelle vague verte, la RTS s’invente une histoire, facile à raconter peut-être mais qui n’a pas d’ancrage dans la réalité.
Chacun peut faire son analyse ce soir. La mienne est faite. Ces élections sont celles où le PLR devient le premier parti du Valais romand, arrivant en tête dans les trois plus grandes villes du canton et dans six des dix plus grandes communes. C’est un changement de paradigme sans précédent.
1 Comment
Le commentaire est fondé sur des faits avérés. Il faut aussi, dans une perspective plus large, intégrer les résultats du Haut-Valais, et là on doit noter que le canton évolue à deux vitesses
Mais en attendant, je prends cette analyse, elle vaut mieux que des réflexions partisanes, des slogans partisans, ce serait plus juste!