L'animal n'est pas l'homme

Article 641a CC : les animaux ne sont pas des choses. Très bien, mais à cette disposition de 2003 s’ajoute le principe que, sauf disposition contraire, tout ce qui s’applique aux choses s’applique aux animaux.
Je suis vraiment tombé des nues à l’écoute du Grand 8, ce matin, sur la RSR. Un charmant bonhomme de l’association Lausanimaliste défendait un point de vue selon lequel toute exploitation des animaux devait être abolie.
La lecture de la presse me fait ensuite découvrir que l’Office vétérinaire fédéral avait édicté quelques règlements concernant le traitement des animaux, jusque dans des détails assez comiques ; il est par exemple interdit de congeler vivant un poisson.
Au risque de paraître comme un vieux réac’, je m’offusque de cette tendance actuelle à vouloir mettre sur le même plan l’animal et l’Homme. Nous sommes peut-être bien des mammifères, nous ne sommes néanmoins pas des animaux. De nombreux éléments essentiels nous distinguent des autres espèces et fait de nous une catégorie particulière.
S’il paraît évident que le sadisme envers les animaux doit être puni, en venir à vouloir considérer comme certains que l’être humain doit traiter de manière égale son semblable et un canari ou une vache me semble extrêmement dangereux et d’un relativisme démentiel. Si je me souviens bien, l’amour que portait Adolf Hitler à ses chiens était quelque peu choquante par rapport aux désastres et aux crimes qu’il a commis. La valeur de l’animal était dans la tête de ce cinglé plus importante que celle de son semblable.
J’ai aussi cru comprendre que l’OFV souhaitait imposer aux possesseurs de chien des cours obligatoires. Où va-t-on ? J’admet tout à fait que l’on impose des mesures aux propriétaires d’animaux dangereux, de gros molosses, voire qu’on en interdise certains, mais de là à imposer à tout le monde des cours pour apprendre à éduquer un animal, je suis vraiment étonné. Je rappellerai au passage que les futurs parents n’ont pas à suivre de cours obligatoire sur l’éducation de leur progéniture, et c’est heureux.
Je m’oppose avec véhémence à ce relativisme dangereux, je considère que l’animal fait partie de la nature, pas du genre humain. Or, j’estime que nous avons le droit de l’exploiter. Le devoir de la respecter, mais néanmoins le droit de l’exploiter ; et y compris les espèces animales. Et voilà mon coup de gueule du jour.