Auteur/autrice : Philippe Nantermod

  • Pierre Chiffelle dans le collimateur du Groupe PLR au parlement valaisan

    Pierre Chiffelle dans le collimateur du Groupe PLR au parlement valaisan

    Interview sur la RTS La Première du 9 novembre 2012

    Le groupe PLR au parlement valaisan veut faire la lumière sur les agissements de l’avocat d’Helvetia Nostra, Pierre Chiffelle, qui a fait opposition contre des projets de construction au nom de voisins du chantier. Ces voisins n’avaient pourtant pas été consultés et donc impliqués contre leur gré dans une procédure de recours. La pratique fait jaser en Valais. Par Raphaël Grand.
    [dewplayer:http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/le-12h30/2012/le-12h30_20121109_standard_developpement-2_6e3181f8-e2a2-4601-9dff-985dcb0eac13-128k.mp3]

    La question adoptée par le Groupe PLR:

    Recours sans procuration : combien de cas réels ?

    Le Matin Dimanche du 4 novembre 2012 nous a appris que l’avocat d’Helvetia Nostra, Me Pierre Chiffelle, s’était permis de déposer des recours contre des projets de construction au nom de voisins, cela sans procuration, sans mandat et sans consultation des intéressés. L’avocat ne compte que deux cas, expliqués par un « bug ». Combien de recours de ce genre ont-ils en réalité été déposés ?

  • Affaire des recours Chiffelle: le Conseil d'Etat doit nous répondre !

    Affaire des recours Chiffelle: le Conseil d'Etat doit nous répondre !

    Le 29 mars 2012, dans les colonnes du Temps, Pierre Chiffelle affirmait: « Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas une loi qu’on peut refuser de l’appliquer ».
    Il a raison. Mais l’affaire des recours déposés sans procuration laisse à priori penser que l’avocat aurait peut-être cherché un moyen d’obtenir une qualité pour agir que sa cliente – Helvetia Nostra – n’avait pas.
    Pour sa défense, Me Chiffelle affirme qu’il n’y a eu que deux cas et que ceux-ci étaient dus à un bug. On veut bien le croire et on lui laisse le bénéfice du doute. Toutefois, par soucis de cohérence, je demanderai au Conseil d’Etat de nous éclairer sur le nombre réel de ces cas, et l’on en tirera les conclusions qui s’imposent.
    Il s’avère cependant que les promoteurs de la Lex Weber, à l’image de ce dont nous gratifient souvent les associations écologistes, sont tellement persuadés du caractère messianique de leur combat qu’ils en viennent à utiliser les méthodes qu’ils prétendent être le fait de leurs adversaires.
    Greenpeace qui viole la loi un jour pour s’en servir un autre, aujourd’hui Helvetia Nostra qui accuse le Valais de bafouer la volonté populaire en commettant de grossières erreurs de procédure.
    Le Valais appliquera la Lex Weber, ni plus, ni moins. Comme nos autorités appliquent toujours le droit fédéral, avec la latitude qui leur est laissée par la Confédération. Que ce soit dit et entendu.

  • Les JLRS rejettent fermement le projet du Conseil fédéral d’harmoniser les bourses d’études

    Les JLRS rejettent fermement le projet du Conseil fédéral d’harmoniser les bourses d’études

    Communiqué des jeunes libéraux-radicaux suisses du 1er novembre 2012
    Le Conseil fédéral a mis en consultation un contre-projet à l’initiative de l’UNES visant l’harmonisation des bourses d’étude, des critères d’octroi et des formes d’allocation. Les jeunes libéraux-radicaux suisses ont toujours défendu un modèle d’allocations de formation différent de l’actuel, fondé sur le prêt. Les jlrs rejettent fermement le contre-projet et invitent le gouvernement à s’engager activement contre l’initiative centralisatrice et sociale-démagogique de l’UNES.
    Le fédéralisme est certainement une des forces de la Suisse qui fait ses preuves dans cette période de tempêtes économiques. Les jeunes libéraux-radicaux constatent cependant avec regrets que les autorités fédérales s’évertuent à réduire chaque jour un peu plus les compétences cantonales. Aujourd’hui, c’est le système des allocations de formation qui y passe.
    Le montant, les bénéficiaires et les formes d’octroi des bourses d’études varient fortement d’un canton à l’autre, et cela pour de très bonnes raisons. Non seulement tous les cantons ne disposent pas des mêmes Hautes Ecoles, mais la fiscalité cantonale, les allocations familiales et allocations de formation font entièrement partie des éléments à prendre en compte pour fixer la « juste bourse ». Les sensibilités locales ne doivent pas non plus être ignorées.
    Le projet du Conseil fédéral est un premier pas vers un système entièrement fédéral de l’aide aux études, vers l’appauvrissement des expériences cantonales, mais aussi un pas vers les harmonisations fiscale et scolaire que les Suisses ont déjà refusées à plusieurs reprises.
    D’une manière générale, les jlrs souhaitent un système cantonal fondé sur les prêts d’honneur qui responsabilise davantage les étudiants et exigent d’eux une contribution pour la plus-value apportée par la société. De même, les taxes d’accès aux études doivent être plus proches des coûts et mieux correspondre aux standards internationaux, en particulier pour les étudiants domiciliés à l’étranger.
    Les jlrs regrettent de n’avoir pas été invités à se prononcer sur le projet du Conseil fédéral qui concerne pourtant directement les jeunes. Ils demandent toutefois au Conseil fédéral de renoncer à son projet et de s’engager fortement contre l’initiative sociale-démagogique et centralisatrice de l’UNES qui, une fois de plus, défend davantage des options politiques que les étudiants de Suisse.
    Contacts
    Philippe Nantermod, co-président des jlrs, 076 584 34 22
    Maurus Zeier, co-président des jlrs, 079 508 55 53

  • Stop à l’expansion de l’Etat

    Stop à l’expansion de l’Etat

    Publié dans le Confédéré, le 19 octobre 2012
    Le Grand Conseil valaisan s’apprête à voter un nouveau budget. Equilibré, certes, comme le lui impose le double frein aux dépenses et à l’endettement. Un budget qui laissera probablement des comptes beaucoup plus réjouissant que prévus, avec des revenus réels comptabilisés en dizaines de millions de francs, pour ne pas dire en centaines de millions, comme ce fut le cas depuis bientôt une décennie.
    Surtout, un budget qui croît, qui grossit à une vitesse folle. En dix ans, la croissance de l’économie s’est élevée à moins de 20%. Celle de l’Etat du Valais à plus de 45%. En dix ans, les recettes fiscales cantonales ont augmenté deux fois plus vite que les revenus des ménages.
    Comment expliquer cette situation ? Durant cette décennie, l’Etat ne n’est pas vu attribuer des missions d’une importance telle qu’elle justifierait pareille évolution. La croissance démographique, elle, est totalement incluse dans les chiffres du PIB, la comparaison en tient dès lors compte. Il faut l’admettre : c’est simplement le coût général de l’Etat qui a pris l’ascenseur. Ce sont les recettes fiscales qui ont augmenté plus que de raison, malgré les baisses fiscales consenties par le parlement cantonal.
    Les limites d’un budget sont aujourd’hui atteintes. On ne peut admettre que la quote-part de l’Etat continue à croître sans aucune limitation. Il ne s’agit pas ici de grandes théories libérales, mais d’un problème aussi dramatique que concret. Chaque fois que la quote-part de l’Etat croît d’un pourcent, c’est le revenu disponible des ménages qui diminue d’autant.
    On estime que pour chaque dix points de PIB pris par l’Etat, un point de croissance économique est perdu. Or, on sait qu’avec 2% de croissance, le niveau de vie double en 35 ans. Avec un taux de seulement moitié, il faudrait attendre 70 ans pour atteindre un résultat similaire. La quote-part de l’Etat du Valais a cru de 14 à 18% en dix ans, cela sans tenir compte de la Confédération, des communes, des régies publiques (CFF, Poste, etc.) ou des assurances sociales (LAMal, AVS, LACi, Chômage, etc.). Il en faut peu pour stopper l’amélioration de nos conditions de vie…
    En 2012, les Valaisans travaillent en moyenne jusqu’au 18 avril uniquement pour financer les activités publiques. Chaque année, c’est un peu plus tard qu’on se libère de nos obligations publiques. Cette évolution ne demande qu’à être arrêtée si les élus exigent des budgets calqués sur la croissance réelle de l’économie, ni plus, ni moins.
    Les salaires réels ont augmenté ces dernières années, quoi qu’en dise la gauche. Ce qui a diminué, c’est le revenu disponible des ménages. « Dans la présente crise, l’Etat n’est pas la solution à notre problème. L’Etat est le problème. » C’est Ronald Reagan qui le disait et, à voir l’expansion sans frein des collectivités publiques, je me dis que ses préceptes sont plus justes que jamais.

  • Une histoire de paille et de poutre

    Une histoire de paille et de poutre

    Courrier des lecteurs du 20 septembre 2012
    Lors des débats du Grand Conseil vaudois du 18 septembre, le député vert Mahaim a taxé le Valais de «cancre de l’aménagement du territoire». Il n’est pourtant pas certain que le député en question ait grand-chose à nous apprendre. Sur l’arc lémanique, les infrastructures routières et ferroviaires sont complètement dépassées, la crise du logement et les tarifs immobiliers sont effrayants de Nyon à Villeneuve, les zones villas poussent comme des champignons dans la Broye, dans le Chablais et par extension dans le Chablais valaisan.
    Je peine aussi à comprendre en quoi l’aménagement du territoire de Villars serait tellement plus harmonieux que celui de Verbier. La gauche vaudoise n’a vraisemblablement pas compris que la révision de la Loi sur l’aménagement du territoire ne s’appliquera pas qu’en Valais. Selon l’Office fédéral du développement territorial, Vaud devra déclasser 57% de ses zones à bâtir, car «surdimensionnées». Pas terrible pour donner des leçons. Les Valaisans n’avons sans doute pas toujours tout fait tout juste, mais nous n’avons pas eu besoin de trois initiatives Weber et de l’intervention de l’UNESCO pour protéger le Cervin.

  • Une entente bourgeoise pour remplacer une alliance des minoritaires

    Une entente bourgeoise pour remplacer une alliance des minoritaires

    Publié dans le Nouvelliste du 18 septembre 2012
    Les élections cantonales ne se limiteront pas au choix du Conseiller d’Etat qui remplacera Claude Roch. On l’oublie parfois un peu vite, mais le grand changement de mars 2013 viendra vraisemblablement du Grand Conseil. Si la tendance des dernières années se confirme, la famille « C » risque de perdre sa majorité absolue qui ne tient qu’à trois sièges.
    Ce bouleversement, comparable à celui qu’on déjà connu nos confédérés fribourgeois, mettra à la fois un terme à l’omnipotence d’une classe politique et à l’historique alliance des minoritaires qui a longtemps rythmé la politique cantonale.
    Dans ce cas de figure, aucun groupe politique ne pourra décider seul de la marche des affaires cantonales, mais devra forcément composer avec une autre formation pour mener notre canton.
    En tant que PLR, l’idée d’une alliance des minoritaires m’a toujours gêné. Les débats de la semaine passée au Grand Conseil sur la révision de la loi fiscale ont montré une fois de plus que socialistes et libéraux-radicaux n’ont absolument pas la même conception de la chose publique. Alors que le PS s’est opposé à des baisses fiscales pour la classe moyenne et pour ceux qui soutiennent bénévolement un proche, le PLR s’est engagé pour diminuer la charge fiscale de toutes et de tous. On peut encore citer les politiques migratoire, sécuritaire ou sociale : il existe deux approches radicalement différentes des affaires publiques.
    Au-delà de la tactique politique qui voudrait que tel parti s’allie avec tel autre, les valeurs communes défendues par les forces bourgeoises mèneront indéniablement à une entente entre ces formations pour mener la politique gouvernementale. Cette entente, on la connaît déjà de manière informelle sur de nombreux dossiers, la transformation de la majorité absolue en une majorité relative des forces démocrates-chrétiennes permettra d’établir une direction plus claire des affaires cantonales, pour le bien des deux partis de droite.
    Après une alliance des minoritaires face à un parti majoritaire, nous nous dirigeons inexorablement vers une véritable entente bourgeoise incluant les forces politiques qui désirent collaborer, sans exclusion à priori. Cette gouvernance a déjà été tentée avec succès dans tous les cantons romands.
    Il y a fort à parier toutefois que ce basculement ne se traduira pas immédiatement par un changement de la composition du Conseil d’Etat. Mais, malgré l’inertie politique, le changement pourrait être en marche dès le 3 mars 2013. La politique valaisanne ne sera plus jamais comme avant, elle montrera un visage plus clair et les ententes seront enfin fondées sur des valeurs, non plus sur des rapports de force.

  • Loi sur les étrangers: le PLR gagne sur toute la ligne

    Loi sur les étrangers: le PLR gagne sur toute la ligne

    Communiqué de presse du PLR valaisan du 13 septembre 2012

    Le Parti libéral-radical a remporté, après des mois de palabres, toute une série de victoires concernant la nouvelle Loi d’application du droit fédéral des étrangers. Consultation des communes, intégration, expulsion des criminels étrangers : les députés PLR ont su à chaque fois trouver une majorité. Il en va de même en matière d’allocations familiales.

    Le Parti libéral-radical est très satisfait des décisions du Grand Conseil valaisan de ce matin. La proposition d’ouvrir une enquête en vue de l’expulsion lors d’une condamnation liée à une infraction très grave par un étranger a été soutenue, après maintes discussions (la proposition avait été déjà soumise en automne 2010..), par une large majorité du parlement.
    De même, le principe d’aviser les communes avant l’ouverture d’un centre de requérants d’asile sur leur territoire a remporté une victoire de justesse, par 61 voix contre 60. La solution choisie mettra ainsi la pression sur le département qui devra soumettre très prochainement un projet d’acte législatif permettant d’intégrer les communes au processus décisionnel. Dans l’intervalle, les intérêt des communes devront obligatoirement être pris en compte. En matière d’intégration, le PLR se félicite que ses propositions amenées en plénum et dans les commissions aient été soutenues sans opposition majeure.
    Les allocations familiales constituent un autre grand succès du PLR. Malgré les multiples refus de trouver une solution exprimée par la Conseillère d’Etat, les familles recomposées seront enfin mises sur un pied d’égalité avec les familles traditionnelles et bénéficieront aussi du supplément dès le troisième enfant.
    Les indépendants quant à eux échapperont à une trop lourde taxation de leur revenu. Contre l’avis du département, le PLR a obtenu que le taux d’imposition soit différencié selon le statut, assurant ainsi des cotisations plus légères pour ceux qui ne profiteront que peu du nouveau régime d’allocations familiales.
    Enfin, en matière de naturalisation, le PLR est à moitié satisfait du choix d’assouplir les règles de domicile dans la commune. Celles-ci restent trop chicanières pour de nombreux jeunes contraints d’être mobiles professionnellement et familialement.

  • Mise en place d’un « Plan Gitan »

    Mise en place d’un « Plan Gitan »

    Postulat déposé au nom du groupe PLR au Grand Conseil valaisan
    L’affaire du mariage gitan à Collombey-Muraz a montré l’impréparation des autorités cantonales face à un phénomène qui a tendance devenir de plus en plus régulier, année après année.
    Le Département de la sécurité, des affaires sociales et de l’intégration est prié de mettre sur place un « Plan Gitan » établissant clairement les responsabilités des acteurs (police, justice, communes, canton) dans des cas similaires.
    L’objectif du plan doit être d’éviter que des terrains privés et publics puissent être occupés sans l’autorisation de leur propriétaire et que l’accueil des gitans ne se fasse dans le respect de la loi et d’un certain savoir-vivre.

  • Droit d'asile : les effets pervers et inhumains de l'excessive longueur de la procédure

    Droit d'asile : les effets pervers et inhumains de l'excessive longueur de la procédure

    La famille Cvetkovic devrait se voir expulser du territoire suisse dans les prochaines semaines. Cette situation triste ne créerait cependant pas débat si la procédure menant à la décision n’avait pas duré près de neuf ans. Durant cette période, ce père de famille s’est intégré et a créé une famille avec des enfants scolarisés.
    Vu les retards inexplicables et jusqu’ici inexpliqués de la procédure, j’ai accepté de cosigner le postulat urgent du député Pascal Nigro (PDCB) avec Joachim Rausis (PDCB) et Willy Giroud (PLR) pour demander la réouverture du cas. La Suisse dispose d’un droit des étrangers ferme et juste, la lenteur de la procédure ne doit pas le rendre inhumain pour autant.

    Le texte du postulat

    Les retards inexplicables tout au long de la procédure d’asile ont engendré une situation aux effets pervers et aux conséquences humaines très difficiles pour une famille serbe.
    En effet, depuis quelques semaines, tout le Valais et une grande partie de la Suisse ont entendu parler de l’affaire Cvetkovic, du nom de la famille sous le coup d’une décision de renvoi dans son pays d’origine.
    Cette affaire n’aurait fait que peu de bruit si la procédure s’était déroulée dans un laps de temps convenable. Ce n’est donc aucunement le bien-fondé de la décision du TAF s’appuyant sur les critères d’asile voulus par le politique et appliqués par l’Office Fédéral des Migrations qui est remis en cause, mais bien la lenteur du processus.
    Dans le cas présent, le père de famille est en Suisse depuis près de 9 ans. Il a eu le temps de se marier, de fonder une famille, de tisser des liens forts avec la population locale, d’effectuer un apprentissage de maçon, de voir une grande partie de sa famille recevoir un permis B ou C, voire même la nationalité suisse, et d’assister à l’entrée des classes de sa fille il y a trois semaines.
    Travailleur, honnête et bien intégré sont les « défauts » qu’on met en avant pour motiver son renvoi. Fallait-il qu’il ait commis des infractions ou qu’il ne parle pas aussi bien le français pour qu’il puisse rester en Suisse et espérer bénéficier de l’accueil qu’il mérite ?
    D’autre part, quel futur et quel déchirement va-t-on imposer à cette famille en la renvoyant dans un pays quasiment inconnu alors qu’une grande partie de ses proches vit en Suisse ?
    Peut-on décemment renvoyer à Belgrade (Serbie) des personnes originaires du Kosovo ?
    Pourquoi le Valais n’a-t-il pas accordé de permis B à cette famille alors que tous ses autres membres (parents, oncles cousins), arrivés en Suisse dans des conditions analogues, l’ont reçu des autorités de leurs cantons de résidence respectifs.
    N’est-il pas envisageable de reconsidérer leur situation sur le plan cantonal et de réexaminer une nouvelle demande de permis B permettant ainsi à la famille Cvetkovic de poursuivre son destin en Suisse, là où sont désormais ses racines?
    Conclusions
    Afin de corriger les effets néfastes de la lenteur de la procédure d’asile et de démontrer le sens d’accueil et d’humanité de notre canton et des membres de son gouvernement, nous demandons au Conseil d’Etat de réétudier la situation au regard de la longueur de la procédure.

  • Amendement à la loi sur le droit de cité

    Amendement à la loi sur le droit de cité

    En ce qui concerne la loi sur les naturalisations, le groupe PLR demandera l’abrogation de l’obligation de vivre trois ans avant l’ouverture de la procédure dans une commune déterminée. De nombreuses personnes sont en effet contraintes de déménager pour des raisons professionnelles ou familiales, quand ce n’est pas en raison de pénurie de logement. Demander la naturalisation nécessite déjà de vivre 12 ans en Suisse et d’être véritablement intégré, il n’est pas nécessaire d’exiger de remplir des conditions chicanières.

    L’amendement déposé

    Art. 3 al. 1
    « 1. avoir son domicile depuis trois ans dans la commune auprès de laquelle la requête est présentée et y rester en principe domicilié durant la procédure; »
    Proposition : supprimer.

    Le texte de mon intervention en plénum

    Pour obtenir la nationalité par naturalisation ordinaire, la loi fédérale impose des critères stricts.
    Le demandeur doit avoir vécu 12 ans en Suisse, être intégré à la communauté suisse, s’être accoutumé au mode de vie et aux usages suisses, se conformer à l’ordre juridique suisse et ne pas compromettre la sûreté intérieure et extérieure de la Suisse.
    A ces critères s’ajoute cette exigence cantonale, celle d’avoir passé les trois années qui précèdent la requête dans la commune de domicile et y rester domicilié durant la procédure.
    Les critères d’octroi de la nationalité suisse par la naturalisation ordinaire évoluent au fil du temps. Les conditions exigées pour obtenir le passeport à croix blanche varient au gré des changements de notre société.
    Je milite pour des conditions fermes, mais justes.
    Chers Collègues, les temps changent. Déménager n’est pas un signe de légèreté ou de manque d’intégration. De nombreuses personnes qui se naturalisent sont des jeunes. Entre 20 et 30 ans, les raisons qui peuvent vous pousser à quitter une commune pour une l’autre sont aussi nombreuses que justifiées : mise en ménage, nouveau travail, nouvelle formation, séparation. Quand ce n’est tout simplement pas la crise du logement qui vous pousse à vous installer dans la commune d’à côté, cas fréquent, en particulier pour des jeunes.
    J’ai pris connaissance cette semaine encore du cas d’un couple qui, après avoir construit, a déménagé dans une commune limitrophe et se voit contraint de recommencer toute la procédure !
    Nous mêmes, députés, encourageons cette mobilité par nos décisions en matière de transport, d’aménagement du territoire ou de formation. Soyons logiques !
    Admettez-le, vivre dans une commune durant trois ans ne permet généralement plus, à l’heure où nos villes comptent des habitants par milliers, voire par dizaine de milliers, d’affirmer à la lecture d’un nom que tel ou tel est ou n’est pas intégré. Et lorsque ce serait le cas, un simple coup de fil aux autorités de la commune du précédent domicile est facile, peu bureaucratique et arrange tout le monde.
    Chers Collègues, la naturalisation est un acte politique fort. Des conditions sévères sont parfaitement justifiées.
    Elle ne doit pas pour autant devenir un bizutage.
    Ayons le courage d’admettre qu’en 2012, déménager ne doit pas fermer les portes de la naturalisation pour une personne qui remplit toutes les conditions, et supprimons cette exigence désuète.

    Résultat du vote

    Le Grand Conseil a refusé la proposition de peu, mais a préféré une solution qui permet un déménagement durant la période de trois ans. C’est déjà une avancée.