Auteur/autrice : Philippe Nantermod

  • TGV Suisse: les jeunes politiciens bouscules les vieux

    Emission « Forum » sur la RSR du 11 mai 2010 au sujet de la proposition de Ulrich Gygi de créer une ligne à grande vitesse entre Berne et Zurich.

  • Les cours d'Histoire vont changer… dans toute la Suisse romande !

    Apprendre et connaître l’Histoire, une victoire du PLR Valaisan
    Ce matin, le Grand conseil valaisan a accepté un postulat du PLR que j’ai déposé visant à modifier le contenu des cours d’Histoire dispensés aux écoliers. Trop souvent, les programmes se sont concentrés sur l’étude d’une époque très  éloignée (préhistoire, antiquité) et ignoraient complètement l’étude des faits marquants du XIXe et XXe siècle qui influence pourtant d’une manière beaucoup plus forte et évidente notre quotidien.
    L’ignorance dont souffre beaucoup de jeunes est aujourd’hui devenu un véritable handicap pour eux. Pour le PLR, il est inacceptable que des jeunes sortent de l’école obligatoire sans n’avoir jamais entendu parler des révolutions industrielles et soviétiques, des deux guerres mondiales ou encore de la guerre froide. Comment saisir la complexité du phénomène migratoire sans n’avoir jamais entendu parler de la colonisation ? Récemment, on a pu assister dans certaines régions à une montée des fanatismes de tout genre et la propagation des connaissances est certainement le meilleur moyen de lutte contre l’extrémisme.
    Grâce au PLR, le Conseil d’Etat a aujourd’hui pour mission de proposer une modification du plan d’étude romand pour améliorer le contenu des cours d’Histoire. Etant donné les nouveaux accords intercantonaux, c’est en effet le programme scolaire de toute la Suisse romande qui devra évoluer pour atteindre ce standard minimum proposé par le PLR valaisan. Il reste à espérer que les Chefs de l’instruction publique romands soient suffisamment sensibles à cette question primordiale.
    Le Conseil d’Etat et le Grand conseil acceptent mon postulat sur les cours d’Histoire. Le gouvernement s’engage même, étant donné que le plan d’étude est désormais romand, à travailler à une modification de tous les programmes romands !
    La réponse du Conseil d’Etat en PDF
    Le postulat d’origine

  • Contre le PLR, la majorité soutient des hausses automatiques d’impôts !

    Le PLR s’est battu sans succès pour empêcher l’Etat de profiter de l’inflation pour augmenter de manière pernicieuse la fiscalité des classes moyennes et des plus faibles. Sous le terme barbare de progression à froid se cache une augmentation cachée des impôts pour ceux qui se voient soumis à un barème fiscal supérieur malgré une stagnation de leur salaire réel. Le PLR avait proposé une compensation annuelle, permettant une augmentation des revenus réels. Cette proposition a malheureusement été balayée par la majorité.
    Le Conseil d’Etat et la commission ont jugé trop compliqué de procéder à une réévaluation annuelle du barème fiscal. Les PME de notre pays n’ont pourtant pas de problème à adapter les salaires au renchérissement toutes les années. Même le Canton du Valais semble bénéficier aussi de spécialistes des outils informatiques puisque les salaires de la fonction publique sont aussi adaptés.
    En réalité, la majorité du Conseil d’Etat et la commission soutiennent des augmentations d’impôts sur le dos des familles et des célibataires, sans aucun contrôle démocratique réel. S’il était compréhensible que l’adaptation au coût de la vie était complexe en 1950 lorsque les cartes perforées faisaient leur apparition, force est de constater que les outils informatiques nous permettraient de réévaluer les barèmes toutes les semaines, et de manière automatisée.
    Le Conseiller d’Etat en charge a affirmé qu’il ne s’agissait que d’une augmentation fiscale de CHF 10.- par citoyen. Outre le fait que ce chiffre est une caricature, il doit être souligné qu’il correspond à une augmentation annuelle de la fiscalité de CHF 3’000’000.- sans qu’aucun contrôle démocratique ne soit possible !
    Le taux d’indexation a toutefois été ramené de 10 à 3%, suite à une motion du PLR déposée en 2009. L’injustice est ainsi moins grande mais elle persiste !
    Communiqué du PLR du 6 mai 2010.

  • ZEB 2, quelles sont les mesures entreprises par le Conseil d’Etat ?

    Question au Conseil d’Etat déposée le 4 mai 2010 pour le groupe PLR
    L’Office fédéral des transports s’apprête à mettre en consultation son plan ZEB 2 (ou Rail 2030) concernant les investissements ferroviaires jusqu’en 2030. Vendredi, on a encore appris que les cantons allaient être consultés concernant un éventuel report de certains projets !
    Après le ratage complet de la Suisse romande avec ZEB 1, qu’entreprend le Conseil d’Etat pour s’assurer que la modernisation de la ligne du Simplon soit une priorité d’investissement et puisse être réalisé avant le programme Rail 3000 ?

  • Le grand réveil de la COMCO

    Migros a acquis Denner. Coop a racheté Carrefour. Les cartels démantelés durant les années 1990 ont une fâcheuse tendance à laisser la place à des concentrations d’entreprises que le consommateur observe d’un mauvais œil, et avec raison.
    Durant des années, on a pu constater que la Commission fédérale de la concurrence (COMCO) manquait cruellement d’ambition et de volonté d’agir. Le rejet de la fusion Orange – Sunrise reflète peut-être une heureuse inversion de tendance…
    Le refus d’autoriser la fusion est réjouissant sous deux angles. Le premier concerne la primauté du politique sur les multinationales. Si le simple péquin dispose du droit d’ouvrir une épicerie ou un salon de coiffure, il ne nous est pas permis d’installer des antennes et de vendre des abonnements de téléphone mobile. En 1998, lors de l’ouverture du marché des télécommunications, l’Office fédéral de la communication (OFCOM) avait décidé souverainement que trois opérateurs se partageraient le marché du GSM et avait mis au concours trois concessions idoines, ni plus, ni moins. Swisscom, Orange et Sunrise (Diax à l’époque) ont fait le choix de se lancer dans la bataille, en connaissant par cœur les règles du jeu.
    Il est extrêmement regrettable de constater que l’OFCOM était prêt il y a six mois à laisser sa politique démolie par le choix de deux des trois concurrents. Si Orange et Sunrise ne s’accommodent pas des règlementations de droit public et des décisions de l’organe régulateur, libre à eux de quitter le marché. J’ai été très surpris, pour ne pas dire déçu, de constater que le Département de Leuenberger était prêt à laisser deux multinationales dicter la politique de télécommunications de la Confédération.
    Les arguments invoqués par les deux opérateurs me laissent pantois. Outre les prétendues économies d’échelles que les opérateurs pourraient réaliser en fusionnant (qui justifient aussi les plans quinquennaux et les kolkhozes), les deux sociétés invoquent les possibilités d’investissements plus importants en se regroupant. Orange et Sunrise, qui sont tous les deux des géants européens de la télécommunication, se plaignent de ne pas disposer de la masse critique pour procéder à des investissements massifs en Suisse. Est-ce qu’ils se moquent de nous ? J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je n’arrive pas à comprendre comment ces mêmes entreprises parviennent à équiper des anciens pays de l’URSS en quelques mois mais ne peuvent pas consentir aux investissements dans un marché géographiquement petit mais riche et accro aux nouvelles technologies comme la Suisse, de surcroît dans lequel ils peuvent se permettre de pratiquer des tarifs exorbitants en comparaison internationale.
    En fusionnant, Orange et Sunrise s’assurent avant tout une « concurrence tranquille » face à Swisscom, impliquant une diminution du coût des investissements et la garantie de ne pas trop bousculer le marché. Nous pouvons aujourd’hui espérer que la COMCO agira avant autant de célérité dans d’autres circonstances, pour éviter que les consommateurs ne soient trop souvent pris dans la tenaille de duopoles que l’on pourrait presque qualifier de nouveau modèle économique helvétique.

  • 076, 078, 079 : la COMCO a pris la bonne décision

    Communiqué des jeunes libéraux-radicaux suisses
    Les jeunes libéraux radicaux suisses félicitent de la décision de la Commission fédérale de la concurrence de refuser à Sunrise et Orange le droit de fusionner. Le marché des télécommunications GSM n’est pas comparable aux autres secteurs : soumis à la surveillance publique, le droit d’exploiter un réseau téléphonique s’obtient par l’octroi d’un concession. Or, le nombre de concession a été arbitrairement limité à trois, nombre considéré comme optimal pour assurer une bonne concurrence. Il convient de lutter avec force contre les tendances à la concentration du marché au nom d’illusoires économies d’échelles.
    Les Suisses ont trop souvent assistés à une concentration du marché au nom d’une baisse des prix par une augmentation de l’efficacité. C’est au contraire la concurrence qui a permis de voir les tarifs des télécommunications s’effondrer. Affirmer qu’une concentration du marché permet une diminution des tarifs et une augmentation de la qualité du service est tendencieux.
    Décider de diminuer ou d’augmenter le nombre de concessionnaires est une décision politique. Dès lors, il eut été inacceptable de laisser deux opérateurs privés disposant d’une partie de la puissance publique, de choisir la politique fédérale en matière de télécommunications. On ne peut que regretter que l’Office fédéral de la communication n’ait pas pris les devants et ne se soit pas opposé d’entrée de jeu à ce que les acteurs privés dictent les choix politiques en matière de télécommunications.
    Cela étant, les jlrs se réjouissent de constater que la COMCO s’inquiète de voir les secteurs économiques se concentrer. Au nom du libre marché et de l’innovation, il est satisfaisant de voir que les autorités de surveillance de la concurrence agissent enfin et prennent les mesures qui s’imposent pour éviter de nouvelles concentrations économiques dont le seul perdant est le consommateur.
    Contact
    Brenda Mäder, présidente, 078 879 54 74
    Philippe Nantermod, vice-président, 076 584 34 22
    Daniel Consuegra, vice-président, 079 563 06 53

  • L’art d’enfoncer des portes ouvertes

    La volonté du Parti évangélique « d’ancrer » dans notre constitution l’héritage chrétien de la Suisse revient à ajouter une banalité supplémentaire à une charte fondamentale déjà passablement indigeste. Il est évident que notre pays est héritier de la tradition chrétienne, personne n’en a jamais douté, même les plus fervents partisans d’une stricte séparation de l’Eglise et de l’Etat. Dans le même ordre d’idées, on pourrait aussi inscrire dans le texte fondamental l’affirmation que la terre est ronde ou alors le principe de l’utilisation du système métrique.
    La Constitution n’est pas une statue ou un mémorial, c’est un texte de loi que l’on applique au quotidien dans une multitude de domaines. La portée d’un tel article constitutionnel semble de prime abord bien limitée. Il convient de donner une définition à l’héritage chrétien afin de comprendre un peu mieux les éventuelles conséquences concrètes d’une telle modification constitutionnelle.
    D’un point de vue politique, la chrétienté s’exprime par les valeurs que nous partageons dans le monde occidental. La tolérance, l’amour de son prochain, le pardon ou le libre arbitre sont autant d’héritages chrétiens grâce auxquels lesquels la conception moderne de l’Etat s’est développée. Notre Suisse solidaire, respectueuse de l’individu et garantissant nombre de libertés est l’expression même de ces valeurs chrétiennes.
    Contrairement à ce qu’affirment les auteurs de l’initiative, l’héritage chrétien ne saurait se résumer au crucifix accroché au-dessus du tableau noir aux cloches à Pâques ou aux chants de Noël. S’il fallait vraiment affirmer un peu plus les valeurs chrétiennes dans la Constitution, il conviendrait certainement de revoir l’article sur les minarets qui n’est pas véritablement ce que l’on a fait de mieux en matière de charité chrétienne.
    En réalité, ancrer l’héritage chrétien dans la constitution relève d’un objectif pas très catholique : vexer tout ceux qui ne s’affirment pas chrétiens. Athées, agnostiques, musulmans, bouddhistes, considérez-le pour dit: vos croyances sont tolérées mais considérées comme secondaires, il aura été décidé qu’elles ne font pas partie de notre héritage culturel. La laïcité n’a jamais eu pour but de renier notre passé et nos valeurs, mais permet d’assurer une certaines stabilité entre les religions. L’initiative projetée est au contraire la négation de ce principe.
    La Suisse s’est construite sur la résolution d’une guerre de religions. Il semble que nos vieux démons nous rattrapent aujourd’hui. Au XIXe siècle, c’est une laïcité forte qui avait permis d’éviter que le conflit ne se rallume. « Ancrer » dans la constitution les valeurs chrétiennes n’est qu’un moyen de souffler sur les braises réapparues un certain 29 novembre 2009.
    Cette initiative révèle enfin un grand manque de confiance. Celui qui vit harmonieusement sa foi ne sent pas la nécessité d’aller l’inscrire dans sa constitution. Je crois en Dieu et je suis catholique, je ne me sens pas pour autant le besoin de le crier sur les toits, de récolter des signatures et faire voter le peuple pour m’en convaincre.
    Publié dans 24 Heures, le 31 mars 2010

  • Lara Croft n’a jamais tué personne.

    Le Conseil fédéral s’est donc vu confier la mission de proposer une réglementation visant à interdire la production, la publicité, l’importation, la vente et la diffusion de programmes de jeux dans lesquels de terribles actes de violence commis contre des êtres humains ou ressemblant à des humains contribuent au succès du jeu. C’est textuellement ce qu’a voté le Parlement la semaine passée.
    S’il est probable que les forcenés des lycées américains s’essayaient sur Playstation avant de passer à l’acte, n’oublions pas que, de Jack l’éventreur à Una bomber, plus d’un fou furieux a pu agir sans l’inspiration des massacres numériques. A ce jour, aucune étude sérieuse n’a jamais pu démontrer un lien de cause à effet entre le nombre de litres de sang virtuels déversés sur l’écran et la délinquance réellement constatée.
    Le Parlement est pris en plein délit de sale gueule. Affirmant que les jeunes seraient de plus en plus violents, nos sénateurs ont trouvé le coupable tout désigné : le jeu vidéo.
    Il est regrettable de constater que les élus soient aussi déconnectés du mode de vie des jeunes Helvètes. Pour ma génération et celles qui lui succèdent, le jeu vidéo n’est pas une simple mode. C’est un élément culturel central de notre époque. L’imprimerie, le cinéma, la télévision, les médias ont tour à tour modifié en profondeur les loisirs au gré de l’Histoire, le jeu vidéo n’en est que la continuité.
    Un peu comme pour les OGM ou la recherche sur les cellules souches, quand on ne connaît pas, on interdit. Cette méfiance, cette crainte du nouveau n’est pas nouvelle. On rigole aujourd’hui devant les micros-trottoirs sortis des archives de l’INA présentant les râleurs qui se plaignaient des cheveux longs, du rock et des minijupes. La différence, c’est que ceux qui râlaient à l’époque sont ceux qui écrivent aujourd’hui les lois.
    Il est évident qu’un jeune de 12 ans ne devrait pas accéder à un jeu hyper violent et immoral. Au même titre que quantité de films, de chansons ou même de livres ne conviennent pas à toute une génération. N’a-t-on pas emballé le dernier Chessex de cellophane pour qu’il n’arrive pas de manière trop impromptue dans les mains d’un jeune encore trop pur ? Et que dire de Francis Ford Coppola lorsqu’il idéalise au cinéma la mafia et ses crimes pourtant bien plus abominablement réels que les caricatures développées dans certains jeux vidéos ?
    Le vrai défi qui se pose est celui de l’éducation. Aux parents, aux enseignants, à la société en général d’apprendre aux jeunes la distinction entre le réel et le virtuel et entre le bien et le mal. L’interdiction généralisée des jeux trop sanguinolents n’est qu’une solution gadget pour pouvoir se vanter d’avoir « fait quelque chose » pour lutter contre la violence. Et même si ce quelque chose se trouve n’avoir aucun résultat concret, hormis celui de vexer une part importante de notre population qui vit avec son époque.

  • Fonds de préfinancement des études de projets de transports publics accepté

    Le postulat pour un mécanisme de préfinancement des projets de mobilité en Valais n’a pas été combattu et a été transmis au Conseil d’Etat pour exécution (traitement).