Catégorie : Conseil national

  • Libéraliser le transport de voyageurs en autocar longue distance en Suisse

    Libéraliser le transport de voyageurs en autocar longue distance en Suisse

    Actualité: le 14 mars 2017, par 102 voix contre 84, le Conseil national a accepté cette motion qui est désormais transmise au Conseil des Etats.

    Motion déposée au Conseil national, le 17 décembre 2015.
    Le Conseil fédéral est prié de proposer une modification de la loi sur le transport de voyageurs (LTV ; RS 745.1) introduisant une nouvelle exception à la régale du transport de voyageurs dans le but de libéraliser le transport de voyageurs en autocar à longue distance en Suisse.
    Développement
    Le transport régulier et professionnel de personnes est soumis à la régale de transport de voyageurs, ce qui signifie qu’il ne peut être exercé que la par la Confédération. Les pays du continent et l’UE ont procédé à une libéralisation très rapide du transport de voyageurs par autocar à longue distance, créant une nouvelle offre bienvenue et efficace. L’Allemagne, le Royaume, la Norvège ou la Belgique ont ouvert leurs routes.
    La commission des transports du CN a demandé au Conseil fédéral d’étudier la question par son postulat 14.3673. Depuis l’acceptation, la libéralisation s’est accélérée. En France, le gouvernement socialiste a admis ce moyen de transport, et table sur la création de 3’000 emplois directement liés dans les 18 mois.
    Plusieurs arguments plaident en faveur d’une libéralisation.

    • La clientèle attirée par l’offre d’autocar à longue distance n’est pas nécessairement la même que la clientèle des CFF. Le public ordinaire de la régie fédérale s’accommode d’un transport cher, mais rapide. Les jeunes et les séniors qui ont souvent du temps, mais moins de moyens, sont davantage attirés par ces nouvelles offres comme l’ont montré les expériences étrangères.
    • Les nouvelles offres se développeront là où la clientèle est la plus importante, c’est à dire là où l’offre des CFF est déjà en situation de saturation. Offrir une alternative au chemin de fer ne peut qu’être une solution bienvenue pour renforcer la capacité des transports publics sans forcément augmenter les dépenses publiques.
    • La proposition favorise l’innovation. Les compagnies nationales voisines offrent de nouveaux services pour répondre à cette concurrence. Le développement des véhicules autonomes ne doit pas être ignoré: interdire durablement ce développement risque de laisser la Suisse en retard dans des domaines de création d’entreprises compétitives sur la scène européenne.

    Cette libéralisation pour les entreprises helvétiques permettra à la Suisse de suivre l’évolution économique du continent, d’offrir de nouvelles opportunités à l’économie du transport, d’offrir des transports meilleur marché et de créer des emplois.
    Le communiqué des jeunes libéraux-radicaux suisses à ce sujet. 

  • Droit d’auteur : une révision bureaucratique et inutile

    Droit d’auteur : une révision bureaucratique et inutile

    Le débat face à Géraldine Savary dans l’émission Forum. 
    Le Conseil fédéral a mis en consultation la révision de la loi sur le droit d’auteur (LDA) pour le moderniser. « A la Chinoise », le modèle propose de censurer les sites internet étrangers soupçonnés d’offrir du contenu violant les droits d’auteur pour pallier les manques d’une industrie qui n’a toujours pas réussi à offrir une offre payante de qualité. Les nouveaux instruments proposés sont bureaucratiques et inapplicables. Les jeunes libéraux-radicaux soulignent toutefois que certains pièges ont été évités et que d’autres améliorations pourraient être apportées.
    Lutte contre le piratage
    La révision de la LDA introduit l’obligation pour les fournisseurs d’accès à Internet de censurer les sites proposant un contenu violant le droit d’auteur. Cette solution est particulièrement incisive, même si elle s’avère heureusement encadrée par un corpus législatif. Si la solution tente de ménager la chèvre et le chou en luttant contre le piratage en préservant la sphère privée et un Internet libre, les mesures de blocage des sites proposées ressemblent à s’y méprendre à celles adoptées dans les dictatures asiatiques. Ces méthodes ont déjà montré leur inefficacité technique par le passé, et l’on peut craindre tant leur inutilité, voir leur effet contreproductif sur un marché de l’offre qui doit aujourd’hui s’adapter.
    Les jeunes libéraux-radicaux estiment en effet que le problème ne vient pas des consommateurs, mais bien des fournisseurs des œuvres, qui tardent gravement à offrir un service légal de qualité. La pauvreté des catalogues légaux disponibles en Suisse, notamment de vidéo à la demande, conditionnée par les barrières plurilinguistiques que s’inflige inutilement l’industrie, explique la fuite des clients : l’offre pirate est généralement bien meilleure que l’offre payante. Il doit être relevé que le téléchargement illégal diminue naturellement face à une offre légale optimale. On constate par exemple que le problème ne se pose quasiment plus en matière de musique, depuis que l’offre légale supplante en qualité l’offre pirate.
    Il est invraisemblable que la Confédération s’engage à adopter une loi pour un secteur qui ne veut manifestement pas adapter son produit à la demande de sa clientèle.
    Autres aspects
    Le projet du Conseil fédéral maintient la redevance pour les supports vierges, mise en place lors de l’apparition des cassettes enregistrables et des VHS. Or, les ordinateurs modernes ne comportent plus de lecteur de support, la musique et les films se consomment par streaming, sans téléchargement et, lorsque celui-ci serait encore envisageable, ce sont les producteurs de contenu qui empêchent l’utilisateur de faire valoir ses droits par des outils techniques (DRM, format illisibles, etc.). Il n’existe quasiment plus de copies privées et le maintien de cette taxe est bureaucratique et anachronique.
    Dans son message, le Conseil fédéral doit procéder à un calcul alliant l’approximation, des sondages vieux de quatre ans et des suppositions pour évaluer la part des mémoires vierges consacrées à la musique. L’usine à gaz que devient la taxe sur ces supports montre clairement une seule chose : celle-ci doit être purement et simplement abandonnée sans être remplacée.
    Le Conseil fédéral veut encore introduire un « droit de prêt », soit une rémunération de l’auteur pour les prêts non onéreux. Dans son message, il présente cette mesure comme une compensation pour le refus par le peuple du prix unique du livre. Cette curieuse argumentation est infondée et il n’existe aucune raison valable d’introduire ce nouveau droit. Cette taxe qui ne s’applique pas au numérique n’est pas liée aux évolutions technologiques et n’a rien à voir avec le but de moderniser le droit d’auteur. Cette mesure contribuera seulement à augmenter les coûts des bibliothèques et autres médiathèques publiques et privées. Les jeunes libéraux-radicaux s’opposent catégoriquement à cette mesure que rien ne justifie.
    Le projet prévoit l’introduction d’une gestion collective facultative. Avec ce système, les sociétés de gestion seront autorisées à délivrer une licence générale pour l’ensemble du catalogue qu’elles gèrent, mais aussi pour des œuvres dont elles n’ont pas la gestion. Cette solution paraît peu respectueuse du droit individuel des artistes à ne pas être affilié automatiquement à des organismes privés. De plus, elle renforce encore le pouvoir des sociétés de gestion dont le fonctionnement flou et passéiste s’exerce souvent au dépens des auteurs et des consommateurs. Il est étonnant de lire que, selon le Conseil fédéral, les offres de streaming se heurtent dans les faits à un obstacle insurmontable, celui d’acquérir les droits de chaque titulaire. Or, la pratique montre exactement l’inverse, avec le développement d’offres de streaming en Suisse et à l’étranger, complètement privées, qui offrent un catalogue très complet, on pense par exemple à Spotify, Apple Music ou Tidal pour la musique, ou à Netflix et Amazon Instant aux Etats-Unis pour la vidéo. Il est inutile de prévoir un nouveau mécanisme de droit public alors qu’il appartient simplement aux producteurs de contenu de le mettre à disposition. Cette mesure constituerait par ailleurs une nouvelle concurrence déloyale aux sociétés privées qui travaillent déjà à offrir un catalogue compétitif.
    Les jeunes libéraux-radicaux relèvent avec satisfaction que le projet de loi n’introduit pas de droit de suite qui créerait une nouvelle entame à la garantie de la propriété privée. L’acquéreur d’une œuvre en devient le propriétaire et il n’y a pas de raison que son propriétaire précédent, fut-il l’artiste, bénéficie d’un droit de participation sur le produit de la revente.
    Les jeunes libéraux-radicaux estiment que la révision de la loi doit aussi être l’occasion de mettre de l’ordre dans les tarifs des sociétés de droit d’auteur et dans les modes de perception. Le tarif SUISA 3a qui prévoit le prélèvement d’une taxe pour la mise à disposition d’une télévision éteinte dans une cellule de prison ou dans les chambres d’hôtel n’a strictement rien à voir avec le droit d’auteur et doit être aboli. De même, les jeunes libéraux-radicaux estiment que le prélèvement du droit d’auteur dû pour un concert doit être réalisé en principe auprès du musicien, selon un montant dépendant du cachet, réduisant d’autant la paperasserie incroyable imposée aux organisateurs de concerts, petits et grands.
    Développements
    Le développement d’Internet pose d’importantes questions de territorialité. Désormais, le pays de mise à disposition d’une œuvre n’est généralement plus le même que celui de sa consommation. Plutôt que de tenter maladroitement de trouver un rattachement national, la révision du droit d’auteur devrait au contraire constater qu’il n’est pas raisonnable d’imposer aux consommateurs des cautèles dans sa consommation d’offre légale sous prétexte qu’elle est diffusée depuis l’étranger. Tout au plus, cette attitude crée des frustrations compréhensibles (offres payantes désespérément pauvres et en retard par rapport aux autres pays, formats limités, etc.). Les jeunes libéraux-radicaux proposent une vraie mise à jour du droit d’auteur qui intègre réellement l’idée que les marchés sont ouverts, sur Internet aussi, et non pas bloqués par les frontières et par les langues.

  • Une nouvelle loi sur le droit d'auteur signerait-elle la fin du streaming?

    Une nouvelle loi sur le droit d'auteur signerait-elle la fin du streaming?

    Débat dans l’émission Forum sur la RTS, le 12 décembre 2015, face à Géraldine Savary. 
    Le Conseil fédéral veut améliorer la lutte contre le piratage. Il a mis vendredi en consultation une révision de la loi sur le droit d’auteur. Cette loi entend faire des fournisseurs suisses d’accès à Internet le moteur de cette lutte. Elle les contraindra par exemple à bloquer l’accès à des sites étrangers qui proposent des contenus de streaming illégal, en d’autres termes qui ne rémunèrent pas les auteurs des films ou morceaux de musiques diffusés. Le débat entre Philippe Nantermod, conseiller national PLR valaisan et Géraldine Savary, conseillères aux Etats socialiste vaudoise.
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    En version MP3.

  • Helvetia Nostra : quel droit de recours pour une association qui en abuse ?

    Helvetia Nostra : quel droit de recours pour une association qui en abuse ?

    Interpellation déposée au Conseil national le 2 décembre 2015. 
    En réponse à l’interpellation 12.4269 du Conseiller national Jean-René Germanier, le Conseil fédéral a estimé qu’il était tenu de retirer le droit de recours à une organisation qui en fait un usage abusif tel que l’entend l’article 2 CC sur l’interdiction générale de l’abus de droit. Or, de nombreux cas d’abus du droit de recours dont bénéficie Helvetia Nostra ont été constatés, notamment par les autorités judiciaires. Le Conseil fédéral entend-t-il dès lors retirer le droit de recours exceptionnel octroyé à cette organisation ?
    Développement
    Dans le cadre de son mandat de représentation d’Helvetia Nostra, l’avocat de l’organisation a déposé plusieurs recours contre des projets de résidences secondaires pour le compte de voisins qui ne l’avaient pas mandaté, dans le but avoué de s’assurer une légitimation pour recourir si le Tribunal fédéral niait la qualité pour agir de l’association. Cet acharnement procédural viole le droit constitutionnel du libre choix de l’avocat et les principes les plus fondamentaux de la bonne foi. L’avocat de l’association a été sanctionné par la chambre de surveillance des avocats pour violation de l’art. 12 LLCA, l’autorité de surveillance valaisanne a confirmé cette sanction dans un jugement devenu définitif.
    Par ailleurs, Helvetia Nostra a déposé des recours contre des projets de résidences principales, manifestement par erreur. Toutefois, pour retirer ses recours, l’association a exigé des constructeurs le versement d’indemnités financières destinées à compenser le coût procédural, en violation de l’art. 12d al. 2 let. c LPN. Parfois, les intimés ont versé ces montants, préférant éviter la poursuite du procès dont la seule durée entraînait des conséquences financières fortement dommageables. Ces cas, avérés, ont été révélés par la presse cantonale (p. ex. le Nouvelliste du 9 août 2013).
    Ces deux types de situations ont été rencontrés à maintes reprises et constituent clairement un usage abusif du droit de recours au sens de l’art. 2 CC. Helvetia Nostra bénéficie d’un droit exceptionnel mais en fait une utilisation qui n’est pas admissible et qui n’est pas conforme aux règles de la bonne foi. Le Conseil fédéral est compétent pour désigner les organisations bénéficiant du droit de recours devrait, selon la réponse à l’interpellation mentionnée en introduction, retirer ce droit à Helvetia Nostra.

  • Elu au Conseil national: MERCI !

    Elu au Conseil national: MERCI !

    Avec 30’253 voix, le peuple valaisan m’a élu conseiller national pour la législature 2015 – 2019. C’est un immense honneur et une grande tâche à laquelle je vais me consacrer pleinement avec du cran, du coeur, et toute ma passion.
    Mes premières pensées vont à mon prédécesseur, Jean-René Germanier, qui fut un excellent parlementaire et qui aurait largement mérité un nouveau mandat à Berne. Avec le PLR et tous nos colistiers, Iris, Patrick, Vincent, Xavier et Léonard, nous nous sommes engagés pour ramener un deuxième siège libéral-radical, malheureusement sans succès. Jean-René fut un excellent porte-parole pour le Valais, président du Conseil national, et je tâcherai de me montrer digne de sa succession.
    Le PLR s’engage encore au deuxième tour du Conseil des Etats avec Pierre-Alain Grichting ! Nous devons travailler pour une vraie alternative au Conseil des Etats, et je vous encourage toutes et tous à soutenir pleinement sa candidature le 1er novembre. Il mérite aussi d’aller à Berne, pour le Valais !
    Par ailleurs, je vais quitter le Grand Conseil dans les prochains jours. Je garderai toutefois des contacts privilégiés avec le groupe parlementaire, pour assurer les meilleurs liens possibles entre la politique cantonale et fédérale.
    Je tiens enfin à remercier du fond du coeur toutes celles et ceux qui se sont engagés dans ma campagne. Ils ont fait un travail extraordinaire, et je dois citer quelques personnes en particulier.
    Mes premiers remerciements vont à toute mon équipe de la campagne de 2011, sans laquelle rien n’aurait existé cette année. Ils étaient tous là dimanche pour fêter un succès qui est avant tout le leur. Bravo.
    Je dois en particulier à remercier les membres de mon comité de campagne qui œuvrent depuis le premier jour, à savoir Sonia Tauss-Cornut, Laetitia Bettex, Caroline Parchet, Frédérique Favre, Fabrice Thétaz, Alexis Turin, Christian Fracheboud, Cédric Rosaire, Cédric Vuadens, Lou Delacoste, Fabian Gattoni. Je remercie aussi, naturellement Brigitte Diserens et Marie-Claude Noth, et toute leur équipe, en particulier Jonathan Vock et Carole Fumeaux pour l’organisation du souper de soutien, immense moment de la campagne. Olivier Cavé qui nous a offert un fantastique récital de piano n’est pas étranger non plus au succès de cette soirée mémorable.
    Il y a encore plusieurs personnes qui, sans être membres du comité de campagne, ont travaillé comme des fous. C’est le cas par exemple de Jean-Jo Silvetti, toujours présent là où l’on avait besoin de lui, de Pierre-Yves Robatel qui a signé la plus belle campagne électorale de l’année, de Gilles Carron et sa famille, ou de Rose-Marie et Charles-Albert Gillioz qui ont mis sous pli 30’000 lettres.
    Mes remerciements vont aux jeunes, à Laetitia Lugon, Laude-Camille Chanton, Cédric Chervaz, David Puippe et Thomas Birbaum, et leurs collègues du reste du canton : je leur souhaite une magnifique carrière politique !
    Je remercie ma famille, ma mère, mon père, mes frères, Margaux, Léonard, Evelyne, mon amie Julie. Ils ont toujours été à mes côtés.
    Tous les volontaires comme Cristel ou Méryl, ont apporté une aide sans laquelle rien n’aurait été possible. Je remercie la section PLR de Monthey, qui a fourni un travail extraordinaire tout au long de la campagne et le dernier jour, Maxence Grau et Sandy Crittin qui ont assuré un beau stamm de résultats.
    Toutes celles et ceux qui ont fait des dons, parfois extrêmement généreux, grâce auxquels nous avons pu faire tout cela.
    Sans doute, j’oublie des noms, des personnes sur lesquelles j’ai pu compter. Je pense à elles comme à tous les autres.
    Et je remercie surtout celui qui me supporte depuis maintenant six ans, qui a eu les meilleures idées de la campagne, les pires aussi. Celui qui mériterait le plus d’être élu à Berne aujourd’hui, André Vernay ! Mon Chef de campagne, le meilleur de tous.
    Enfin, et surtout, je vous remercie vous. Vous m’avez soutenu, vous avez cru en moi. Et cela a payé. Merci.
    Mon site de campagne.