Catégorie : Médias

  • Prix du livre: le remède de la COMCO va-t-il tuer le patient?

    Prix du livre: le remède de la COMCO va-t-il tuer le patient?

    Débat du 12 juin 2013 dans l’émission Forum sur RTS la Première.

    Le prix du livre pourrait baisser en Suisse. La Commission de la concurrence (COMCO) exige un marché plus ouvert et concurrentiel. Elle sanctionne ce mercredi dix diffuseurs-distributeurs qui ont violé la loi sur les cartels et leur inflige une amende de 16,5 millions de francs pour avoir empêché les libraires suisses à s’approvisionner en France à bon prix.
    Débat entre Patrice Fehlmann, directeur de l’Office du Livre de Fribourg, Philippe Nantermod, député PLR au Grand Conseil valaisan, et Pascal Vandenberghe, directeur de la librairie Payot.
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  • « Tanz dich Frei !» : Il ne faut pas se tromper de cible

    « Tanz dich Frei !» : Il ne faut pas se tromper de cible

    Publié dans le Temps, le 29 mai 2013.
    Facebook est-il responsable ? La question est sur toutes les lèvres depuis que le site Internet a servi de plateforme d’appel à la manifestation illégale en ville de Berne, avec les résultats inacceptables que l’on connaît.
    Tirer sur le réseau social est de bonne guerre. Le code pénal suisse prévoit déjà à son article 28 une punissabilité des médias dite en cascade, soit subsidiaire, lorsqu’ils ont servi à commettre un acte délictuel (en l’espèce l’instigation à l’émeute ou du moins à la violation du règlement municipal sur les manifestations) et que l’auteur ne peut être découvert ou traduit en justice en Suisse. Je suis évidemment d’avis que le format du média importe peu et assimiler un site internet comme Facebook à une publication traditionnelle est parfaitement défendable.
    Il s’impose néanmoins de garder à l’esprit que ce n’est pas Mark Zuckerberg, le créateur multimilliardaire de la start-up américaine, qui s’est mis en tête de charger la police bernoise à coup de feux d’artifice, mais bien une bande de petites frappes idéologisées en mal de sensations fortes.
    Des événements similaires à ceux qu’a connu la ville de Berne, la Suisse et le monde en ont connu des centaines ces dernières décennies. En 1999, soit bien avant l’apparition des réseaux sociaux, on se rappelle de la bande de voyous qui mettaient Seattle à feu et à sang en marge du sommet de l’OMC. Depuis, les 1ers mai, G8, matchs de football et autres forums de Davos constituent l’occasion traditionnelle pour des désaxés de saccager l’espace public et la propriété privée, au nom de valeurs politiques délétères, qui associent l’usage de la violence à la fin qu’ils poursuivent, la remise en cause complète la plus radicale de l’ordre établi. Autant dire que la qualité de cette idéologie est à l’image des rues dévastées laissées par les casseurs aux lendemains de leurs expéditions nocturnes.
    Facebook a bon dos. Tirer sur le messager est trop facile. La ville de Berne n’a pas pris la peine d’interdire ladite manifestation, malgré les appels lancés sur Internet. Les pleutres qui ont appelé au rassemblement de samedi soir n’ont même pas osé agir à visage découvert. A lire les pancartes brandies dans les défilés décrits sans ironie comme « pacifiques », on reconnaît la patte grossière de certains milieux autoproclamés alternatifs qui rejettent avec ardeur la société capitaliste, du moins tant qu’elle ne les abreuve pas de subventions et autres aides publiques à la culture.
    De même, la volonté des acteurs de la manifestation, le lendemain des heurts, à condamner les débordements ayant eu lieu en marge de la manifestation sont inacceptables. L’anonymat permis par Internet rend les abuseurs de cet anonymat à l’avance responsables de tous les dégâts causés par leurs suiveurs.
    Que certains s’affirment fièrement marginaux n’a rien de condamnable a priori. Mais la décence impose aux autorités de cesser de soutenir au moyen des deniers publics une culture qui voit dans les institutions – dont pourtant elle dépend – la source de toutes les aliénations. Quant aux démolisseurs du samedi soir, le problème se trouve davantage dans notre procédure et dans notre droit pénal que sur les serveurs internet des entreprises américaines. Il ne doit plus être admis que des déprédations puissent rester impunies. C’est aussi un problème de volonté politique. La honte de couvrir ces démolisseurs me saisirait si, en tant que représentant des autorités bernoises, je restais les bras ballants. Il y a des coupables, nous devons pouvoir attendre qu’il y ait des juges.
    Derrière chaque banc public arraché, derrière chaque arrêt de bus démoli, derrière chaque graffiti bavé, il y a un contribuable qui a renoncé à une partie de son revenu pour financer l’activité de l’Etat. Rien n’est gratuit, c’est simplement payé par quelqu’un d’autre. Qui doit dès lors payer les coûts des actes de vandalisme d’une bande de grands gamins qui confondent message politique et goût du conflit violent?
    Les coupables doivent être traduits en justice, payer les dégâts et assumer leurs responsabilités. Si quelque chose doit être fermé après les événements du week-end passé, c’est plus la Reithalle et autres squats, que Facebook.

  • L'Agence sur les résidences secondaires

    L'Agence sur les résidences secondaires

    Passage dans l’émission « L’Agence », le dimanche 26 mai 2013, notamment à propos des résidences secondaires.
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  • Lex Weber: la messe est dite

    Lex Weber: la messe est dite

    Publié ce jour dans l’AGEFI
    La messe est dite, la saga politico-judiciaire des résidences secondaires s’achève.
    Le Tribunal fédéral a ainsi estimé la Lex Weber directement applicable. Selon les propres termes des juges, la notion de résidence secondaire ne constitue pas un « alien » du droit fédéral. Les définitions établies par les cantons et les offices fédéraux suffisent. Peu importe les promesses des initiants, peu importe que l’hôtellerie pourrait bien en pâtir ; est une résidence secondaire tout ce qui n’est pas principal, la messe est dite.
    Deuxième jugement, la qualité pour recourir d’Helvetia Nostra est admise. Contrairement à ce que prévoyait le droit et la jurisprudence fédérale jusqu’ici, les organisations sont désormais légitimées à recourir contre les petits projets en zone à bâtir. A juste titre mais esseulé, un des juges a estimé la décision plus politique que juridique. Camouflet pour le parlement comme pour les Tribunaux cantonaux, notre Cour suprême a élargi encore un peu le droit de recours des organisations, sans base légale et sans contrôle démocratique. Une fois de plus, la messe est dite.
    Cet après-midi, j’ai assisté en direct au massacre immédiat de quelques milliers de postes de travail. Quel que soit notre opinion sur la question, d’un trait de plume, le Tribunal fédéral a vidé le carnet de commande d’un grand nombre de sociétés. Il y avait deux options pour appliquer l’initiative : la pente douce ou le précipice. La Cour a choisi de pousser des centaines d’entreprises de construction dans le ravin. Le 11 mars 2012, je reste convaincu qu’une majorité populaire s’attendait à une application un peu plus douce de l’initiative. Il n’y a malheureusement plus rien à faire, là encore, la messe est dite.
    Il n’existe plus de voie de secours pour ceux qui vivaient de la construction de résidences secondaires, ils ne bénéficieront pas d’un temps d’adaptation, pas de seconde chance. Qu’on le veuille ou non, le Valais et les cantons alpins en général doivent désormais s’adapter à la nouvelle donne.

    Que faire? Il est urgent que le parlement fédéral édicte une loi d’application solide : les propos tenus hier par les juges fédéraux laissent penser que l’ordonnance d’application pourrait bien terminer à la poubelle lors d’un prochain recours, plongeant encore plus les milieux du bâtiment dans l’insécurité juridique. Il nous reste à mieux utiliser le patrimoine bâti. Pousser à la location, améliorer la qualité du service. En la matière, l’Etat est faible, c’est au secteur touristique de se réveiller.

    La messe me laisse encore un dernier goût d’amertume. A l’exception notoire du Conseiller aux Etats Immoberdorf, j’étais le seul élu valaisan à assister à cette séance du Tribunal fédéral. Aucun collègue pour répondre aux médias. Aucun autre député pour écouter les arguments des juges fédéraux. Nos cinq Conseillers d’Etat d’ordinaire si prompts à inaugurer le moindre passage piéton, ont brillé par leur absence. Franz Weber, Pierre Chiffelle et Philippe Roch ont obtenu gain de cause devant le Tribunal fédéral, mais aussi aux yeux du public par leur seule présence. Beau joueur, il convient de les féliciter. Et de se remettre encore une fois en question.

  • Abolir le secret bancaire, renoncer aux droits fondamentaux

    Abolir le secret bancaire, renoncer aux droits fondamentaux

    Ainsi, les dragons de vertu européens exigent échange automatique d’information en matière bancaire, présenté comme le corollaire indispensable de la nouvelle moralité fiscale.

    L’idée séduit de nombreux ministres des finances, amoureux de l’impôt. L’échange automatique d’information, c’est non seulement la mise à mort du secret bancaire, mais c’est aussi le début de l’abolition des droits démocratiques. Permettre à l’Etat de disposer librement des listes des clients des banques, des montants déposés, sans le moindre soupçon, sans la moindre enquête, c’est un coup porté aux droits de l’Homme, la route de la servitude comme dirait Hayek.
    Quelques milieux financiers affirment aujourd’hui que si la Suisse peut se passer de secret bancaire, c’est qu’il est de facto abandonné depuis 2009. C’est faux. Cette année-là, nous avons accepté de considérer l’évasion fiscale comme un cas de levée du secret bancaire, pas d’y renoncer. Les banques ont perdu un instrument bien pratique pour attirer des clients, certes, mais la garantie fondamentale était maintenue.
    A lire la presse spécialisée, le secret bancaire aurait été mis en place pour protéger les banques. C’est faux. Le secret médical ne protège pas le médecin, mais le patient. Le secret bancaire ne protège pas la banque, mais son client.
    « Celui qui n’a rien à cacher n’a rien à craindre ». Le slogan des partisans du nouvel individu transparent invite à des raccourcis bien dangereux. Les mêmes milieux qui poussent des cris d’orfraie à l’idée de figurer en photo sur Google ne voient pas de problème à ce que les pouvoirs publics disposent, sans la moindre procédure, sans le moindre indice de culpabilité, de toutes les informations concernant la santé financière de leurs citoyens.
    Aujourd’hui le secret bancaire, demain le secret médical. Si l’on a rien à cacher, pourquoi alors refuser que les offices AI aient directement accès au dossier des patients auprès de leur médecin ? Pourquoi l’Etat ne pourrait-il pas simplement lire mon courrier, écouter mes conversations téléphoniques et me filer sans mandat ? Pourquoi le juge ne pourrait-il pas consulter directement les pièces en mains de l’avocat ?
    Permettre aux gouvernements de s’introduire dans notre sphère privée sans qu’une procédure judiciaire et indépendante ne les encadre, c’est nous livrer pieds et points liés aux pouvoirs publics. C’est planter la graine d’une potentielle dérive autoritaire de nos démocraties. Et vu la situation économique et sociale que connaît notre continent, il serait bien naïf d’exclure une telle évolution.
    Les Chambres fédérales vont voter l’accord FATCA qui permet l’échange automatique d’information avec les Etats-Unis. Une fois de plus, les débats seront tronqués par la question de la compétitivité de quelques banques, sans voir la dimension fondamentale et humaine de la question. Il est temps de nous réveiller et de nous y opposer. L’abolition du secret bancaire est profondément immorale et concerne les citoyens avant les banques. Un débat public sur cette question n’est pas un luxe, nos libertés fondamentales valent bien un référendum.
    Publié dans le Confédéré, le 19 avril 2013.

  • Levée volontaire du secret bancaire : les jeunes libéraux-radicaux sont outrés

    Levée volontaire du secret bancaire : les jeunes libéraux-radicaux sont outrés

    Communiqué de presse des jlrs du 17 avril 2013
    Les jeunes libéraux-radicaux suisses sont scandalisés par l’annonce de UBS qui invite ses clients européens à accepter de manière anticipée un échange automatique d’informations sur une base volontaire. Le secret bancaire protège le client, et non pas la banque, ce que semblent malheureusement oublier certains instituts financiers.
    Imaginez un médecin qui accepte de vous soigner à condition que vous renonciez d’emblée au secret médical. Imaginez un avocat qui ne vous défende que si les documents que vous lui remettez puissent être livrés sans autre à la partie adverse. Cette situation paraît absurde et révoltante, c’est pourtant le modèle qu’UBS a choisi.
    Contrairement à ce que semblent croire certaines banques, le secret bancaire n’est pas une institution de promotion économique ou un instrument de défense des établissements financiers : le secret bancaire sert en premier lieu à protéger le client. Ces derniers ne peuvent renoncer à leurs droits de manière anticipée.
    Pour les jeunes libéraux-radicaux suisses, il est inacceptable qu’une banque suisse, régie par les lois suisses, se permette de contourner des fondamentaux comme le secret bancaire, même sur une base volontaire. Les autorités de surveillance sont invitées à remettre à l’ordre la banque suisse et à rappeler les principes éthiques qui prévalent pour la place financière suisse.
    Les règles de protection de la sphère privée et les droits fondamentaux ne sont pas fixés par les banques mais par le législateur, et UBS comme ses concurrents doit se soumettre aux dispositions légales. Tant que le secret bancaire n’est pas formellement levé, UBS ne saurait inviter ses clients à renoncer à leur protection de manière anticipée, même sur une base volontaire.
    Contacts
    Philippe Nantermod, co-président des jlrs, 076 584 34 22
    Maurus Zeier, co-président des jlrs, 079 508 55 53

  • Le Thatchérisme: s'en inspirer ou l'enterrer?

    Le Thatchérisme: s'en inspirer ou l'enterrer?

    Emission En ligne directe sur la RTS, le 10 avril 2013.
    Rarement la mort d’un personnage politique n’aura suscité autant de réactions critiques. Margaret Thatcher s’est éteinte lundi, à l’âge de 87 ans. Premier ministre britannique pendant onze ans, de 1979 à 1990, la Dame de fer a imposé un libéralisme économique intransigeant. Objectif: sortir son pays, alors nommé le «malade de l’Europe», de la crise. Si certains saluent aujourd’hui le courage de cette femme de poigne, d’autres fustigent sa politique du « zéro Etat ». Au point que le Français Jean-Luc Mélanchon a écrit sur son compte Twitter: « Margaret Thatcher va découvrir en enfer ce qu’elle a fait aux mineurs. » Le coprésident du Parti de Gauche faisait alors référence à la fermeture de 20 mines de charbon en 1984-85, malgré l’opposition des syndicats. Alors le « style » Thatcher est-il une solution à la crise ? Le Thatchérisme: s’en inspirer ou l’enterrer ?
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  • Comment ne pas appliquer la LAT, le mode d'emploi valaisan

    Comment ne pas appliquer la LAT, le mode d'emploi valaisan

    Emission Forum du 20 mars 2013 sur la RTS.
    Le parti libéral radical tente encore de contourner la modification de la loi sur l’aménagement du territoire. Une des solutions résiderait en un statu quo des plans d’affectations des communes: la nouvelle loi s’appliquant dès une modification des plans, il suffirait logiquement de ne pas y toucher pour ne pas avoir à dézoner. Rappelons que seules les communes ont le pouvoir de modifier les plans d’affectations. La solution a été soufflée au PLR par des experts de la Confédération (l’ARE), lors d’une séance de la commission de l’aménagement du territoire du parti qui s’est déroulé aujourd’hui à Berne. La réaction de Philippe Nantermod, député PLR au Grand conseil valaisan.
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  • Trop de bacheliers et pas assez d'apprentis en Suisse?

    Trop de bacheliers et pas assez d'apprentis en Suisse?

    Emission Forum du 28 février 2013 sur la RTS.
    Une conférence-débat intitulée « Trop de bacheliers et pas assez d’apprentis? » s’est tenue ce jeudi après-midi à l’Université de Lausanne (Unil). Mais c’est le sous-titre de la manifestation qui interpelle davantage: « Etudiant, la moitié de tes camarades ne finiront pas leurs études ». Faut-il rendre la maturité plus sélective et l’apprentissage plus attractif, ou permettre au plus grand nombre d’accéder à des études universitaires – même s’ils ne les termineront pas? Débat entre Philippe Nantermod, co-président valaisan des Jeunes libéraux radicaux et assistant à l’Unil, et Samuel Bendahan, économiste, député socialiste et chargé de cours à l’EPFL.
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  • Cantonales 2013 : Sous l'angle de la communication

    Cantonales 2013 : Sous l'angle de la communication

    Dernier débat organisé en relation avec les élections cantonales sur Canal 9(il y en aura eu 13). Vincent Fragnière s’est entouré de Jean-Yves Gabbud (Nouvelliste), Alexandre Bochatay (RTS), Laurent Savary (communiquant Forces aériennes). Le débat a été organisé avec le Club de Communication Valais.
    Ces professionnels de l’information et de la communication ont interviewé les responsables de campagne des différents candidats au Conseil d’Etat:
    PLR: Philippe Nantermod
    PDC: Serge Métrailler
    PS: Jean-Henri Dumont
    Les Verts: Marylène Volpi Fournier
    UDC: Cyrille Fauchère
    Retrouvez le débat sur le site de Canal 9.