Auteur/autrice : Philippe Nantermod

  • Le FN ne voudrait certainement pas du modèle suisse…

    Le FN ne voudrait certainement pas du modèle suisse…

    A nos amis Français,
    Vous l’ignorez peut-être mais vos débats politiques ont presque autant d’échos auprès de vos cousins helvètes que chez vous. Chaque bévue de votre président ou petite pique de votre opposition provoque des discussions passionnées dans nos bistrots. Les Suisses connaissent vos ministres, votre mariage pour tous et votre redressement productif.
    Ces derniers mois, nous sommes nombreux à avoir été agréablement surpris de voir que notre pays suscitait l’intérêt d’une partie de votre classe politique, et pas seulement pour imiter un accent inventé par Coluche ou pour pointer du doigt le secret bancaire.
    Non, depuis quelques mois, le Front national se gargarise du “modèle suisse”. Nous serions un exemple pour Mme le Pen et ses amis. Or, ces gens n’ont malheureusement rien compris à ce qu’était la Suisse, à ce qui faisait notre modèle que nous ne cherchons à imposer à personne.
    Il semble que les dirigeants français ont une fâcheuse tendance à caricaturer tout ce qui leur passe dans les mains. Ainsi, la Suisse serait un petit pays isolationniste, anti-minarets et anti-immigration. Quelle veine pour le Front national, évidemment. Je dois malheureusement les décevoir un peu: la Suisse est en réalité tout ce que le FN abhorre.
    Notre démocratie, ce n’est pas une suite de “référendums d’initiative populaire” pour destituer un gouvernement qui aurait l’audace de “vendre l’industrie nationale” à des pays étrangers. Le franc suisse, ce n’est pas une monnaie destinée à être manipulée au gré des besoins d’une partie de l’économie. L’Etat fédéral, ce n’est pas l’égalitarisme à outrance, imposé contre le grand capital mondialiste. La Confédération, ce n’est pas une machine pour protéger les Suisses contre la concurrence étrangère. En Suisse, on ne pense pas que le taux de chômage est défini par le ministre de l’économie. On ne pense même pas que le taux de chômage est le problème de la politique, mais celui de l’économie.
    La Suisse, c’est un pays qui signe des accords de libre-échange avec la Chine, les USA ou l’Europe, qui n’impose pas de salaire minimum, qui demande aux citoyens d’être responsables de leur avenir, qui ne cherche pas à protéger les entreprises contre leurs clients. La Suisse, c’est un pays qui encourage la concurrence, qui permet aux entreprises qui le souhaitent de délocaliser, qui ne parle pas stupidement de “patriotisme économique” ou de “préférence nationale”. C’est un pays qui ne voit pas l’Europe de l’Est comme un compétiteur malfaisant, mais comme un client potentiel.
    La Suisse n’est pas européenne car son économie est libérale, car sa population est ouverte à la concurrence internationale et parce que les citoyens suisses ne voient pas l’Etat comme la solution à leurs problèmes individuels.
    Pour une initiative sur les minarets acceptée, il y a eu des chariots de projets anti-immigration massivement rejetés. C’est le peuple qui a choisi de signer les accords bilatéraux avec l’UE, d’adhérer à l’ONU et même de verser un milliard de francs d’aide à l’Europe de l’Est. Une votation ne fait pas les autres. En Suisse, on respecte son adversaire et on reconnait sa défaite lorsqu’elle arrive, sans en faire la fin du cycle politique.
    En bref, la Suisse, c’est tout l’inverse de ce que prône le Front national et son étatisme à outrance, son Etat paternaliste et protectionniste. Ce parti devrait se renseigner un peu plutôt que saliver bêtement à la seule évocation du drapeau de mon pays.
    Chers amis français, j’aime que vous vous intéressiez à mon pays. Ne vous arrêtez simplement pas aux manchettes des magazines, mais penchez-vous davantage sur la richesse de ce petit pays de huit millions d’habitants, aux quatre langues et aux vingt-six cantons, qui pourra vous apporter en réflexion presque autant que vous nous en apportez au quotidien.
    Bien à vous.
    Philippe Nantermod, député.

  • Frein à l'expansion de l'Etat: mon intervention en plénum

    Frein à l'expansion de l'Etat: mon intervention en plénum

    Intervention prononcée au plénum du Grand Conseil valaisan, le 6 mai 2014.
    Par 47 oui et 75 non, le Grand Conseil a refusé l’opportunité de débattre du projet. 
    De deux à trois milliards, en 6 ans. C’est ce que nous avons dépensé. Il a fallu au Valais moderne 160 ans pour dépenser ses deux premiers milliards de francs. Six ans pour le troisième.
    Ce n’est pas que le Valais soit devenu tellement riche en quelques années. Non. C’est que notre Etat, par une multitude de mécanismes à analyser, a grossi deux fois plus vite que l’économie. Lorsque nos salaires augmentaient de 20%, les recettes de l’Etat croissaient du double.
    Je ne vous parle pas seulement d’argent. Je vous parle de liberté. En 1990, nous consacrions en moyenne une demi-journée par semaine pour financer l’Etat du Valais. Au rythme que nous connaissons, en 2020, nous y consacrerons une journée complète.
    Cette demi-journée imposée dont nous accordons les fruits à la collectivité, nous la prenons à nous-même, à notre famille, à ceux que l’on aime. Cette demi-journée nous ne sommes plus libre de l’offrir ou de la garder, c’est la collectivité qui nous la prend, et elle ne pourra jamais nous être rendue.
    C’est ce dont parle Hayek lorsqu’il évoque la route de la servitude et nous, députés, avons le devoir d’être attentifs à protéger la liberté de nos concitoyens.
    Chaque fois que l’Etat grossit un peu, c’est un peu de notre liberté qu’il nous prend. Chaque fois qu’un franc est dépensé, quelqu’un, quelque part, en Valais, doit travailler pour le produire et il ne jouit, à ce moment-là, pas du fruit de son travail.
    Nous avons les yeux rivés sur l’équilibre budgétaire, et vous me répondez que le double frein actuel suffit. Je vous demande de reculer d’un pas. D’observer la situation étatique dans son contexte. L’équilibre des dépenses et des recettes ne suffit pas, l’Etat doit rester abordable dans le ménage général de l’économie valaisanne.
    Prenons une image. Que faites-vous si votre loyer augmente chaque année de 5% alors que votre salaire stagne ? Vous suffit-il de vous réjouir que les charges d’immeubles soient constantes pour ne pas vous inquiéter ?
    C’est ce qui se passe avec l’Etat, depuis une décennie. Ce n’est pas durable.
    Je vous l’accorde, en période de difficultés budgétaires, le mécanisme que je propose n’a pas beaucoup d’effets. C’est quand les choses vont bien qu’il nous évite la folie des grandeurs. Tout ce que nous demandons, et c’est une chose très simple, c’est que la machine publique ne croisse pas plus vite que l’économie qui la nourrit. Rappelons-nous que l’Etat ne produit rien. L’Etat consomme. Et lorsqu’on me parle de besoins pour justifier cette perpétuelle expansion, je réponds moyens. Nous n’avons peut-être pas les moyens.
    Quel Etat pouvons-nous nous offrir ? Avons-nous les moyens d’un Etat à quatre milliards de francs ? Peut-être à cinq ? Je n’en suis pas certain, j’en doute sincèrement.
    Si notre initiative avait été adoptée au début des années 2000, chaque année, les dépenses de l’Etat auraient augmenté, mais dans des proportions moindres que celles que nous avons connues. Pour autant, nous n’aurions jamais coupé dans les prestations. Et aujourd’hui, c’est près de 500 millions de francs que nous dépenserions annuellement en moins, nous ne connaîtrions aucune crise budgétaire.
    Nous devons aujourd’hui nous prononcer sur l’opportunité de l’initiative parlementaire. Je vous le demande, les yeux dans les yeux, est-ce vous estimez normal qu’en 2013, année de cataclysme budgétaire, le train de vie de notre Etat a continué de progresser deux fois plus vite que l’économie ? Jugez-vous opportun de débattre de ce sujet, ou préférez-vous attendre 2020 et nous reposer la question lorsque nous aurons atteint un niveau de dépense de 4 à 5 milliards de francs ?
    Ce matin, nous ne votons pas l’introduction d’un nouveau frein. Nous votons de l’opportunité de débattre d’un mécanisme pour pallier le problème que je viens de vous exposer.
    Et ne me dites pas que nous pouvons freiner cette évolution sans nous imposer de règle. Que la clairvoyance des députés suffit. L’Histoire l’a montré : l’équilibre des finances n’a été atteint que lorsque nous l’avons inscrit en toutes lettres dans notre constitution. Il en va de même ici.
    Nous ne votons rien d’autre aujourd’hui que l’opportunité de nous saisir de la question. Je ne fais pas de fixation sur le PIB. D’autres critères peuvent entrer en ligne de compte. Je suis ouvert à toute discussion, à la mise en place d’un contre-projet pour lequel nous pourrions, cas échéant, retirer notre initiative.
    Au nom de la liberté, je vous demande d’accepter le débat.

  • Postulat : « LAT : pour un fonds de compensation intercantonal »

    Postulat : « LAT : pour un fonds de compensation intercantonal »

    Postulat déposé le 5 mai 2014. 

    Le 9 septembre 2014, par 64 voix contre 52 et 1 abstention, le Grand Conseil a accepté ce postulat au stade du développement, qui est transmis au Conseil d’Etat pour traitement.

    Le 1er mai 2014 est entrée en vigueur la version révisée de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT). L’art. 15 de la novelle exige la réduction des zones à bâtir surdimensionnées, tandis que l’art. 5 al. 1bis impose aux cantons l’introduction d’une contribution de plus-value pour les futurs classements, d’au moins 20%.
    Il est patent que les régions rurales connaîtront une majorité de réduction de zones à bâtir tandis que les villes permettront la construction sur de nouvelles parcelles. Conformément aux arguments avancés durant la campagne, la contribution de plus-value devrait permettre de dédommager les propriétaires voyant leur terrain victimes d’une expropriation matérielle.
    Actuellement, la compensation ne peut s’effectuer qu’au sein d’un même canton. Cette solution est malheureuse et contraire tant à l’esprit confédéral qu’au respect du choix populaire de fixer de nouvelles normes fédérales sur l’aménagement du territoire. Il est en effet curieux que les exigences soient adoptées par l’ensemble du peuple suisse, tandis que les cantons ne sont pas invités à collaborer pour assumer les conséquences financières de ce choix démocratique.
    Dans ces conditions, le Conseil d’Etat est invité à négocier avec les autres cantons intéressés un projet de convention pour la création d’un fonds de compensation intercantonal pour la réduction des zones à bâtir, prévoyant au besoin des conditions de participation plus rigoureuses pour les cantons dont la zone à bâtir est surdimensionnée.

  • Motion : économiser 15 millions de francs par année en remboursant la CPVal

    Motion : économiser 15 millions de francs par année en remboursant la CPVal

    Motion déposée le 5 mai 2014.
    L’art. 8bis de la loi régissant les institutions de prévoyance (LIEP) prévoit que le capital apporté par l’Etat pour la première phase de recapitalisation, pour un montant de 310 millions de francs, est prêté à l’Etat du Valais pour une durée de 40 ans à un taux d’intérêt correspondant au taux technique, soit actuellement 3.5%.
    De même, en 2011, lors de la deuxième phase de la recapitalisation de CPVal, le Grand Conseil valaisan a décidé d’emprunter 450 millions de francs à l’institution, pour une même durée de 40 ans, avec un taux d’intérêt correspondant aussi au taux technique.
    Les intérêts payés par le canton pour ces deux phases de recapitalisation s’élèvent à plus de 25 millions de francs par année ; au total, aux comptes 2013, c’est même 30.2 millions de francs qui sont ainsi dépensés.
    A titre de comparaison, les obligations de la Confédération à 10 ans rapportent actuellement moins de 1%. Le canton du Valais pourrait certainement emprunter sur les marchés financiers à un taux bien plus intéressant que celui pratiqué en faveur de la CPVAL, en tous cas de moitié, c’est ainsi près de 13 millions de francs qui pourraient être économisés annuellement, selon nos calculs.
    A l’heure où les comptes cantonaux sont dans le rouge, il est demandé au Conseil d’Etat de proposer une modification des textes légaux pour permettre le remboursement des deux emprunts précités en contractant un prêt à des taux plus avantageux sur les marchés financiers, et d’activer la clause de remboursement de l’art. 9bis let. c) LIEP.

  • Un mélange des genres malvenu

    Un mélange des genres malvenu

    Chronique publiée dans le Nouvelliste, le 1er mai 2014.
    La loi sur les incompatibilités interdit notamment au personnel de l’Etat, avec une exception notable et étonnante pour les enseignants, de siéger au sein du Grand Conseil. Au nom de principes démocratiques sortis d’un chapeau, la FMEP exige l’ouverture complète des portes du plénum aux membres de l’administration cantonale.
    Détour utile, rappelons le rôle du parlement. Selon la constitution valaisanne, le Grand Conseil exerce le pouvoir législatif, élit le pouvoir judiciaire, exerce la haute surveillance sur la gestion de l’Etat et adopte le budget et les comptes.
    Or, il semble échapper à certains que l’employé d’Etat, où qu’il se trouve sur l’échelle hiérarchique, appartient au pouvoir exécutif. Lorsque je reçois une décision de taxation, c’est la puissance publique qui s’exerce à mon encontre, même si ce n’est pas le chef du service des finances qui traite mon dossier. Il en va de même pour l’ensemble de l’activité publique.
    Comment imaginer que le Grand Conseil puisse convenablement faire son travail lorsqu’il sera composé en partie des membres d’une administration qu’il doit contrôler ? Peut-on admettre que les mêmes personnes composent l’autorité surveillée et l’autorité de surveillance ? Comment croire à l’indépendance du pouvoir législatif lorsque ses membres devront vérifier la qualité du travail de collègues de bureaux, voter le budget de leur propre service ou adopter des lois qui concernent directement leur travail, quand ce n’est pas fixer leur salaire ou le statut de leur caisse de pension ?
    Contrairement à ce qu’affirment les partisans de l’abolition des incompatibilités, le régime de la récusation n’est pas satisfaisant. Le Grand Conseil est un corps composé de 130 personnes, on ne peut admettre que ses membres ne siègent pas de manière régulière ou lors de vote sur des objets aussi essentiels que le budget ou des lois.
    Refuser ce mélange des genres n’est pas un acte de défiance à l’égard de la fonction publique. C’est rappeler que la démocratie connaît pour principe cardinal la séparation des pouvoirs. Les employés de l’administration peuvent être candidats, ils peuvent être élus, mais ils doivent alors choisir s’ils préfèrent constituer le corps législatif ou le corps exécutif de l’Etat.

  • Les fonctionnaires doivent-ils pouvoir être éligibles?

    Les fonctionnaires doivent-ils pouvoir être éligibles?

    Débat sur Forum sur la RTS, le 25 avril 2014.
    Faut-il permettre l’éligibilité aux fonctionnaires? La question se pose actuellement en Valais. Le député PLR valaisan Philippe Nantermod, qui s’y oppose, a croisé le fer sur les réseaux sociaux avec un partisan, le socialiste vaudois Benoît Gaillard. Face-à-face entre les deux politiciens.
    [dewplayer:http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/forum/2014/forum_20140425_standard_developpement-4_5a3b1856-39b8-4ced-b99b-89fa909e3b16-128k.mp3]
    Capture d’écran 2014-04-25 à 19.16.58
  • Pourquoi je ne veux pas de la session des Chambres fédérales en Valais

    Pourquoi je ne veux pas de la session des Chambres fédérales en Valais

    Publié dans le Nouvelliste, le 2 avril 2014.
    A écouter les tenants d’une session fédérale extra-muros en Valais, la venue des 246 parlementaires durant trois semaines engendrera une révolution dans l’attitude de nos confédérés à l’égard de notre canton. Les partisans d’hier de la LAT changeraient subitement d’opinion s’ils passaient quelques jours dans la Vallée du Rhône. Il suffirait de respirer notre air montagnard pour que les défenseurs de l’impôt successoral se transforment en de farouches supporters de l’impôt au forfait.
    La plupart des élus fédéraux a déjà séjourné en Valais. Ce n’est pas à coup de bouteilles de fendant dans des carnotzets que nous refermerons le schisme culturel qui se creuse entre la Suisse et le Valais. Notre canton marque des points lorsqu’il se montre intelligent dans ses propositions tout en restant ferme dans ses positions. Il en perd lorsqu’il dégage l’image d’un Etat déstabilisé par les affaires et d’un gouvernement qui a perdu la confiance de sa population.
    Je m’oppose clairement à cette session fédérale en Valais. Inutile, coûteuse, elle ne nous apportera rien. Elle n’améliorera pas nos relations avec Berne, elle ne résoudra pas la crise identitaire que nous traversons, elle n’apaisera pas la tension politique ambiante. En tant que citoyen suisse, j’attends de mes élus fédéraux qu’ils me représentent, pas qu’ils se promènent d’un canton à l’autre.
    La session fédérale extra-muros de Flims a coûté 3.5 millions de francs, dont la moitié payée par les Grisons. Cette session était nécessaire vu la rénovation du Palais fédéral, qui a coûté la bagatelle de 70 millions de francs de nos impôts. Alors que nos parlementaires fédéraux disposent désormais de cet outil de travail formidable, il faudrait déplacer toute la machine législative pour le « prestige » de changer de capitale l’espace d’un peu moins d’un mois ? S’il existait un oscar des dépenses inutiles, la session extra-muros se distinguerait.
    A l’heure où les comptes cantonaux affichent un déficit et que le budget cantonal 2013 a été dépassé de 50 millions de francs, j’espère sincèrement que nous éviterons ce genre de dépenses somptuaires. Entre l’équilibre budgétaire et la gloriole de voir les Chambres en Valais, mon cœur ne balance pas du tout.

  • Six offices des poursuites et faillites

    Six offices des poursuites et faillites

    Motion déposée le 10 mars 2014
    Le Valais compte douze offices des poursuites et faillites (OP) chargées d’appliquer la LP. La répartition de la masse de travail n’est de loin pas équitable. A Martigny, chaque collaborateur de l’OP a traité en moyenne 2’271 poursuite en 2012. Dans le plus petit office, Conches et Rarogne oriental, les collaborateurs ont traité chacun 1’165 poursuites en moyenne.
    A l’heure où le Valais s’apprête à transformer ses districts et qu’il cherche des mesures d’économies, la présente motion a pour objectif de rationnaliser le fonctionnement des Offices des poursuites pour l’avenir.
    Conformément à l’art. 1 al. 1 let. a), le Conseil d’Etat est invité à proposer au Grand Conseil une décision de réunion des Offices des poursuites autour des six villes du canton, soit la création des OP de Viège, Brigue, Sierre, Sion, Martigny et Monthey en remplacement des structures actuelles.

  • Remplacer la commission de recours par une cour de droit fiscal

    Remplacer la commission de recours par une cour de droit fiscal

    Motion déposée au Grand Conseil, le 10 mars 2014.
    Les révélations concernant le dossier fiscal dit « de Leytron » ont montré certaines carences importantes dans l’organisation judiciaire administrative valaisanne. Il s’avère que la cour cantonale de recours en matière fiscale (CCR) ne dispose pas des infrastructures adéquates pour organiser convenablement son travail, ce qui pénalise ainsi la dernière autorité de recours cantonale en matière fiscale. Les contribuables valaisans doivent pouvoir voir leur dossier jugé dans des délais acceptable.
    Afin d’améliorer l’efficacité, la présente motion propose de transformer la CCR en une cour de droit fiscal du Tribunal cantonal. Une telle modification assurera une meilleure indépendance de l’autorité de recours vis-à-vis du pouvoir exécutif et un travail plus efficace de la cour.
    Les principales modifications doivent être les suivantes :
    – la CCR est remplacée par une Cour de droit fiscal dépendante du Tribunal cantonal ;
    – la composition de la cour et la rémunération de ses membres est maintenue ;
    – la gestion administrative des dossiers de recours sera confiée au secrétariat du Tribunal cantonal ;
    – les EPT attribués à la CCR doivent être transférés au Tribunal cantonal qui mettra à sa disposition les greffiers nécessaires ;
    – la jurisprudence de la cour doit être caviardée et publiée, à l’image de ce qui se fait dans d’autres cantons.
    Vu le transfert des EPT et le maintien du statut des membres de la cour, cette modification ne doit pas entraîner de charge financière supplémentaire pour l’Etat.

  • Analyse des comptes valaisans 2006 – 2012

    Analyse des comptes valaisans 2006 – 2012

    Le PLR VS a procédé à une analyse générale de l’évolution des comptes publics de 2006 à 2012 et tire plusieurs constats.
    Durant la période étudiée, il s’avère que de nombreux services ont vu leurs dépenses littéralement exploser, tandis que les recettes suivaient souvent une courbe similaire. D’une manière générale, l’Etat a gonflé comme un ballon de baudruche.
    Contrairement aux affirmations maintes fois répétées à gauche comme au centre, il n’y a pas eu de diminution des impôts en Valais, pas plus qu’une diminution des recettes publiques.
    Le rapport au format PDF (8p.).