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Discours du 1er mai à Liddes

Philippe Nantermod

Philippe Nantermod

Discours du 1er mai à Liddes

Discours prononcé au Festival des fanfares radicales-socialistes d’Entremont, le 1er mai 2011, à Liddes.
Mesdames et messieurs les autorités,
Chers amies et amis musiciens,
Mesdames et messieurs,
Aujourd’hui, 1er mai, la fête du travail est célébrée un peu partout dans le monde. Elle a permis beaucoup d’avancées sociales et nous devons tirer notre chapeau à l’engagement de celles et ceux qui ont lutté pour obtenir la reconnaissance de la valeur du travail.
Le travail, quel beau mot. Il implique toutes les valeurs fondamentales d’une société qui bouge, qui innove, qui mûrit. Reconnaître la valeur du travail, c’est reconnaître l’effort, l’ambition, le succès et le mérite.
Chers amis musiciens, vous savez ce qu’il en est. Le succès que vous rencontrez ici est le résultat de l’effort auquel vous avez consenti. Vous avez fixé la barre haute et vous méritez les applaudissements qui essaiment l’après-midi.
Ces dernières années, plusieurs réformes ont été mises en œuvre pour encourager les gens à reprendre le chemin du travail. Que ce soit en ce qui concerne la révision de l’assurance-chômage ou de l’assurance-invalidité.
Et il reste encore beaucoup à faire. En Suisse, 44% des demandeurs de l’aide sociale ont moins de 25 ans. 44%. Cela représente 30’000 jeunes. Vous médirez certainement la dureté du marché du travail ?
Pas si sûr.
Parmi ces 30’000 jeunes, 10’000 n’ont non seulement aucune activité professionnelle mais, pire, n’en cherche pas ! Il y a dans notre pays 10’000 jeunes adultes qui ne font rien, qui vivent de la charité étatique, et qui n’envisagent pas de changer !
Cette situation est inacceptable et c’est notre devoir de citoyen que de nous battre pour changer ce phénomène. Jean Jaurès disait que « Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. ». J’irai plus loin, ces droits sont des devoirs, des droits qui ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas.
Pour encourager les jeunes à travailler, la ville de Winterthur a tenté une approche nouvelle, mais emplie de bon sens. Là-bas, toute personne apte au travail qui réclame l’aide sociale doit, dès le premier jour d’assistance, remplir une activité pour sa commune. Un travail souvent simple, mais un travail.
Les résultats de cette expérience ont été à la hauteur des attentes de la municipalité. Au bout d’un mois, plus de la moitié des requérants de l’aide sociale n’en avaient plus besoin.
Récemment, le Grand Conseil valaisan a accepté une proposition que j’ai portée au nom de mon groupe politique. L’idée était simple : il n’y a pas de meilleure intégration que le travail. Toute personne qui s’inscrit à l’aide sociale doit immédiatement se voir assigner une activité.
J’ai du plaisir à parler de cet engagement ici parce que je sais que la commune de Liddes a pris le taureau par les cornes, a su, avant la mesure acceptée par votre Parlement cantonal, prendre les mesures qui s’imposaient et a cherché pour chaque requérant de l’aide sociale une activité.
Parmi les principaux enjeux politiques de demain, permettre à chacun de trouver une place dans la société sera au cœur des préoccupations.
Hier, les syndicats valaisans ont reproché au Conseil d’Etat de n’avoir rien fait pour assurer la réinsertion de celles et ceux qui ont perdu leur droit aux prestations de chômage suite à la révision du 1er avril dernier.
Cette critique est à mon sens infondée. La réinsertion est premièrement une tâche du citoyen, non pas de l’Etat. C’est le jeune en rupture qui doit se réinsérer avant que l’Etat qui doive le réintégrer. Les syndicats se trompent encore lorsqu’ils affirment que rien n’est fait : le programme d’insertion des personnes à l’aide sociale concerne directement les chômeurs en fin de droit qui doivent s’en remettre à l’assistance publique.
Mesdames et Messieurs, Chers amis musiciens, en ce 1er mai, je vous remercie de votre accueil, que votre travail paie et que la musique soit belle !

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