Catégorie : Autres

  • Lettre à M. Gérard Depardieu

    Lettre à M. Gérard Depardieu

    Lettre des jeunes libéraux-radicaux suisses à M. Gérard Depardieu, du 22 décembre 2012.
    Monsieur
    Gérard Depardieu
    Artmédia
    20, Av. Rapp
    75007 Paris
    France
    Berne, le 22 décembre 2012
    Monsieur Depardieu,
    Les récentes insultes dont vous avez fait l’objet suite à votre décision de quitter votre pays natal ont provoqué au sein de notre mouvement politique une profonde indignation. De manière constante, les jeunes libéraux-radicaux suisses se sont toujours engagés pour rejeter les ingérences incessantes du gouvernement français à l’encontre de la fiscalité de ses voisins; en qualifiant de minable l’exercice de votre droit inaliénable à l’exil, le gouvernement hexagonal a gravement dérapé.
    Ce n’est pas seulement votre droit au départ qui est remis en question par les remarques déplacées des ministres, mais aussi la souveraineté fiscale d’Etats tiers qui ont su gérer correctement leurs finances publiques contrairement à la France qui, depuis 1976, n’a plus connu un seul exercice bénéficiaire.
    Depuis plusieurs mois, le nouveau Président Hollande et son équipe ministérielle tentent par tous les moyens possibles d’obtenir l’application du droit français à l’étranger, de faire les fonds de tiroir plutôt que d’entreprendre les vraies mesures d’économies que le bon sens impose. L’été dernier, il a même été question d’un accord prévoyant l’application indirecte des taux d’imposition des successions français en Suisse.
    Les jeunes libéraux-radicaux suisses s’emploient à soutenir un Etat svelte qui permette l’épanouissement personnel et le droit de profiter de son travail. La France a choisi la voie de l’asservissement à un Etat vorace et pléthorique, nous préférons les libertés individuelles et la sobriété des collectivités. Ne pas devenir un enfer fiscal, pour reprendre une métaphore usée par les tenants du tout à l’Etat.
    Aux yeux des jeunes libéraux-radicaux, les nouveaux taux d’imposition français, bien que démocratiquement adoptés, n’en demeurent pas moins spoliateurs et légitiment pleinement votre exil comme celui d’autres grands noms de la culture et de l’économie.
    Si d’aventure votre séjour belge devait vous déplaire, sachez que nous nous battrons toujours pour que la Suisse défende sa pleine souveraineté fiscale. Ce que vous gagneriez en impôt, vous pourriez même l’apporter au cinéma suisse. La libre-circulation des personnes permet – et c’est une chance – une concurrence fiscale qui vous donne droit de choisir le lieu où vous voulez vivre, faire votre vie et payer vos impôts.
    Face au nouvel impérialisme du gouvernement Ayrault qui réclame désormais une uniformisation fiscale et d’un fisc qui s’appuie sur des preuves obtenues illégalement (comme l’achat de listes de données bancaires volées), nous voulons que la Suisse reste une terre d’accueil pour celles et ceux qui défendent les valeurs de liberté, de protection de la sphère privée et l’Etat de droit.
    En nous réjouissant de vous rencontrer sous nos latitudes, nous vous prions de croire, Monsieur Depardieu, à l’expression de nos salutations distinguées.
    Philippe Nantermod
    Co-président des jeunes libéraux-radicaux suisses
    Maurus Zeier
    Co-président des jeunes libéraux-radicaux suisses

  • Sauver les tortues, interdire les sacs en plastique

    Sauver les tortues, interdire les sacs en plastique

    Communiqué de presse des jeunes libéraux-radicaux suisses du 13 décembre 2012

    Les jeunes libéraux-radicaux suisses peinent à cacher leur joie suite à la décision fédérale d’interdire les sacs en plastique. Le choix courageux du Parlement permettra enfin de mettre un terme à la terrible pratique qui s’est développée ces dernières années : les citoyens suisses, irresponsables par nature, ont en effet pris pour habitude de gaspiller inutilement ces cabas gratuits et de les jeter en masse dans les lacs suisses, provoquant la mort inéluctable des tortues protégées. Les jlrs demandent d’autres mesures pour lutter contre l’irresponsabilité individuelle.

    Les images terribles des tortues agonisantes, étouffées par les sacs en plastique, sur les bords du Lac Léman n’ont heureusement pas laissé de marbre les autorités fédérales. De plus en plus de citoyens suisses, malgré les couteuses campagnes de prévention, n’ont pas hésité à faire un usage inconsidéré de sacs en plastiques sans prendre conscience des dégâts écologiques que leur activité nauséabonde entraînait.
    A l’image de l’interdiction de l’importation de dauphin, les jeunes libéraux-radicaux se réjouissent que le Parlement fédéral se saisisse enfin des défis primordiaux qui guettent la Suisse pour les prochaines années. Durant trop longtemps, les Chambres n’ont traité que de sujets secondaires et rébarbatifs, comme la défense du secret bancaire ou les politiques d’investissement et de formation.
    Pour les jlrs, le Parlement doit continuer sur sa bonne lancée et se décider enfin à interdire, entre autres, l’huile de palme, les livres numériques, la saccharose, les téléphones mobiles de première génération, les véhicules à quatre roues motrices et l’eau minérale en bouteille. L’Histoire l’a montré : les Suissesses et les Suisses sont par nature irresponsables et il est urgent que l’Etat prenne les choses en mains.
    Enfin, les jlrs remercient le Conseiller national Dominique de Buman, auteur de l’interdiction, pour son action continue en faveur d’un monde de paix, de justice sociale et d’équilibres écologiques.

  • Le SAF va réouvrir !

    Le SAF va réouvrir !

    Sujet moins politique que d’habitude, la discothèque du SAF va réouvrir ses portes, normalement dès le mois de décembre 2012.
    Cela est possible grâce à la participation de près d’une centaine de Morginois et d’amis de la station qui ont financé la création d’une SA qui a racheté les murs.
    Venez nombreux au SAF et au « C’est l’Hiver ! Morgins festival« , la station bouge !
    L’article du Matin du 3 novembre 2012.

  • Les JLRS rejettent fermement le projet du Conseil fédéral d’harmoniser les bourses d’études

    Les JLRS rejettent fermement le projet du Conseil fédéral d’harmoniser les bourses d’études

    Communiqué des jeunes libéraux-radicaux suisses du 1er novembre 2012
    Le Conseil fédéral a mis en consultation un contre-projet à l’initiative de l’UNES visant l’harmonisation des bourses d’étude, des critères d’octroi et des formes d’allocation. Les jeunes libéraux-radicaux suisses ont toujours défendu un modèle d’allocations de formation différent de l’actuel, fondé sur le prêt. Les jlrs rejettent fermement le contre-projet et invitent le gouvernement à s’engager activement contre l’initiative centralisatrice et sociale-démagogique de l’UNES.
    Le fédéralisme est certainement une des forces de la Suisse qui fait ses preuves dans cette période de tempêtes économiques. Les jeunes libéraux-radicaux constatent cependant avec regrets que les autorités fédérales s’évertuent à réduire chaque jour un peu plus les compétences cantonales. Aujourd’hui, c’est le système des allocations de formation qui y passe.
    Le montant, les bénéficiaires et les formes d’octroi des bourses d’études varient fortement d’un canton à l’autre, et cela pour de très bonnes raisons. Non seulement tous les cantons ne disposent pas des mêmes Hautes Ecoles, mais la fiscalité cantonale, les allocations familiales et allocations de formation font entièrement partie des éléments à prendre en compte pour fixer la « juste bourse ». Les sensibilités locales ne doivent pas non plus être ignorées.
    Le projet du Conseil fédéral est un premier pas vers un système entièrement fédéral de l’aide aux études, vers l’appauvrissement des expériences cantonales, mais aussi un pas vers les harmonisations fiscale et scolaire que les Suisses ont déjà refusées à plusieurs reprises.
    D’une manière générale, les jlrs souhaitent un système cantonal fondé sur les prêts d’honneur qui responsabilise davantage les étudiants et exigent d’eux une contribution pour la plus-value apportée par la société. De même, les taxes d’accès aux études doivent être plus proches des coûts et mieux correspondre aux standards internationaux, en particulier pour les étudiants domiciliés à l’étranger.
    Les jlrs regrettent de n’avoir pas été invités à se prononcer sur le projet du Conseil fédéral qui concerne pourtant directement les jeunes. Ils demandent toutefois au Conseil fédéral de renoncer à son projet et de s’engager fortement contre l’initiative sociale-démagogique et centralisatrice de l’UNES qui, une fois de plus, défend davantage des options politiques que les étudiants de Suisse.
    Contacts
    Philippe Nantermod, co-président des jlrs, 076 584 34 22
    Maurus Zeier, co-président des jlrs, 079 508 55 53

  • Prix du livre : les jeunes libéraux-radicaux ont eu raison sur toute la ligne

    Prix du livre : les jeunes libéraux-radicaux ont eu raison sur toute la ligne

    La campagne sur le prix unique du livre de 2012 a été marquée par l’omerta imposée par le cartel des importateurs et les jeunes libéraux-radicaux se sont engagés presque seuls contre tous pour finalement remporter une victoire devant le peuple. Moins de six mois après le vote, le rapport du secrétariat de la Commission fédérale de la concurrence montre que tous les arguments soulevés par les référendaires étaient justes et qu’un espoir de voir le marché se décartelliser apparaît enfin.

    Les jeunes libéraux-radicaux se réjouissent du rapport du secrétariat de la Comco portant sur la prochaine condamnation des diffuseurs – ou importateurs – de livre en Suisse. Les opposants au prix unique du livre ont toujours souligné l’existence d’un cartel d’importateurs qui asphyxiaient le marché tant pour les libraires que pour les lecteurs.
    Grâce au refus exprimé par le peuple le 11 mars, l’autorité supérieure de la concurrence a pu terminer son rapport et prendre enfin les décisions qui s’imposent La lourdeur des amendes prévues montre à quel point les pratiques des diffuseurs – tous en mains de maisons d’édition françaises – étaient inacceptables dans un pays libéral.
    Grâce notamment à l’engagement des jeunes libéraux-radicaux, les libraires suisses pourront désormais acquérir des ouvrages importés à des prix corrects et ainsi devenir plus compétitifs face au géant Amazon. De leur côté, les lecteurs ne seront enfin plus considérés comme des vaches à traire par des multinationales étrangères comme Lagardère qui se sont trop gavées jusqu’à ce jour.

  • Le beurre, l’argent du beurre, et le sourire de la Moldave

    Le beurre, l’argent du beurre, et le sourire de la Moldave

    On en sait désormais un peu plus sur la fameuse convention fiscale sur les successions que nous concoctent les gouvernements français et suisse. Surtout français visiblement, le DFF ayant accepté le rôle de caisse enregistreuse. A priori, toutes les craintes émises par les jeunes libéraux-radicaux se confirment : la France obtiendrait de la Suisse peu ou prou l’entier de ses exigences.

     
    Certains relativisent la manœuvre en soulignant que l’inversion du principe de fiscalisation au lieu de domicile du défunt s’appliquera de manière réciproque et que la Suisse pourrait devenir plus avantageuse pour d’autres catégories de personnes. A tort.
     
    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la convention ne définit pas le lieu de fiscalisation dans les cas successoraux. Au contraire, il prévoit le cumul des impositions suisses et françaises. Il n’est en effet pas question de priver la Suisse de son droit de prélever un impôt successoral, chose que nous savons faire avec modération, mais d’imposer à la fois la masse successorale et les héritiers, au taux forcément le plus élevé des deux pays.
     
    Un exemple est plus parlant. Avec la nouvelle convention, lorsque M. Dupont dont les enfants vivent en France, décède à la Tour-de-Peilz, la masse successorale s’acquitte en Suisse d’un impôt successoral d’un montant déterminé par le canton de Vaud. Le fisc français estime alors ce qu’il aurait prélevé si M. Dupont était passé de vie à trépas en France et pique aux héritiers résidant en France la différence afin de s’assurer que, globalement, ceux-ci sont assujetti à un taux similaire à celui de toute personne mourant en France.
     
    En inversant la situation, si M. Dupont était décédé en France en laissant ses héritiers en Suisse, l’Etat français se serait gavé au moins aussi largement, simplement grâce à sa fiscalité démesurée, la Suisse n’ayant pas de différence à prélever.
     
    Ce genre de convention de double imposition (qui porte très bien son nom) existe déjà avec les Etats-Unis qui n’hésitent pas à taxer leurs citoyens à l’étranger, c’est bien connu. La France ouvre une nouvelle brèche très importante en imposant toute personne en fonction du domicile, quelle que soit sa nationalité.
     
    L’éthique fiscale dont se gargarisent avec la plus parfaite mauvaise foi les élites françaises voudrait que l’on décide une fois pour toute quel est l’Etat qui mérite de prélever l’impôt successoral : celui du défunt ou celui de l’héritier ? En agissant de la sorte, la France montre simplement qu’elle se fiche éperdument de cette soi-disant question morale et ne poursuit qu’un but : saper l’attractivité de la Suisse.
     
    En effet, en reprenant l’exemple ci-dessus, la Suisse aurait tout intérêt à adopter une imposition exactement similaire à celle de la France : l’impôt prélevé serait globalement le même mais le serait exclusivement par la Confédération.
     
    Par ce genre de jeux, la France cherche à créer une harmonisation fiscale dont personne ne veut, et forcément vers le haut. Le but de la République est simple : nous imposer un modèle qui a échoué, nous forcer à adopter sa fiscalité spoliatrice et, corollaire malheureusement nécessaire, sa folie dépensière. Dans la tempête, plus on est de fous, plus on rigole.
     
    Être attractif n’est pas pêcher. Prélever la moitié des biens acquis et imposés durant toute une vie sous prétexte d’impôt successoral me paraît largement plus immoral que de mener une politique des finances saines. En bref, pour la Suisse, entre paradis et enfer fiscal, mon choix est fait. Croisons les doigts pour que le Conseil fédéral se réveille.

  • Les jeunes libéraux-radicaux fermement opposés à un nouvel accord fiscal avec la France

    Les jeunes libéraux-radicaux fermement opposés à un nouvel accord fiscal avec la France

    Les jeunes libéraux-radicaux sont extrêmement surpris de l’annonce de la conclusion d’une nouvelle convention sur l’impôt sur les successions avec la France. Il apparaît aujourd’hui qu’il suffit pour un Etat de proférer quelques menaces pour forcer la Confédération à courber l’échine sans contrepartie. Les jeunes libéraux-radicaux rejettent ce chantage et exigent des autorités le rejet de cet accord.

    Si le projet des gouvernements suisse et français aboutit, dès 2014, les ressortissants français domiciliés et décédés en Suisse verront le droit français s’appliquer à leur succession pour leurs héritiers résidant en France. Cette inversion du principe du for du lieu de domicile du défunt dénote l’impérialisme fiscal auquel nos « partenaires » nous ont habitué ces derniers mois.
    Il apparaît qu’il a suffit à la France de menacer de dénoncer un accord fiscal en vigueur pour pousser le DFF à accepter toutes les exigences étrangères, sans aucune contrepartie. Ce type de négociations est inacceptable entre Etats démocratiques et la Suisse ne doit plus céder aux chantages de pays qui cherchent simplement par la force à remplir leurs caisses publiques vidées par des décennies de politiques sociales-démagogues.
    La nouvelle convention rendra la Suisse moins attractive. Ce sont des postes de travail, de la croissance économique et des recettes fiscales importantes qui sont en jeu. L’impôt successoral est du ressort des cantons et les jeunes libéraux-radicaux invitent tous les Conseils d’Etat à prendre position fermement contre ces accords issus d’un chantage indigne.
    D’une manière générale, le principe pacta sunt servanda doit encore s’appliquer et il est temps que la Confédération engage des négociateurs capables de dire Non face aux exigences disproportionnées d’Etats en quasi faillite.
    Contacts
    Philippe Nantermod, co-président des jlrs, 076 584 34 22
    Johanna Gapany, vice-présidente des jlrs, 078 718 61 39

  • Discours de fête nationale 2012

    Discours de fête nationale 2012

    Discours prononcé à Farvagny (FR), le 31 juillet 2012.
    D’ordinaire, un discours politique, en particulier le jour de notre fête nationale, débute par les traditionnelles salutations de rigueur, aux autorités civiles et religieuses, à la population en général, à nos hôtes étrangers, aux amis du voyage.
     
    Une fois n’est pas coutume, je me permets de vous saluer tous d’un coup.
     
    Chers Confédérés.
     
    Chers Confédérés, parce que nous sommes Confédérés, vous les Confédérés de Fribourg, moi le Confédéré du Valais. J’en profite pour saluer nos autre Confédérés, de Berne, de Vaud et des 22 autres cantons.
     
    Cette formule qui ne tombe pas du ciel se réfère à l’un des piliers les plus fondamentaux de notre nation, le fédéralisme. Ce principe qui veut notamment que les Etats, les cantons, malgré leur souveraineté, se serrent les coudes face à l’adversité. Et l’adversité, nous la connaissons aujourd’hui avec les crises à répétition qui nous entourent.
     
    Voilà 36 ans que notre voisin n’a pas bouclé un exercice financier sur un bénéfice. Depuis 1976, l’Etat français perd de l’argent. Même lorsqu’ils vendaient des licences de téléphonie mobile à des prix de vilains, la République une et indivisible dépensait plus qu’elle ne gagnait.
     
    Les démagogues de tous bords ont réussi à tromper leur monde. Avec l’affirmation douteuse qu’un Etat ne pouvait pas faire faillite, ils ont laissé entendre qu’ils ne rencontreraient jamais de problèmes financiers. C’est la politique des caisses pleines qui a été menées, des caisses pleines de quittances. Seulement voilà, à trop emprunter, on tremble lorsque vos créanciers frappent à votre porte.
     
    Les indignés de tous bords affirment que nous vivons la crise du libéralisme, la fin d’un modèle. C’est faux, c’est un mensonge. Nous traversons la crise des fausses promesses. La crise de l’idée que nous pouvons offrir des retraites à 55 ans sans jamais les payer. La crise de ceux qui oublient que les collectivités publiques ont aussi une colonne passive dans leur bilan.
     
    Gargarisés par le rejet de l’affreux monde de la finance qui, soi dit en passant, a jusqu’ici permis les politiques dispendieuses des Etats, un nombre grandissant d’Européens choisissent, sans aucun courage faut-il le souligner, de dire NON à l’austérité. Austérité, un terme bien lourd quand on sait qu’il ne signifie en réalité qu’équilibre budgétaire.
     
    Hier il y avait les banques, demain il y aura la planche à billet. Peu importe l’Histoire, peu importe l’inflation, peu importe le chômage, rien n’est assez beau pour satisfaire les promesses impossibles de politiciens en mal d’élection.
     
    Les Français, les Grecs et la plupart des Européens n’ont pas gagné leur niveau de vie.
    Ils l’ont emprunté.
     
    Et plutôt que de choisir la rigueur pour contredire leurs mauvaises habitudes, ils préfèrent s’enfoncer encore. Derrière leurs pactes de croissance et leurs eurobonds, il n’y a que la volonté de charger un peu plus la barque, quitte à couler le navire.
     
    Et nous dans tout ça ? Nous avons fait l’inverse. Alors que nos partenaires financiers s’endettaient et s’endettaient, nos ministres fédéraux et cantonaux ont tenu le cap, au point que notre endettement a diminué drastiquement ces dix dernières années. Qu’on l’aime ou qu’on l’accuse, notre gouvernement n’est pas composé de capitaines de pédalo. Nous avons rejeté le miroir aux alouettes, avec le frein à l’endettement, et, la dernière fois, en refusant six semaines de vacances, chose que nos voisins seraient bien incapables de comprendre.
     
    Et pourtant, nous, Suisses, sommes menacés directement par la folie dépensière de nos voisins. Si, demain, les économies européennes sont à terre, nous serons les premiers à en souffrir, à cause de la force de notre monnaie et de notre dépendance commerciale.
     
    Nous nous sommes montrés jusqu’ici conciliant. Nous, Suisses, n’avons pas joué la carte solitaire, mais la carte solidaire. Nous avons accepté de nombreuses concessions. Des milliards versés au FMI à l’abandon du secret bancaire, la Suisse a joué, à son échelle, le pompier de service.
     
    Mais, à un moment qui est peut-être arrivé, il est temps pour nous aussi de dire « ça suffit ». Nous ne pouvons accepter de revenir sur des valeurs qui sont ancrée dans notre histoire et notre tradition, comme la distinction entre fraude et évasion fiscale, si nos partenaires ne font aucun effort de leur côté.
     
    Dernièrement encore, certains ont demandé que nous incluions dans un contrat avec la Germanie l’interdiction d’employer contre nos clients des preuves volées, des preuves illégales.
    Un peu comme si l’on vous accordait un rabais en contrepartie duquel vous renonceriez à cambrioler votre fournisseur.
    Moi qui croyait qu’on ne négocie pas avec les terroristes.
     
    Je refuse que mon pays continue à lâcher des milliards de francs de nos impôts dans le Fonds monétaire international si ce n’est que dans le but d’augmenter encore un peu le poids d’Etats tentaculaires. Je refuse que nous sacrifions nos valeurs libérales pour simplement payer la facture des politiques clientélistes de quelques mégalomanes.
     
    Contrairement à ce que tentent de faire croire les membres du G20, la Suisse n’a aucune dette morale vis-à-vis d’Etats qui découvrent en 2012 qu’ils ont dépensés trop durant des décennies. Qu’ils s’appellent Hollande, Sarkozy ou Obama, tous ont traité mon pays de paradis fiscal alors qu’ils transforment le leur en enfer fiscal, fruits de leur gestion calamiteuse et clientéliste.
     
    La Suisse est prête à aider, prête à participer à l’effort de sortie de crise, de désendettement des Etats. Nous sommes prêts à négocier des aménagements dans l’application du secret bancaire que même le monde de la finance accepte de soutenir.
     
    Nos partenaires, eux, ne sont pas prêts. Ils n’admettent aucune de leurs erreurs, ne reconnaissent pas que l’urgence invoquée ne provient que de la faillite programmée par leurs politiques démagogues.
    Et ils espèrent encore en financer d’autres en saisissant les biens helvétiques.
     
    S’ils pensent gagner en jouant les gros bras, ils se retrouveront face à un obstacle probablement plus solide qu’ils ne le croient: la démocratie directe, notre démocratie directe, qui n’a besoin d’aucun accord ou de CD volé pour s’appliquer.
     
    En cette veille de fête nationale, nous devons nous réjouir de vivre dans ce pays qu’est notre Suisse, continuer à la gérer avec intelligence et responsabilité, en respecter ses valeurs fondamentales que sont le fédéralisme et la démocratie directe, et le dire, haut et fort : « Nous aimons la Suisse ».
     
    Nous devons le faire pour les 26 cantons, pour la Suisse, pour les Suisses et pour notre avenir. Chers Confédérés, Excellente fête nationale.

  • Si vous me faites un rabais, je renonce à vous voler.

    Si vous me faites un rabais, je renonce à vous voler.

     –       Angela Merkel: «  Combien coûte ce disque ? »
    –       Evelyne Widmer-Schlumpf: « Trente francs. »
    –       Angela Merkel: « Vous me le vendez dix et je ne le vole pas. »
    –       Evelyne Widmer-Schlumpf: « Marché conclu. »

     
    Je l’avoue, j’ai été vraiment convaincu de l’importance de conclure le fameux accord fiscal avec l’Allemagne. Depuis que j’ai appris que la contrepartie négociée était le renoncement de l’Allemagne à utiliser des CD de données volées, je ne peux que m’opposer à leur ratification.
     
    La grande Germanie est un Etat régi par le droit depuis bientôt septante ans, un Etat où chacun a droit à un procès équitable au nom duquel l’administration d’une preuve relève d’une mécanique subtile et complexe. Ces principes ne sont pas négociables. Il n’est besoin d’aucune contre-prestation pour les voir appliqués.
     
    ll s’avère pourtant que tous les partis politiques demandent l’engagement ferme de l’Allemagne de renoncer à acheter des preuves volées et à pratiquer l’espionnage industriel en justice. Certains se posent la question de l’interprétation de l’accord, savoir si celui-ci permet encore à notre voisin de pratiquer le recel judiciaire.
     
    Dans ces conditions, je pense qu’il est opportun de renoncer à l’accord. Le secret bancaire tel que pratiqué en Suisse prend sa source dans une réflexion libérale et sensée. La distinction entre fraude et évasion fiscale – ou plus simplement entre faux dans les titres et mensonge par omission – est empreinte de justice et d’éthique. Tout l’inverse des pratiques du fisc allemand qui prennent leurs sources dans les actions subtiles du groupe terroriste Baader-Meinhof.
     
    Contrairement à ce que tentent de faire croire les membres du  G20, la Suisse n’a aucune dette morale vis-à-vis d’Etats qui découvrent en 2012 qu’ils ont dépensés trop durant des décennies. Qu’ils s’appellent Hollande, Sarkozy ou Obama, tous ont traité mon pays de paradis fiscal alors qu’ils transforment les leurs en enfers fiscaux, fruits de leur gestion calamiteuse et clientéliste.
     
    La Suisse est prête à aider, prête à participer à l’effort de sortie de crise, de désendettement des Etats. Nous sommes prêts à négocier des aménagements dans l’application du secret bancaire que même le monde de la finance accepte de soutenir.
     
    Nos partenaires, eux, ne sont pas prêts. Ils n’admettent aucune de leurs erreurs, ne reconnaissent pas que l’urgence invoquée ne provient que de la faillite programmée par leurs politiques socio-démagogues. Ils espèrent financer de nouvelles politiques de dépenses en saisissant les biens helvétiques. S’ils pensent gagner en jouant les gros bras, ils se retrouveront face à un obstacle probablement plus solide qu’ils ne le croient: la démocratie directe qui n’a besoin d’aucun accord ou de CD volé pour s’appliquer.
    Publié dans le Confédéré, le vendredi 27 juillet 2012

  • C’est parce que nous sommes démocrates

    C’est parce que nous sommes démocrates

    Le Parti libéral-radical a toujours défendu la démocratie et le droit du peuple souverain à choisir son destin. Ainsi, le 11 mars, le peuple a choisi d’adopter l’initiative populaire sur les résidences secondaires.
    C’est parce que nous sommes démocrates que nous avons pris part à cette campagne. C’est parce que nous sommes démocrates que nous avons mis des moyens, du temps et de l’argent pour convaincre les Suissesses et les Suisses de refuser ce texte. Et c’est parce que nous sommes démocrates que, le soir du 11 mars, même si nous avons perdu et nous avons reconnu notre défait, fait contre mauvaise fortune bon cœur.
    Mais c’est parce que nous sommes démocrates que nous refusons que les promesses proférées par les partisans du texte soient aujourd’hui bafouées, qu’il s’agisse de la définition des résidences secondaires ou de la question du patrimoine bâti.
    Ainsi, c’est parce que nous sommes démocrates que nous soutiendrons l’application de ce que le peuple a voulu, mais c’est aussi parce que nous sommes démocrates que nous lancerons le référendum contre la loi d’application si celle-ci représente davantage les fantasmes des initiants que le choix populaire.
    La démocratie a un corollaire : la confiance. Les décisions du corps électoral, même lorsqu’elles nous déplaisent, sont sans appel. Le nouvel article constitutionnel causera à n’en pas douter d’importants problèmes à notre économie de la construction et du tourisme. Le Valais souffrira bien que le risque ait été soulevé par le PLR. Toutefois, une majorité de quelques dizaines de milliers de voix ne permet pas à Franz Weber et à sa clique de changer les règles du jeu une fois la partie terminée.
    Si, comme l’ont fait savoir certains membres du fameux groupe de travail constitué pour appliquer le texte adopté, le patrimoine bâti doit voir son statut changer, si l’hôtellerie et la parahôtellerie deviennent les premières victimes du projet, alors le PLR s’engagera pour que le peuple se prononce sur la loi d’application. Ce n’est pas un blanc seing donné à quelques associations qui a été donné le 11 mars.
    Lorsque huit parlements cantonaux le demandent, un texte de loi doit être soumis au vote populaire. Vu les grandes divergences qui existent entre cantons alpins et citadins, il n’est pas illusoire d’imaginer qu’un référendum cantonal puisse aboutir. Cet instrument a été utilisé une fois dans l’Histoire avec le rejet populaire du paquet fiscal le 16 mai 2004. Si les élus fédéraux savent se montrer sages dans l’application de la Lex Weber, tout le monde sera gagnant. A défaut, le peuple tranchera, et rien ne permet de dire aujourd’hui qu’il confirmera de la même manière un texte excessif.